Morandi, le père de Rue Barbizon, un étalon polyvalent toujours disponible au Haras de Gueslan en 2024

Morandi, un étalon aux résultats flatteurs, toujours disponible au Haras de Gueslan, en Bretagne, en 2024, à 2 500€ la saillie

Un étalon plus pour le plat ? Plus pour l'obstacle ? À la vue des résultats de ses produits, il serait plutôt tentant de dire "les deux, mon capitaine" ! En effet, depuis l'apparition en piste de ses premiers rejetons, Morandi s'est rapidement distingué comme étant un reproducteur on ne peut plus éclectique, capable de générer des gagnants dans les deux disciplines du galop, certains à haut niveau qui plus est. Il n'y a qu'à en juger par ce mois de mars qui vient de (presque) s'écouler, où deux d'entre eux, Drogon et Make A Wish,  ont réussi à briller en plat en Italie et à Fontainebleau, sur 1 500m et 2 200m, sans oublier le sacre de Rue Barbizon dans le Prix Le Touquet (L.), dimanche dernier, sur les gros obstacles de la Butte Mortemart, à Auteuil.

Rue Barbizon, l'un des meilleurs produits de Morandi à ce jour, lors de sa victoire dimanche dernier à Auteuil dans le Prix Le Touquet (L.) (© APRH)

Mais avant de devenir l'étalon que l'on connaît, et reconnaît aujourd'hui, qui officie à 2 500€ la saillie cette année encore, au Haras de Gueslan de Philippe Mehat, en Bretagne, Morandi a tout d'abord été un compétiteur de (très) grande envergure, ayant porté haut les couleurs de Daniel-Yves Trèves ainsi que l'entraînement de Jean-Claude Rouget au cours de sa carrière sportive. En effet, il est parvenu à briller à quatre reprises dès l'âge de 2 ans, notamment dans le Prix de Condé (Gr.3), remporté par douze longueurs, ainsi que dans le Critérium de Saint-Cloud (Gr.1), décroché quant à lui avec pas moins de sept longueurs d'avance sur son poursuivant immédiat.

Morandi, lors de sa victoire à 2 ans dans le Critérium International de Saint-Cloud (Gr.1) (© APRH)

À 3 ans, il était de nouveau parvenu à faire parler de lui en concluant deuxième des Prix de Fontainebleau (Gr.3) et du Prince d'Orange (Gr.3), ainsi qu'à la deuxième place du Prix du Jockey-Club (Gr.1), alors remporté par Intello (Galileo). Exporté par la suite aux États-Unis, Morandi est revenu en France à l'orée de sa première saison de monte, en 2017, effectuée au Haras du Mont-Goubert, au sein duquel il sera resté jusqu'en 2021, avant d'intéger le Haras du Grand Chesnaie en 2022 puis le Haras de Gueslan depuis 2023.

Holy Roman Emperor, le père de Morandi

Élevé par Éric Puerari et Oceanic Bloodstock Inc., Morandi fait partie des quelques gagnants de Stakes issus de l'excellent Holy Roman Emperor (Danehill), auteur du doublé Phoenix Stakes (Gr.1) - Prix Jean-Luc Lagardère (Gr.1), à qui l'on doit aussi les gagnants de Gr.1 Romanised, Homecoming Queen, Designs On Rome et autre Beauty Only en plat, ou encore Advanced Virgo en obstacle.

Morandi, un étalon dont les résultats ne se démentent pas, aussi bien en plat qu'en obstacle d'ailleurs

Côté maternel, il est le cinquième produit de Vezina, une fille de Bering, multiple placée en plat et descendant d'une grande souche "Bader", à laquelle sont également apparentés les bons Marie de Ken (Kendor), gagnante du Prix Fille de l'Air, et mère de Charmo (Charnwood Forest) et Ana Marie (Anabaa), respectivement vainqueurs du San Francisco BC Mile (Gr.2) pour le premier cité et des Prix d'Harcourt (Gr.2) et Vanteaux (Gr.3) pour la seconde, ou encore Lord Glitters (Whipper), dont le nom figure notamment au palmarès du Jebel Hatta (Gr.1) et des Queen Anne Stakes (Gr.1). Outre Morandi, Vezina a également engendré d'autres vainqueurs, parmi lesquels Vita (Elusive City), qui compte aussi une deuxième place de Listed (Premio Buontalenta, ndlr), en plat, en Italie, ainsi qu'Ottilien (Holy Roman Emperor), victorieuse du Prix Turenne (L.) et troisième du Prix de Royallieu (Gr.1). en 2022, pour l'entraînement de David Menuisier.

Costa Rica, un autre bon compétiteur issu des oeuvres de Morandi (© APRH)

Outre Rue Barbizon citée plus haut, Morandi compte aussi d'autres gagnants notables en tant qu'étalon, à l'instar de Costa Rica, qui s'est lui aussi illustré à plusieurs reprises dans le registre de l'obstacle, notamment au travers de sa victoire dans le Premio Ettore Tagliablue (Gr.3) et sa deuxième place dans le Gran Criterium d'Autunno (Gr.1) sur les haies de Merano, en Italie. Il est aussi à l'origine de Westminster Night, qui a lui aussi brillé de l'autre côté des Alpes, en plat cette fois-ci, comme l'atteste son succès obtenu à l'automne dernier à Rome, dans le Premio Ribot - Memorial Loreto Luciani (Gr.3).