Thomas Beaurain : "j'aborde le Grand Steeple avec beaucoup de sérénité"
Thomas Beaurain sera de nouveau associé à Gran Diose le 18 mai prochain ©APRH
Vainqueur du Prix du Président de la République avec Docteur Kaleo, Thomas Beaurain aborde le prochain Grand Steeple-Chase de Paris avec le costume de favori. Malgré le retour de Clément Lefebvre, l’entourage de Gran Diose a décidé de conserver le tandem gagnant du dernier Prix La Haye Jousselin. À quelques jours de la plus importante course du calendrier, le jockey a répondu à nos questions.
“Je suis très content de mon début d’année. J’aborde le Grand Steeple en confiance, tant la préparation de Gran Diose s’est bien passée. Il a été parfait dans le Prix Ingré fin avril, et a posé ses jalons pour la belle.” Lorsqu’on lui demande comment il va gérer la pression en amont de la course, le pilote nous répond : “À l’heure actuelle, je suis très serein. Louisa me donne beaucoup de liberté, et le cheval est très maniable. Il peut durcir de loin comme patienter à l'arrière-garde, ce qui donne beaucoup de sérénité en selle.”
Frederic Hinderze et Louisa Carberry ont renouvelé leur confiance à Thomas Beaurain ©APRH
Titulaire de plus de 560 succès, Thomas Beaurain fait partie des références des pelotons d'obstacle hexagonaux depuis de nombreuses saisons. Basé dans l’ouest de la France, il a choisi le statut de freelance plutôt que d’être rattaché à une grande écurie royannaise ou cantilienne. “Après une expérience chez Emmanuel Clayeux, j’ai tenté ma chance chez Arnaud Chaillé-Chaillé. Je suis arrivé dans l’hiver, et au bout de trois mois j’ai décidé de quitter Royan. Je suis donc arrivé chez Jean-Luc Guillochon, qui a relancé ma carrière. Dès lors, j’ai choisi de devenir freelance. Un choix que je ne regrette aucunement.”
“À l’heure actuelle, je vais une fois par semaine à Senonnes chez Alain Couétil et Louisa Carberry. Je vais également sauter des chevaux chez Jérôme Delaunay et chez Erwan Grall. Évidemment, il y a un revers de la médaille à être freelance. En cas de périodes creuses ou de blessures, il est plus difficile de rebondir sans le soutien d’une écurie de pointe.” À l’image de nombre de ses confrères, Thomas Beaurain a eu son lot de coups d’arrêt durant sa carrière. “En 2021, j’ai été sur la touche six mois, j’ai eu du mal à rebondir à mon retour. En 2023, même combat après ma fracture du pied.”
Thomas Beaurain après son sacre dans le Prix du Président de la République avec Doctor Kaleo ©APRH
Malgré ces périodes difficiles à gérer, aussi bien sur le plan physique que mental, Thomas Beaurain a toujours su enclencher une dynamique positive. “En début d’année dernière, je montais moins, j’ai donc décidé de prendre le taureau par les cornes. J’ai donc été davantage sauter le matin. Chez Jérôme Delaunay, j’ai côtoyé Pauline Dominois, qui est devenue mon agent. De par son excellent travail, j’ai fait beaucoup de gagnants en province, ce qui m’a relancé. Par la suite, j’ai pu retomber sur de bons chevaux en région parisienne, avec évidemment comme point d’orgue un premier Groupe 1 avec Gran Diose.”