La grande forme de Thomas Beaurain, gagnant de 3 Listeds à Auteuil en l'espace de 15 jours !

22/03/2023 - Actualités
Titulaire de 11 succès depuis le début de l’année, Thomas Beaurain occupe actuellement la 4e place au classement des jockeys d’obstacle. Il a remporté 3 Listeds à Auteuil en l’espace de 15 jours ce mois-ci, ainsi que le Grand Cross de Lignières le week-end dernier ! 
Thomas Beaurain et la famille Foucher après la victoire de St Romain du Derby dans le Prix Lutteur III (L.) © APRH
 
 
Après plusieurs blessures et un passage à vide, c’est la grande forme en ce début d’année 2023 pour Thomas Beaurain. Le pilote de 35 ans réalise un superbe mois de mars, riche de 3 victoires au niveau Listed à Auteuil : le Prix Univers II (L.) avec Libeccio (Kamsin), le Prix Lutteur III (L.) avec St Romain du Derby (Anabaa Blue) et le Prix Prédicateur (L.) avec New President (Sinndar) … Sans oublier son succès en selle sur Bingo de l’Aunay (Dream Well) dans le Grand Cross de Lignières ! Thomas nous a confié : « J’étais confiant avec Libeccio, et il a confirmé en me faisant forte impression. Bingo de l’Aunay est un cheval de qualité qui va viser l’Anjou-Loire Challenge (L.). Je pense qu’il en a le niveau car il a beaucoup de fond, il saute très bien et vite à la fois : je ne serais pas du tout surpris de faire l’arrivée au Lion-d’Angers avec lui ! »
 
Thomas file au poteau avec New President dans le Prix Prédicateur (L.) © APRH
 
 
En revanche, Thomas a été un peu surpris par St Romain du Derby et New President, deux pensionnaires de Fabrice Foucher : « Les deux restaient sur une contre-performance, mais ils se sont vraiment bien rattrapés. Je ne sais pas si je pourrai monter St Romain du Derby dans le Prix du Président de La République (Gr.3) car j’en aurai peut-être un autre, mais vu la grosse impression qu’il vient de laisser, il aura une belle carte à jouer. Nous allons courir la Grande Course de Haies de Printemps (Gr.3) avec New President, qui a bien gagné l’autre jour devant des chevaux plus endurcis. Comme il a eu 2 ans d’arrêt, il est tout neuf à 6 ans ! Si la tâche s’avère trop difficile, il sera dirigé vers le steeple. »
 
Avec Bingo de l’Aunay et Adrien Fouassier, suite à leur succès dans le Grand Cross de Lignières
 
 
Thomas a toujours eu une belle réussite avec les protégés de Fabrice Foucher, une collaboration qui dure depuis 6 ans : « Fabrice a fait appel à moi lorsqu’Anthony Thierry a raccroché les bottes, en 2016. Le premier cheval que j’ai monté pour lui est Tzar de Noël (Tzar Rodney), avec qui j’ai gagné une course à conditions à Auteuil. Fabrice et moi avons notamment remporté le Prix Carmarthen (Gr.3) cette année-là avec Ultraji (Denham Red), qui s’est malheureusement tué ensuite dans le Grand Prix d’Automne (Gr.1). Fabrice est quelqu’un de très fidèle, qui m’a toujours fait remonter après mes absences dues aux blessures. » Le tandem s’est également illustré à bon niveau à Auteuil avec Sampark (Walk in the Park) dans un Quinté, ou encore avec Allegro des Isles (Network).
 
Thomas lors de sa victoire dans le Prix Carmarthen (Gr.3), avec le regretté Ultraji © APRH
 
 
Fils du regretté Jean-Yves Beaurain, Thomas a toujours voulu suivre les traces de son père dans les pelotons. Après avoir fait ses armes dans les rangs des amateurs avec une quinzaine de victoires à la clé, il est devenu jockey professionnel en fin d’année 2007. Vainqueur de son 1er Groupe en 2014 avec Azura du Kalon (Tiger Groom) dans le Prix Bournosienne (Gr.3, à l’époque), pour l’entraînement de Patrice Quinton, Thomas s’est imposé à plusieurs reprises à ce niveau depuis grâce à Winneyev (Prix Duc d’Anjou), Kotkikova (Prix La Périchole), Monsamou (Grand Prix de Pau) et bien sûr Ultraji. Régulièrement appelé pour monter en cross, il a notamment été associé dans cette spécialité à Parc Monceau (Trempolino), avec lequel il a remporté le Grand Cross de Craon (L.) en 2017.
 
Lors de sa 1ère victoire de Groupe avec Azura du Kalon en 2014, dans le Prix Bournosienne © APRH
 
 
Basé dans le Maine-et-Loire à Baugé-en-Anjou, Thomas n’hésite pas à faire des kilomètres pour sauter les chevaux à droite et à gauche : « Je suis souvent à Maisons-Laffitte le mardi chez Erwan Grall, pour qui je m’organise en priorité. Là-bas, je saute aussi un peu pour Patricia Butel et Jean-Luc Beaunez. Le jeudi, je suis à Senonnes chez Alain Couétil et Adrien Fouassier ; cela m’est arrivé aussi de sauter pour Louisa Carberry. Les mercredi et vendredi, s’il n’y a pas de courses, je vais chez Pascal Journiac … Je m’organise selon la demande ! Comme je n’ai pas d’agent, j’essaye d’être présent le matin chez les entraîneurs le plus souvent possible. Je n’ai plus comme objectif d’aller chercher une Cravache d’Or de l’Ouest comme avant : j’aime bien sélectionner un peu mes montes, et privilégier la qualité à la quantité. »
 
Avec Parc Monceau lors d'une de leurs victoires sur le cross palois, dans le Prix John Henry Wright © Robert Polin
 
 
Thomas retrouve donc la grande forme après une année noire en 2021, et une année 2022 en dents de scie : « J’ai été arrêté 2 fois en 2021 à cause d’une fracture de l’omoplate et d’une rupture des ligaments croisés, qui m’ont laissé 6 mois en tout sur la touche. L’année dernière, j’ai perdu quelques clients et chevaux …  Là, je sais que je profite aussi de l’arrêt de certains jockeys (comme lors de sa 2e place avec Gran Diose dans une Listed en remplacement de James Reveley, ndlr), mais c’est le jeu ... Je n’ai pas d’objectif particulier cette année, si ce n’est de gagner le plus de belles courses possibles ! »

    

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