Un 1er Groupe pour Guy Vacher avec Kikounette, lauréate du Prix André Michel

09/12/2025 - Actualités
Dimanche dernier, Kikounette s’est offert une 1ère victoire de Groupe dans le Prix André Michel (Gr.3) à Auteuil. C’est également une 1ère à ce niveau pour son co-propriétaire, Guy Vacher, qui est associé sur la jument avec Nicolas de Lageneste. Par Alice Baudrelle. 
Guy Vacher (à côté de Gabin Meunier) après le succès de Kikounette dans le Prix André Michel © APRH
 
 
Propriétaire depuis 20 ans, Guy Vacher a décroché son 1er succès de Groupe dans le Prix André Michel grâce à Kikounette (Saint des Saints), qui lui avait déjà offert une victoire de Listed le mois dernier dans le Prix Count Schomberg. Associée à Gabin Meunier, la pensionnaire d’Hugo Merienne a constamment galopé aux avant-postes avant de placer une accélération décisive après la dernière haie pour l’emporter de 6 longueurs devant Jolidée (Karaktar), entraînée par François Nicolle. Guy Vacher a eu des parts dans des écuries de groupe comme Arqana Racing Club et l’écurie d’Obstacle XXL qui était co-propriétaire de Belle Promesse (Fuissé), lauréate du Prix Christian de Tredern (Gr.3) en 2021 …Mais comme il dit : « Gagner un Groupe sous sa propre casaque, ce n’est pas pareil. Pour moi, c’est le Graal ! ».
 
Guy Vacher avait décroché sa 1ère victoire black type grâce à Kaskad Coko, lauréate du Prix Durtain (L.) en 2021 © APRH
 
 
Associé dans la propriété de Kikounette avec le haras de Saint-Voir, Guy Vacher nous a expliqué : « Je fais un peu d’élevage depuis 15 ans en partenariat avec mon petit-cousin, Charles Magnien. Une saillie de Doctor Dino (Muhtathir) m’avait été offerte par une association à laquelle Charles n’était pas affilié, et j’ai décidé de faire un foal sharing avec Nicolas de Lageneste sur l’une de ses poulinières, Bonne À Marier (Dylan Thomas). Le poulain est malheureusement mort à 2 ans et Nicolas m’a gentiment proposé de s’associer avec lui sur sa grande sœur, Kikounette. » Avant Kikounette, Guy Vacher avait déjà été mis à l’honneur à bon niveau par l’intermédiaire de Kaskad Coko (Cokoriko), gagnante du Prix Durtain (L.) en 2021 pour l’entraînement de Donatien Sourdeau De Beauregard, et de Jumper Sacré (Triple Threat), 3e du Prix Questarabad (Gr.3) sous la férule d’Erwan Grall.
 
Sir Dream, le 1er gagnant de Guy Vacher à Auteuil © APRH
 
 
Guy Vacher a connu les joies de la victoire dès son 1er partant en 2005, Oswego (Ragmar). Acquis par l’entremise de Jacques et Andrée Cyprès, ce dernier avait débuté victorieusement en plat à Seiches-sur-le-Loir. À l’époque, Oswego était entraîné par Marcel Rolland : « J’ai fait mes armes avec Marcel Rolland, avec qui j’ai toujours de très bons contacts. Il m’a aussi fait gagner ma 1ère course à Auteuil avec Sir Dream (Dream Well), qui a ensuite fait l’arrivée au niveau Listed. J’ai commencé l’élevage il y a une quinzaine d’années avec une ancienne pensionnaire de Marcel Rolland, Kalta (Lost World). Elle a notamment produit Kaskad Coko, que j’ai gardée à l’élevage, Kaskad Maker (Saddler Maker), qui a gagné à Auteuil dès sa 2e sortie, et Kaskad Noe (Ivanhowe), qui reste sur une facile victoire pour ses débuts en steeple à Nantes. Charles et moi avons vendu ce dernier à Guy Petit lors de la dernière vente d’automne Arqana : c’est la 1ère fois que je vends un cheval, mais il faut bien faire tourner l’affaire ! ».
 
Guy Vacher et sa femme (au centre) sur le podium après la victoire du frère de Kaskad Coko, Kaskad Maker © APRH
 
 
Associé sur environ 13 chevaux à l’heure actuelle, Guy Vacher s’est concentré uniquement sur l’obstacle au fil du temps, après avoir fait une pause : « J’ai arrêté cette discipline pendant un moment car j’avais un cheval qui s’était blessé à Auteuil, et mon épouse ne voulait pas qu’on continue. J’ai eu des chevaux de plat, notamment chez Christophe Lotoux, mais j’ai trouvé ça trop difficile : mes moyens financiers ne me permettent pas de lutter contre les grandes casaques, et je n’aurais jamais pu gagner un Groupe en plat. Je suis néanmoins un peu inquiet pour les jeunes générations, quand je vois le traitement qui est réservé à l’obstacle ; en termes d’investissement, on est loin du 2/3 - 1/3 … et l’investissement d’aujourd’hui, c’est la pérennité de demain ! J’ai été un peu déçu par France Galop après la victoire de Kikounette, moi qui attache beaucoup d’importance aux rapports humains, car l’institution était censée être représentée par quelqu’un à la remise des prix et ce n’était pas le cas. Il n’y a pas eu de podium alors qu’il s’agissait d’un Gr.3 lors d’une très belle réunion avec 6 autres courses black types, et j’avoue avoir été mieux traité à Compiègne, à Pau ou à Dieppe. »
 
Jumper Sacré, lauréat de 2 courses et placé de Gr.3 sous la casaque de Guy Vacher © APRH

    

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