Trophées du Personnel 2017 : le best of d'une sacrée soirée

27/11/2017 - Evénements
 Fabien Cailler transformé en Jean-Pierre Foucault, les vedettes d'il y a 20 ans transformées en héros du quotidien, travailleurs de l'ombre portés pour une fois en lumière...France Galop et Godolphin ont organisé une sacrée soirée pour la 2e édition des trophées du personnel, dont vous pouvez découvrir le best of ci-dessous.

 

Quand elle monte sur le podium pour remettre le prix du dévouement aux courses, la cavalière Blanche de Granvilliers, dont le métier d'avocat nourrit le sens de la formule, annonce le nom du vainqueur en disant que puisqu'il s'agissait d'honorer l'homme de l'ombre qui ne se mettait pas en avant, alors autant désigner comme vainqueur le plus discret de tous : Antoine Créton. Non seulement cela a permis aux tables des Aga Khan Studs de faire péter l'applaudimètre, mais cela résume tout de l'esprit d'un événement imaginé à l'étranger depuis plusieurs années par Godolphin et mis en place avec France Galop depuis l'an dernier. Conclusion de plusieurs mois de candidatures, de sélection de la part de plusieurs jurys, de retenues de 3 finalistes pour chacune des 6 catégories, la soirée des trophées est un aboutissement pour tous les finalistes en question mais aussi leur entourage. En effet, tous étaient bien entourés, de leur parrain et/ou employeur, de leurs amis de l'écurie et de leur famille.

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On sait tous que toutes les écuries et les haras rencontrent un problème dans un pays en proie au chômage de masse : la pénurie de personnel. Alors tout est fait pour le choyer et lui faire profiter de cette gloire éphémère et de cette poussée d'adrénaline qu'autorise le monde des courses à l'instant des victoires, ces moments de bonheur très brefs mais longuement préparés. Et il ne s'agit pas là de rajouter un RTT, bien sûr que non, il s'agit de participer à une autre compétition en faisant tout pour la gagner. Enfin, il s'agit d'être reconnu par ses pairs et son employeur, d'être rassuré sur le fait de bien faire son travail, de servir à quelque chose dans la vie.

 

 

Jean-Paul Lambert, le grand vainqueur ©APRH

 
Le grand vainqueur qui a remporté le Super Banco, autrement dit le titre d'employé de l'année après celui du leadership où il faisait pourtant face à une concurrence très rude (Régis Barbedette et Pierre Groualle) voilà 40 ans qu'il se donne à fond pour les chevaux et pour le même patron, André Fabre, qui n'est pourtant pas, par nature l'homme le plus convivial du monde. Jean-Paul Lambert a 64 ans, une gueule cassée mais heureuse, un physique d'ancien jockey cassé, une voix légère qui n'altère en rien son autorité naturelle dans une maison très particulière, celle qui domine du haut de son olympe les courses plates en France depuis une 30e d'années. Il a été rejoint sur le podium des vainqueurs par des personnages tous très différents les uns des autres. Sapé comme un milord avec un veston et un noeud papillon de premier plan, et accompagné par une ravissante princesse, Othman Ben Mosly, 24 ans, ne pouvait pas s'imaginer là il y a moins de 10 ans, quand des problèmes familiaux l'ont conduit dans les foyers. Sarah Le Helloco, arrivée stagiaire à 18 ans à La Haie Neuve, y gère maintenant la boutique au quotidien. A peu près au même moment, Colette Cingal a débarqué au Haras du Quesnay. Elle y nourrit depuis 33 ans une passion totalement incompréhensible : l'administration...Quand à Théo Leclair, il monte à cheval mais sait déjà à 21 ans qu'il n'est pas assez doué à cheval pour devenir jockey, alors il conduit pour Gabriel Leenders et rêve d'imiter son jeune mentor, entraineur à succès. C'est ça qui est bien dans les chevaux, c'est qu'à tous les âges on rêve. On rêve de tout sauf d'une paisible retraite.

 

Le maître de cérémonie Fabien Callier

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