Monsun : un chef de race disparaît

12/09/2012 - Chef de race
Monsun s’en est allé ce mardi 12 septembre à l’âge de 22 ans. Stationné en Allemagne, il était l’un des meilleurs étalons européens depuis quelques décennies. Son entourage s’est vu contraint de mettre fin à ses souffrances suite à une dégradation neurologique grave. Il « oeuvrait » encore près de Cologne (Bergheim) chez le baron Georg von Ullmann, à la Gestüt Schlenderhan malgré des problèmes de cécité depuis quelques années
Un pur produit allemand
 
Pur produit et croisement allemand, Monsun (fils de Königsstuhl, vainqueurde la triple couronne allemande 1979) était né en 1990 près de Munich chez son éleveur, la Gestut Isarland.
 
Il entre au haras en 1996 auréolé du titre de meilleur 3 ans de sa génération et de ses 3 victoires de Gr.1 dans son pays natal (Preis von Europa à deux reprises et l’Aral Pokal). Acheté yearling en ventes publiques pour 160.000 DM par le baron Georg von Ullmann, il avait dû subir la loi de son compagnon d’écurie Lando (Acatenango) dans le Deutsches Derby 1993, l’une des meilleures éditions de par la qualité des participants. Il était entraîné par le regretté Heinz Jentzsch, décédé en avril dernier.
 
 
Monsun, un champion des pistes.
 
 
Dans toute sa carrière, il n’avait quitté sa terre natale qu’à deux reprises, toutes les deux en 1994 : à Epsom dans le Coronation Cup enlevé par un français, Apple Tree, une édition dans laquelle Urban Sea prenait la 4e place et à Longchamp pour une seconde place dans le Prix du Conseil de Paris devancé par Sunshack (monté par Guy Guignard)
Si Sunshack remportera la Coronation Cup l’année suivante, Monsun y sera vengé quelques années plus tard par son fils, Shirocco, un pensionnaire d’André Fabre.
 
Père ou grand-père de sept Derby allemand et d’un Prix de Diane cantilien
 
Si Monsun s’est incliné dans le Deutsches Derby, ses enfants ou petits-enfants se sont vengés en remportant les éditions 2000, 2004, 2006 et 2008 avec Samum, Shirocco, Schiaparelli et Kamsin. Ses filles se sont adjugées le Preis der Diana 2002 et 2004 avec Salve Regina et Amarette et Night Magic, sa petite-fille, s’est imposée dans l’édition 2009.
En France, une certaine Stacelita, née d’une mère allemande et élevé par Jean-Pierre Dubois, a fait honneur à son père en remportant le Prix de Diane 2009.
 
Notes :
Surumu, le grand-père maternel de Monsun, s’était imposé dans le Derby allemand 1977 tout comme ses fils, Acatenango (1985), Mondrian (1989), Temporal (1991)
Surumu nous ramène au champion de François Mathet et de François Dupré, Reliance (son grand-père paternel) vainqueur du Prix du Jockey-Club 1965 et second du Prix de l’Arc de Triomphe de Sea Bird.
 
 
 
 
Facile à marier
 
Exempt des sangs de Northern Dancer et de Mr Prospector, Monsun était donc plus facile à croiser, au prix de 150.000 € la saillie, pour preuve quelques uns de ses champions de fils : Manduro (dont la mère était une fille de Be My Guest), Shirocco et Subiaco (petit-fils de The Minstrel), Samum, Schiaparelli  et leur sœur Salve Regina (petit-fils ou petite-fille d’Old Vic), Getaway (petit-fils d’Unfuwain), Gentlewave (Saumarez), Le Miracle (Kendor), Tertullus (Be My Guest)…..et aussi Aizavoski (Alzao)…
ou de ses championnes de filles : Royal Highness (Nashwan), La Boum (In The Wings), Guadalupe (Unfuwain)….
 
A la lecture des origines de Monsun, on s’aperçoit que son père, Konigsstuhl a pour grand-père maternel, un français vainqueur du Grand Critérium 1958, Tiepoletto (Mme Jean Couturié).
 
Quant à sa mère, Mosella, elle est issue d’un élève de Mme Pierre Wertheimer, Authi, un fils d’Auréole, vainqueur pour la Reine d’Angleterre des King George VI and Queen Elizabeth St. 1954. Il était entraîné par Cecil Boyd-Rochfort, le beau-père d’Henry Cecil.
 
 
 
 
 

Voir aussi...