L'essentiel : Edition du Lundi 19 septembre 2022

Pour débuter la réunion clodoaldienne, nous avions le Quinté du jour (Prix Jouvence-4 ans et +- 3000 mètres). Double vainqueur de gros handicap cet été, Paper Trophy (Spanish Moon) avait pour ambition de repousser ses limites en sa qualité de top weight tandis que le deauvillais Baden Rocks (Champs Elysées) était en mesure de confirmer sa récente victoire. A mi-ligne droite, on pouvait penser que Baden Rocks avait fait le plus dur après avoir patienté derrière le leader, mais ce dernier ne peut tenir la comparaison face à la très bonne attaque de Flyingbeauty (Galiway) qui s’impose aisément, laissant à plus de deux longueurs, le bon finisseur Srifanelogreen (Sri Putra). Associée à Alexis Pouchin, la lauréate était le plus petit poids de l’épreuve et offre un nouveau gros handicap à son mentor Stéphane Wattel. Parée des couleurs de l’écurie X, la fille de Galiway avait déjà collecté plusieurs accessits à ce niveau et restait sur un succès dans une deuxième épreuve de handicap à Deauville. Il est probable que celle-ci aura la qualité nécessaire pour réaliser un doublé à ce niveau tant recherché par les professionnels et ce malgré la pénalité de circonstance. Photo APRH

Dans la deuxième épreuve du programme, neuf mâles de 2 ans dont six inédits se présentaient au départ du Prix Ramsin sur la distance des 1400 mètres du Val d’Or. Deuxième de Beylerbeyi en débutant, Piano Man (Anodin) semblait être une base tout comme Speechman (Kingman) qui devait accuser des progrès sur sa sortie du Prix Fontenoy. Malgré son statut d’inédit, Michelangelo (Dabirsim) voyage très bien derrière les animateurs et se décale à mi-ligne droite pour dominer sereinement ses adversaires. Le favori Speechman s’empare du premier accessit suivi de Rising Up (Showcasing) qui montre de réels progrès sur sa dernière sortie au Lion d’Angers. Sous la responsabilité de Mathieu Brasme et associé à Eddy Hardouin, Michelangelo est le deuxième produit de la jeune jument Rumailah qui est une petite fille de la matrone Loxandra. Photo APRH

Pendant pour les pouliches, le Prix Astaria réunissait sept compétitrices dont trois inédites et parmi elles deux pouliches bien nées Paz (Siyouni) et également Mocassin (Charm Spirit), sœur utérine de quatre black type : Gamezone, Roseman, Baradar et Chaussons Roses. Acquise 330 000 Gns par le haras d’Etreham en octobre 2021 à Newmarket, Paz faisait l’objet de bruits flatteurs et semblait être sa principale rivale Samabara (Dark Angel) car son entourage en attendait des progrès sur ses débuts normands. A 250 mètres du disque final, Paz place une très belle accélération et montre une certaine classe pour ses premiers pas, laissant une très belle impression visuelle face à Samabara qui parvient à conserver le premier accessit malgré le bon retour d’une autre inédite nommée Tertuliane Bloom (Recorder) qui sera à suivre lors de sa prochaine sortie. Gagnante avec style pour sa première apparition, la pensionnaire de Fabrice Chappet est le premier produit de la jeune poulinière Pinkster (Nathaniel) qui descend d’une jument base nommée Puce à l’origine de nombreux black types exceptionnels en Europe comme Magic Wand, Chicquita, Philomene, Pongee etc.. Photo APRH

A l’occasion du Prix Herbager (classe 1- 3 ans – 1600 mètres), l’épreuve paraissait relativement ouverte même si un match était attendu entre le mâle Pervade (Kingman) et la pouliche Missyouni (Siyouni). L’inconnu était bel et bien la participation du germanique Aemilianus (Holy Roman Emperor) qui était invaincu en en deux sorties en juillet et août outre-Rhin. Tout de suite bien sortie des stalles de départ, Missyouni prend le commandement et s’impose de bout en bout en repoussant du minimum  la très bonne attaque de Pervade. Le trio est complété par Aemilianus qui montre ses capacités sur notre sol et devra être pris en considération lors de sa prochaine sortie. Placée de Listed cet été (Prix La Sorellina à Tarbes), Missyouni s'offre son troisième succès de l'année et devrait être représentée au niveau black type prochainement. Cette victoire confirme la grande forme de l’écurie Christopher Head qui comptablise désormais 13 victoires avec 20 chevaux déclarés en effectif. Photo APRH

Quatre ans et demi après la fin d’activité de sa sœur Christiane, Freddy Head annonce qu’il arrêtera d’entraîner en fin d’année 2022. Une déclaration qui marque la fin d’une ère, d’autant qu’il est l’un des rares crack-jockeys à avoir eu autant de réussite en tant qu’entraîneur. Installé entraîneur à Chantilly depuis 1997, Freddy Head est l’un des plus grands noms de la profession en plat. À 75 ans, il a décidé de bientôt mettre un terme à sa phénoménale carrière : « L'âge nous rattrape tous et je travaille depuis que j'ai 16 ans ; il est temps pour moi de profiter d'autre chose. J'ai toujours pensé que 75 ans serait le bon âge pour arrêter et je suis ravi. C’est un métier où il faut de la chance, et j'ai eu la chance d'entraîner de très bons chevaux. Cela a été très agréable car lorsque j'étais jockey, j'ai toujours voulu entraîner. La relève est assurée avec mes enfants Christopher et Victoria, qui font un travail fantastique ! »