Allo Monsun, Ici la Terre (II)

13/06/2013 - Chef de race
Lors du précédent épisode de ce mini-feuilleton consacré au défunt empereur germanique, nous avions étudié l’excellent début de campagne 2013 de ses rejetons en France. France Sire vous propose cette fois d’explorer les performances de ses produits sur les dix dernières années. Existe-t-il une signature Monsun ? Débuts de réponse ici. Also starring Stéphane Pasquier

 

Je vous reçois plus que cinq sur cinq
 
Le pourcentage de réussite des Monsun en France
Année
Nb de chevaux
Nb de Part
Nb de Gag
%age de réussite
2013
28
70
18
26
2012
51
225
39
17
2011
52
198
36
18
2010
48
168
26
15
2009
31
81
14
17
2008
32
106
14
13
2007
27
120
19
16
2006
29
126
36
29
2005
31
86
12
14
2004
13
25
3
12
 
En France, les Monsun ont un taux de réussite proche de 20% (gagnants/partants) depuis 10 ans. La performance 2013 du géniteur germanique (mise en exergue dans le volet 1 de cette étude) est certes remarquable mais les Monsun Babies avaient fait mieux lors du millésime 2006 (près de 30% de réussite partants/gagnants). En France, les produits du crack von Ullman ont un taux de victoire proche de 20%. Un score impressionnant que l’on peut aussi  replacer dans une perspective PMU (transgressons quelques règles siriennes). Car, ultra-rentable pour la plupart des propriétaires/éleveurs qui ont fait appel à ses services, l’étalon allemand était aussi une rente pour les parieurs sur la dernière décennie. Et si votre banquier vous proposait un fonds d’investissement monsunnien ? Ainsi, un joueur qui aurait misé gagnant sur tous les partants signés Monsun depuis 2004 aurait dégagé aujourd’hui un bénéfice de 35%. Il existait donc différentes façons de « passer à la caisse » avec l’étalon allemand. Si on avait su… (1)
 
 
 
 
Monsun
 
 
En fer forgé
 
Nombre de Groupe remportés par les produits de Monsun dans le monde (par classe d’âge)
Age
Nb de Groupe remportés
2
4
3
57
4
29
5
23
6
7
7
1
8
1
 
Il semblait fabriqué avec les restes d’un blindé allemand. Rarement décevant tout au long de sa carrière (22 sorties en compétition), l’inoxydable Monsun s’est maintenu à un haut niveau jusqu’à 5 ans enlevant au moins 2 Groupe chaque saison à partir de sa troisième année. En observant le tableau ci-dessus, on peut constater que la plupart de ses meilleurs rejetons se sont souvent bonifiés avec l’âge. Digne héritier, Manduro a lui aussi réalisé une carrière remarquable de longévité et, sans ses déboires post-Foy, aurait pu, à 5 ans, enlever le Prix de l’Arc de Triomphe. Portant la signature Monsun dans ce registre, on peut également citer Stacelita, Shirocco (lauréats de Groupe I à 3, 4 et 5 ans) ou encore Schiaparelli et Getaway (qui ont tous les deux enlevé un Groupe I à 6 ans). Manduro, Getaway, Shirocco ? L’occasion est ici donnée d’évoquer notre « Dédé » national. Avec les Monsun, André Fabre a en effet enlevé 21 groupes.
 
 
Manduro
 
 

Emission sur longue fréquence
 
Nombre de Groupe remportés par les produits de Monsun dans le monde (selon les distances)
Distance
Nombre de gagnants
2600-4000 m
12
2300-2500 m
35
1900-2200 m
60
1500-1850 m
15
1000-1400 m
 
 
Son père (Konigsstuhl) et son grand-père maternel (Surumu) ont acquis leurs lettres de noblesse sur la distance classique. Ayant écrit sa légende sur 2.400 mètres (trois Groupe I acquis), Monsun a aussi légué sa tenue à la plupart de ses meilleurs produits. Près de 80% des tournois majeurs remportés par ses rejetons l’ont été sur des distances comprises entre 2.000 mètres et 2.500 mètres. Certains d’entre eux ont même poussé le bouchon un peu plus loin, se révélant être d’excellents stayers avec le temps. On pense en particulier à Le Miracle (lauréat du Cadran 2007), Getaway ou encore Schiaparelli.  
 
 
Le Miracle
 
 
Stéphane Pasquier au parloir
 
Trop jeune, il n’a jamais croisé la route de Monsun. En revanche, il a monté trois de ses produits fuoriclasse. Partenaire de Getaway, Maxios et Manduro, « le cavalier électrique » évoque ces rencontres avec les trois champions : « Comparé à Maxios et Manduro, Getaway était un peu à part, un peu plus délicat à piloter. Manduro avait quelque chose de spécial, que l’on retrouve un peu chez Maxios. On peut appeler cela du « charisme ». Derrière les stalles, Manduro dégageait une forme d’assurance. Il n’était pas vraiment grand mais il donnait l’impression de dominer les autres. En course, c’est un peu lui qui décidait. Bai brun, presque noir comme lui, puissant lui aussi, Maxios a besoin d’être un peu plus canalisé. Tous les deux ont montré des moyens assez tôt et se sont bonifiés avec le temps. Peut-être n’avaient-ils pas au début un physique à la hauteur de leur moteur. Et puis, comme leur père, je pense que les Monsun vieillissent bien. »
 
(1)           « Si on avait su » est d’ailleurs l’expression la plus entendue lorsque l’on évoque le cas Monsun.
 
 
Maxios

 

Voir aussi...