BEST OF vidéo du Point to Point 2019 : Cheval de course, cheval pour tous

17/05/2019 - Evénements
Le 1er samedi de mai, une foule bigarrée se rassemble sur un ancien champ de course du Haut Anjou, officiellement fermé. Elle vient y voir un spectacle aussi étrange qu’hétéroclite livré par des chevaux de courses et produit par leurs entraîneurs, des professionnels transformés pour une journée en amateurs éclairés. En partenariat avec les fourrages THIERRY DUTERTRE.

 

 

Est-ce une tradition ancestrale qui perdure ici à travers les âges ? Bien au contraire, la Course aux Clochers vient de naître, en quête d’authenticité, à la recherche du secret qui lie, comme un point à un autre point, le cheval de courses à sa plus vieille conquête, l’Homme, le sportif, le festif, l’actif.

Aussi loin des souvenirs jaunis du temps jadis que de l’ennui contemporain, le parc d’un château médiéval propose un bond postmoderne vers une simplicité accessible à tous. De toutes les tailles avec toutes sortes de pilotes parés de drôles d’habits de lumières aux couleurs d’été et d’hiver, les chevaux courent et ils aiment çà, à toute allure au trot, en obstacle et en plat. Il en est même d’anciens qui ne courent plus mais qui ont trouvé d’autres sports pour revenir à la compétition, chacun à son niveau et à son âge.
 
 
Les hommes, les femmes, les enfants même les plus petits et leurs parents et grand-parents même les plus âgés, ils aiment ça tout autant. Alors chacun y trouve son compte et son ivresse d’un jour. Aux courses, plus que partout ailleurs, on fait ce qu’on veut, tous ensemble au même endroit, mais librement, puisque c’est un jeu en réalité non virtuelle. Voilà le principe même des courses de chevaux, sans doute trop simple pour que les penseurs sophistiqués ne le comprennent.
Alors on court, les poneys et chevaux sur l’herbe bien sûr, mais aussi les enfants partout dans cette foire à la verte campagne, les adultes des comptoirs aux pistes, les joueurs aux tombolas, les musiciens à travers la foule, et les rockeurs le soir jusqu’à la scène du concert.
 
Et pourtant les gens ne sont pas venus pour se prélasser au soleil. Comment, par un temps trempé et glacial, 8000 personnes peuvent ainsi se déplacer au milieu d’un parc quasiment sans abris, pour voir des chevaux certes beaux mais de faible niveau associés à des amateurs qui font des courses démonstrations sans aucun enjeu financier ? Sans doute parce qu’ils y sont les bienvenus, que les acteurs eux-mêmes y sont heureux de jouer. Assurément parce que le cheval de courses est un cheval pour tous.

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