Le coup de gueule de Frédéric Boistier (Moulins) : "les institutions font de la maltraitance des petits hippodromes premium"

18/09/2025 - Actualités
Alors qu'il a remué ciel et terre pour organiser la 1ère grande journée des courses d'obstacle de l'AQPS à Moulins, le président Frédéric Boistier pousse un gros coup de gueule contre les institutions qui ont en partie "massacré (sic) " ses efforts et qui font de la "maltraitance des petits hippodromes premium"

 

Ancien dirigeant d'une grande entreprise d'expertise comptable, commissaire aux comptes, Frédéric Boistier a pris la présidence de l'hippodrome de Moulins et consacre à fond son temps libre de sa retraite à l'animation de ce site magnifique de l'Allier, dont les structures avaient déjà été transformées sous la férule de Roger Winkel.

 

 

Sa 1ère grande journée de courses de Moulins consacrée à l'obstacle et aux AQPS, le mercredi 17 septembre, sponsorisée par le Haras de Cercy et comportant la 12e étape du Trophée National du Cross Haras du Lion PMU, a été réussie. Cela aurait du être le couronnement d'un plan d'action savamment orchestrée depuis des mois, et qui a d'ailleurs rencontré un public sans doute jamais vu aussi nombreux ici-même depuis des lustres.

 

 

Pourtant, nous avons croisé un homme en colère, d'une colère froide typique des vrais hommes d'action qui ont la tête bien sur les épaules, mais en même temps écoeurés par les décisions ineptes d'institutions parisiennes organisatrices qui se moquent éperdumment de la matière hippique et encore plus des gens qui la font vivre au quotidien. Frédéric Boistier n'a rien d'un révolutionnaire exalté. 

 

 

Mais il ne n'a pas caché son vif courroux lorsqu'on lui a changé en août, sans le prévenir, l'horaire de sa réunion en la reléguant à une vulgaire matinale, avant de lui proposer un ordre des courses en dépit du bon sens, et pour finir supprimer la couverture Equidia des 3 dernières courses, et donc du Grand Cross qui est la point d'orgue sportif et populaire de la journée ! Jusqu'à présent, quand l'argent des parieurs coulait à flot et que le PMU menaçait les présidents de supprimer leurs réunions premium des "petits hippodromes" devenus inféodés à ces rentrées financières, les responsables mécontents maugréaient dans leur campagne sans pouvoir lever le petit doigt, de peur des représailles. Voilà ainsi des années qu'on entend, sur les hippodromes, les présidents nous raconter, en privé, ce type de problèmes.

 

 

Aujourd'hui, la situation est telle que la survie même des courses françaises est en jeu. Alors les vrais gens qui travaillent, pourtant bénévolement, vont chercher le public et les partants et les enjeux avec les dents, se battent jour et nuit pour entretenir les gazons et les obstacles, et bien sûr les batiments souvent fatigués, n'ont plus envie de cacher leur colère face à un type de gestion qui, dans la vraie vie d'entreprise, serait considéré comme une accumulation de fautes professionnelles impardonables. Pourtant, Frédéric Boistier ne saurait répondre à la question de savoir qui précisémment le mène ainsi en bateau. Personne n'endossera aucune responsabilité personnelle. Les sociétés mères deviennent-elles comme Cronos dévorant ses propres enfants ? D'où cette phrase choc : " c'est de la maltraitance de petits hippodromes premium.

 

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