La fusée hongkongaise Ka Ying Rising conquis L'Everest

20/10/2025 - Actualités
Le sprinter hongkongais Ka Ying Rising a confirmé son statut de phénomène en s’imposant en Australie dans l’Everest, la course sur gazon la plus richement dotée au monde.

 Zac Purton le poing levé après son sacre dans l'Everest


Imbattable à Hong Kong, le sprinter Ka Ying Rising a enchaîné sur ses terres treize succès de rang, dont quatre au plus haut niveau. Comme l’autre grande star hongkongaise Romantic Warrior, l’entourage de Ka Ying Rising a décidé de quitter les frontières de l’ancienne colonie britannique pour aller se frotter à l’élite internationale. Dès lors, quoi de plus logique pour son mentor, l’Australien David Hayes, que d’aligner son protégé au départ de l’Everest. Disputé sur l’hippodrome de Randwick, ce Gr.1 couru sur 1 200 mètres avec tournant est tout simplement la course sur gazon la plus richement dotée au monde, avec 20 millions de dollars australiens d’allocations.
 
 
 
 
 
C’est face à près de 50 000 spectateurs survoltés que Ka Ying Rising allait tenter de signer un quatorzième succès consécutif. Pour l’aider dans sa tâche, le poulain pouvait compter sur la maestria de son fidèle jockey, l’Australien Zac Purton. Après avoir voyagé dans le sillage des animateurs, le bolide est venu prendre l’avantage à 100 mètres du disque final et n’a plus jamais été inquiété pour la victoire. Battre les Australiens sur leurs terres et dans leur discipline favorite n’est pas un mince exploit. Ka Ying Rising est d’ailleurs le tout premier étranger à inscrire son nom au palmarès de cette épreuve. Espérons, pour nous autres Européens, qu’à l’image du vainqueur 2021 Nature Strip, l’entourage de Ka Ying Rising tente sa chance lors de Royal Ascot.
 
 
 David Hayes et Zac Purton
 
 
S’il n’est pas né en Australie, Ka Ying Rising a grandi dans le pays voisin, la Nouvelle-Zélande. Cent pour cent Kiwi, il est issu d’une lignée purement néo-zélandaise depuis plus d’un siècle ! Son arrivée aux antipodes remonte à l'époque coloniale la plus lointaine, lorsque Lady Wayward, sa onzième mère, est née en Angleterre en 1905 dans l’élevage du roi Édouard VII en personne. Lady Wayward fut ensuite vendue en 1907 pour être exportée en Nouvelle-Zélande, à l’autre bout du monde. À l’époque, ce voyage était une aventure extraordinaire. Il fallait en effet compter plusieurs mois de navigation pour rallier le Royaume-Uni à la Nouvelle-Zélande par la mer.
 
Après avoir grandi dans la région de Manawatu-Whanganui, sous le nom de Mr. Express, Ka Ying Rising est envoyé au centre d’entraînement australien de David Hayes, au moment où celui-ci venait de s’installer pour la deuxième fois à Hong Kong. Le poulain, à l’évidence très doué, est rapidement vendu à un groupe de propriétaires hongkongais et rebaptisé Ka Ying Rising. D’un naturel anxieux, le cheval n’est pas entraîné à Sha Tin, mais en Chine, sur le centre d’entraînement de Conghua, un ancien site des Jeux olympiques. En effet, Hayes, comme la plupart des grands entraîneurs hongkongais, possède une antenne dans ce centre.
 
 
  Les infrastructures du centre de Conghua
 
 
Le Hong Kong Jockey Club (HKJC) ne souhaite pas limiter Conghua à un simple lieu d’entraînement et a investi plus d’un milliard de dollars pour la création d’un hippodrome. Malgré le fait que la Chine ait une histoire compliquée avec les courses — de nombreux projets ayant été annulés par le Parti communiste, assez hostile à ce sport et aux paris —, le HKJC a réussi à développer ce projet avec l’aide des gouvernements locaux. Le lancement des courses sur cet hippodrome flambant neuf devait avoir lieu en avril 2026, mais la date a été revue afin que tout soit prêt. Sous l’impulsion de Winfried Engelbrecht-Bresges, le HKJC a réussi à obtenir auprès du gouvernement l’ouverture des paris sur les courses qui seront disputées sur cet hippodrome. Cette ouverture pourrait même s’étendre à d’autres sports comme le football et le basketball.
 
 
   Le futur hippodrome du Hong Kong Jockey Club en Chine

 

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