Breeders'Cup : l'incroyable retour de Gary Stevens

03/11/2013 - Evénements
Comment peut-on imaginer qu'après 5 ans d'absence, un jockey, ancien crack eut-il été, puisse revenir en l'espace de quelques semaines au sommet de sa condition et sa profession pour gagner le must du must : la Breeders'Cup Classic. C'est ce qu'a fait Gary Stevens en selle sur Mucho Macho Man à Santa Anita.

 

Cela faisait 5 ans que Gary Stevens n’avait plus monté une Breeders’Cup. Et pour cause, il était à la retraite. Son retour s’avère triomphal : il remporte avec brio la Distaff, équivalent de la Classic réservé aux seules juments, puis la Breeders'Cup Classic, avec Mucho Macho Man.
 
Tout a pourtant mal débuté. Pour sa 100ème monte dans une épreuve de la Breeders' Cup, l’ex retraité a dû arrêté son argentin coursier, victime d’une hémorragie alors qu’il restait encore 800 mètres à couvrir dans cette drôle de course qui lance les hostilités du week-end. Un retour à pied mais une détermination sans faille. Alors qu'il avait décidé de raccrocher les bottes en 2005 pour embrasser une carrière plus show-biz, Gary Stevens a fait son retour sur les programmes et dans les vestiaires en début de saison, à l’âge de 50 ans. 8 ans presque jour pour jour après avoir annoncé sur HRTV (le Equidia des Etats-Unis) sa retraite sportive pour devenir consultant, le triple vainqueur du Kentucky Derby au physique d'acteur hollywoodien a donc décidé il y a douze mois de reprendre une activité physique et préparer son retour à la compétition. D'aucuns auraient pu croire que l'ancien acteur faisait un peu de cinéma, mais ses genoux étant moins douloureux qu'ils ne le furent (notamment lors de sa calamiteuse expérience française), Gary Stevens a bien retrouvé au printemps dernier le chemin des hippodromes. Très vite, les succès ont été au rendez-vous, avec même le trophée dans une étape de la Triple Couronne, les Preakness Stakes.
 
Ce week-end, sur son hippodrome chéri de Santa Anita, site sur lequel il occupe cette année la 4ème place des meilleurs jockeys de Santa Anita, affichant un remarquable coefficient de réussite de 29% à la gagne et 59% dans l'argent pour les parieurs ! Il se devait d’améliorer ses statistiques dans le grand rendez-vous international américain et c’est donc chose faite avec l’excellente 3 ans, Beholder (par Henny Hugues et Leslie’s Creek) qui prend le leadership chez les juments américaines.

Très humblement, le pilote commentait cette semaine : "C'est vrai que jusqu'ici tout se passe bien, je me sens bien et j'espère réaliser une belle Breeders' Cup." Tout n'a pas été rose, certes. En début d'après-midi du samedi, il a été sévèrement rétrogradé de sa victoire dans la Breeders'Cup Juvenile Fillies. Mais le Brad Pitt des pelotons a pu améliorer encore ses stats Breeders' Cup, comptant en effet une tripotée de médailles d'argent par rapport à celles en d'or. Serein, sûr de sa forme et courtisé par les meilleurs préparateurs, il a décroché le plus beau des trophées : la Breeders'Cup Classic devant une foule en délire, vraiment en délire. 

 

Côté corde, ayant pris de vitesse ses rivaux au démarrage à mi-tournant final, Gary Stevens exulte avec Mucho Macho Man, résistant d'extrême justesse aux retours de Will Take Charge (n°10, entrainé par D. Wayne Lukas) et l'irlandais Declaration of War au centre.

 

Le retour triomphal de Gary Stevens s'est joué à un nez près...

 

Gary Stevens, une gueule d'acteur, un crack jockey  revenu à 50 ans après de graves problèmes de santé aux genoux, une expérience malheureuse en France. Bref, un vrai héros populaire comme l'Amérique les adore.

 

Gary Stevens au côté de l'atypique entraineur de Mucho Macho, Kathy Rivto, installé en Floride avec un petit effectif.

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