Sajir dompte Lazzat et offre un premier Maurice de Gheest à André Fabre

 

Étincelant à Royal Ascot dans les Diamond Jubilee Stakes, Lazzat était le grandissime favori pour conserver sa couronne dans le Prix Maurice de Gheest. Comme en Angleterre, le protégé de Jérôme Reynier a pris le contrôle de l’épreuve. Après avoir patienté en queue de peloton, l’outsider Sajir est venu coté corde avec énormément de ressources à 400 mètres du poteau. Rapidement il est devenu clair que Lazzat allait devoir se contenter du premier accessit. Tandis que Sajir filait vers un facile succès, Lazzat résistait de justesse à l’excellente fin de course du trois ans Woodshauna.

 

 

 

Toujours estimé par son entourage, Sajir a déjà remporté au cours de sa carrière trois épreuves de Groupe et Listed, mais n’avait pas encore su monter sur le podium au plus haut niveau. Il avait en effet conclu 6^e du Morny et 4^e du Jean Prat. Souvent allant par le passé, il a cette fois-ci démontré de la maturité, étant vraisemblablement aidé par le tempo élevé. Sajir a peut-être également bénéficié des 77 jours d’écart entre sa deuxième place dans le Prix du Palais-Royal et cette course. A la presse anglaise, son mentor a déclaré que c’était la première fois qu’il avait son cheval à 100% de ses capacités, lui qui a souvent connu des pépins de santé.

 

Si Francis-Henri Graffard est jusqu’à présent l’homme de la saison, André Fabre est en train de trouver la bonne carburation, et réalise un mois d’août extraordinaire. Celui que l’on surnomme « le Sphynx » a déjà remporté 14 courses en dix petits jours. Malgré son palmarès gargantuesque qui comptabilise plus de 250 victoires de Gr.1 en France, André Fabre n’avait jamais remporté ce Prix Maurice de Gheest. Ses protégés, sont assez peu présents dans nos plus belles épreuves pour sprinters. Seul le Prix de l’Abbaye de Longchamp lui échappe encore. Même si cette épreuve pour sprinters disputée le jour de l’Arc se dispute sur 1000 mètres, Sajir sera peut-être de la partie.

 

 

 

 

Sajir a beaucoup de points communs avec son père Make Believe. A savoir, le même entraînement, la même casaque (celle du Prince Faisal), la même robe, la vélocité. A 3 ans, l’actuel étalon de Ballylinch Stud avait remporté la Poule d’Essai, avant d’être légèrement raccourci pour briller quelques mois plus tard dans le Prix de la Forêt. Jusqu’à aujourd’hui ce fils de Makfi n’avait produit qu’un lauréat de Gr.1, un certain Mishriff. Le Prince Faisal, lui avait présenté Simple Magic, une jument de son élevage qui s’était classée 3^e de Gr.3 à 2 ans sur 1200 mètres. Un croisement orienté vers la vitesse, sublimé par la maestria d’André Fabre qui a su porter ses fruits. 

 

 Make Believe