Golden Lilac : le lilas refleurit 7 ans après la première bouture.

17/05/2011 - Anglo Actualités générales
Telle mère, telle fille, serait le dicton du jour après la victoire de Golden Lilac, 7 ans après la 2e place de sa mère, Grey Lilas, dans l’édition 2004, enlevée par Torrestrella. Une championne née d'une championne : cela n'est pas si fréquent, comme le rappelle Xavier Bougon par une étude détaillée.



Propriétaire éleveur, l'avocat d'affaires allemand Dietrich Von Boettischer (Gestut Ammerland) conseillé par Crispin de Moubray, a enlevé l’an passé la Poule réservée aux poulains avec Lope de Vega qui confirmera ensuite dans le Prix du Jockey-Club. Souhaitons-lui, cette fois, de confirmer dans le Prix de Diane. Issue de Galileo et d’une mère par Danehill, Golden Lilac rejoint Frankel, issu du même croisement. Tout a été dit ou presque sur Galileo. Pour résumer en une seule expression, Galileo c'est le supermarché du talent: on trouve tout ce qu'on cherche, dans tous les sexes, à tous les âges et sur toutes les distances.

 

Golden Lilac, une beauté née de champion. Il y a des fois où l'élevage fonctionne comme dans le manuel (photos APRH)



Les gagnantes de Poule d'Essai nées de lauréates de Gr.1 ne sont pas légions...

Côté maternel, la fille Golden Lilac a fait mieux que sa mère Grey Lilas, dauphine de la Poule, puis 3e du Prix de Diane de Latice (et devant Alexander Goldrun) avant de décrocher son Gr.1 dans le Prix du Moulin de Longchamp. De la même façon, River Lady a dépassé sa mère en 1982 lorsqu’elle remporte la Poule là où Prudent Miss avait échoué, prenant le premier accessit derrière Pampered Miss en 1970.

 

La grise Grey Lilas a terminé 2e de Torrestrella dans la Poule d'Essai des Pouliches 2004



Mais il y a mieux, puisque certaines filles ont fait aussi bien que leurs mères, à commencer par la plus connue de ses dernières années, East of The Moon en 1994, fille de Miesque, gagnante en 1987. L’année précédente (1993), Madeleine’s Dream avait fait comme sa mère, L’Attrayante (1983). Ensuite il faut remonter à 1956, année du sacre d’Apollonia imitant sa mère Corejada en 1950. Coronation, en 1949, avait également fait aussi bien que sa mère, Esmeralda, gagnante pour sa part en 1942. Après-guerre, il n’y aurait donc que 4 pouliches gagnantes ayant donné une fille également victorieuse, aucune n’a donné deux gagnantes.

 

East of the Moon a imité sa mère Miesque en gagnant la Poule d'Essai des Pouliches



Entre les deux guerres, Pearl Maiden avait donné deux gagnantes de la Poule, Pearl Cap en 1931 et Bipearl en 1933. Gagnante du Prix du Moulin de Longchamp, Grey Lilas, complète une liste d’après-guerre, assez restreinte, de gagnantes de Gr.1 ayant donné une gagnante de Poule ; à l’exception de celles précitées, Bella Paola (1000 Guinées, Oaks, Vermeille) mère de Pola Bella (1968), Moonmadness (Grand Prix de Saint-Cloud) mère de Madelia (1977), Balbonella (Robert Papin), mère de Always Loyal (1997).

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