Diane et le point G des nymphes

15/06/2011 - Grand Destin
Nous étions excités à l’idée d’une journée consacrée à l’élégance de la gent féminine chapeautée et aux nymphes de Diane. En ce jour de fête, nous avons eu le loisir d’assister au jumelé des filles de Galileo, Golden Lilac et Galikova. Montée par Maxime Guyon (vainqueur des 4 Groupes de la journée), la pensionnaire de la Gestut Ammerland et la soeur de Goldi ont devancé Glorious Sight

 

Cerise sur le gâteau, le gagnant de la 1e était monté par l’irlandaise, Sally-Anne Grassick et la gagnante de la der s’appelle Goldtara. En 1988, le trio était également simple puisque Restless Kara (pour Jean-Luc Lagardère), devançait Rivière d’Or (la grand-mère de Galikova) et Raintree Renegade. C’est quand même simple les courses !

Kris avait déjà fait un jumelé

Mais restons sérieux, les courses ne résument pas à un abécédaire. L’originalité de cette année est le jumelé des pouliches de Galileo. Il existait un précédent dans le Prix de Diane, le jumelé de Kris dans l’édition 1990 avec Rafha et Moon Cactus, toutes deux entraînées par le nouveau Sir anglais, Henry Cecil.

 

Golden Lilac devance Galikova (à droite) et Golden Sight (au centre). Une seule lettre domine toute l'arrivée du Prix de Diane Longines 2011.

 


Galileo a dépassé ses maîtres


En attendant le Derby irlandais le 26 juin et l’allemand le 3 juillet, Galileo a déjà fait aussi bien que son grand-père, Northern Dancer, en remportant 5 classiques de printemps, la même année (1984) avec 4 chevaux différents, Secreto (Derby), El Gran Senor (2000 Guinées et Irish Derby), Northern Trick (Diane) et Sadler’s Wells (Irish 2000 Guinées).

Il a même fait mieux que son père, Sadler’s Wells lors de la saison 2001, vainqueur de 4 classiques de printemps avec 2 chevaux différents, Galileo (Derby et Irish Derby), Imagine (Oaks et Irish 1000 Guinées). Grâce à sa victoire du Saint-Leger en septembre, Milan viendra compléter le palmarès de son père.

 

Galileo : génial en course, super génial au haras car père entre autres des deux premières du Prix de Diane 2011

 

En son temps Northern Dancer avait égalé un certain Blandford, père de 5 vainqueurs de classiques de printemps en 1934 avec Windsor Lad (Derby), Primero (Irish Derby), Campanula (1000 Guinées), Kyloe (Irish 1000 Guinées) et Brantome (Poule d’Essai des Poulains). A l’automne, ses fils avaient ajouté le Prix Royal-Oak (Brantome), le Saint-Leger anglais (Windsor Lad) et le Saint-Leger irlandais (Primero).

Golden Lilac a fait mieux que sa mère

Sa mère, Grey Lilas, avait pris le second accessit du Prix de Diane 2004. Mais elle n’est pas la seule à avoir fait mieux : East of The Moon en 1994, mieux que sa mère Miesque, seconde de Indian Skimmer en 1987 et Apollonia en 1956, mieux que Corejada (2e de Aglae Grace en 1950). Il faut remonter à 1938 pour voir une fille faire aussi bien que sa mère avec Féérie, fille de Fairy Legend, gagnante de l’édition 1927. Le XXème siècle avait aussi vu Kizil Kourgan en 1902 (fille de Kasbah, gagnante en 1895) et Ukrania en 1929 (fille de Uganda, gagnante en 1924).

 

Mère de Golden Lilac, la grise Grey Lilas termine 3e du Prix de Diane derrière Latice, Millionnaia (absente de l'image), et devant Alexander Goldrun



G comme Gary Stevens !

Pour l’anecdote, la grand-mère de Galikova, Rivière d’Or (Lyphard), s’était classée seconde de l’édition 1988 derrière Restless Kara. Mais il reste un G caché mais bien présent dans cette édition du Prix de Diane Longines 2011, celui de Gary Stevens, crack jockey américain qui a fait un bref mais mémorable séjour en France. Nous en reparlerons dans un prochain article.
 

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