Les bijoux d'une famille en or.

19/09/2010 - Actualités
Elle est arrivée ! On attendait avec impatience les premiers pas de Galikova, la pouliche ne nous a pas déçus. La demoiselle appartient à une famille en or : celle de Gold River (Rivière d’Or en anglais).  


Il y a des noms qui peuvent parfois paraître présomptueux et d’autres s’avérer prémonitoires. Comment est venue l’idée à M. Wertheimer de nommer la fille de River Man et Glaneuse (mère de quatre produits, tous gagnants) Gold River ? Quelle que soit la réponse, l’histoire lui a donné raison : les pépites se manquent pas dans le tamis familial. Tout d’abord, dès sa carrière de course, Gold River devient une jument historique : 14 courses, 7 victoires, 3 groupes 1 dont le Prix de l’Arc de Triomphe 1981. Autour de la jument la famille Head. Alec le père est l’entraîneur, Gary Moore l’intime de la famille est le jockey, Freddy le fils avait mené au succès la jument lors de ses deux précédents groupes 1.  Devenue poulinière, Gold River poursuit son œuvre en donnant naissance à quatre produits en France, quatre gagnants. Rivière d’Argent (avec aussi un nom prémonitoire) sera la moins forte même si tout est relatif puisqu’elle gagna une course et se plaça trois fois en… quatre tentatives. Elle fut dirigée vers le haras dès l’automne de ses 3 ans et donna de très bons compétiteurs comme Silver Rain ou Silver Fun.
Mais Gold River donnera aussi Chercheur d’Or (vainqueur de Groupe 3),  Goldneyev (deuxième de la Poule d’Essai des Poulains de Kendor en1989) et donc Rivière d’Or. Entraînée par Crickette Head, cette Rivière d’Or conclut deuxième du Critérium des Pouliches à 2 ans avant de gagner le Prix Saint-Alary au mois de mai de ses 3 ans et de conclure deuxième du Prix de Diane de Resless Kara.

 

 

Galikova passe le poteau ralentie par son jockey Olivier Peslier.



Une grande famille en or.

Un arbre généalogique d’une telle qualité serait déjà pour de nombreux éleveurs l’apogée d’une vie dédiée aux chevaux. Mais l’histoire de famille ne finit pas là. Reprenons le fil de l’eau ou le fil d’or, comme vous préférez. Rivière d’Or excellente compétitrice devient poulinière à 4 ans. Son premier produit est à la hauteur des espérances même peut-être encore au-dessus. Son nom : Gold Splash, son palmarès : le Prix Marcel Boussac à 2 ans (mieux que maman) à Longchamp puis à 3 ans les Coronation Stakes chez la Reine d’Angleterre à Ascot. Mais comme si Rivière d’Or avait tout donné tout de suite, le courant est interrompu : sur ses six autres produits, seuls deux vont gagner, Gold Bust à Longchamp et une dénommée Born Gold, lauréate sur le moins prestigieux hippodrome de Jallais. Mais ce n’est pas sur ce terrain que le courant reprend. Born Gold devient une matrone exceptionnelle : 13 produits, 11 vainqueurs dont 5 gagnants ou placés de courses de sélections. Et parmi eux, une sorte de diamant en or : Goldikova. Ses 10 groupes 1, ses 2 Breeders’Cup. 

 

Goldikova remporte son troisième Prix Rothschild (groupe 1)



Samedi, Freddy Head, qui connaît par cœur la famille, a donc présenté la dernière pépite, Galikova. Dans sa grande sagesse, il garde toujours beaucoup de mesure dans ses propos. Mais là, Freddy n’a pas hésité à prévenir qu’on pourrait en prendre plein les yeux. Bien sûr il ne s’est pas trompé. La pouliche laisse une très grosse impression pour ses débuts en s’adjugeant le Prix de la Cascade. Très différente de sa sœur dans son style, dans son comportement, dans son modèle, Galikova a en revanche un point commun avec son aînée : la classe. Reste désormais à tenter de se construire un palmarès équivalent à celui de son aînée : une véritable aventure, une Ruée vers l’or.

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