Sagacity

23/03/2009 - Zoom Etalon
Avec 3 vainqueurs ces derniers jours sur des fronts très divers, Sagacacity, un des derniers fils d'Highest Honor, enlève la palme de l'étalon de la semaine face à une rude concurrence. Il aurait pu y avoir Indian Rocket et Ungaro, également auteurs de 3 gagnants. Le premier confirme, le 2e s'affirme sur le tard. Ou encore Goldneyev, qui s'illustre autant en plat que sur son terrain farvori d'Auteuil, voir Della Francesca, qui a enlevé son 1e succès en haies avec un 3 ans à Lyon, sinon Dream Well, lequel pèse de plus en plus sur l'obstacle avec un coup de 2 à Senonnes, et enfin le méconnu Adieu, père de seulement quelques produits qui ont réussi un doublé samedi à Strasbourg.

Mais c'est donc Sagacity qui est couronné étalon de la semaine. Il l'avait bien entamé lundi avec la 3 ans Unepetitehistoire, dont la mère par Slip Anchor avait déjà donné des chevaux robustes (Little Anchor, HAlloween Star), qui a gagné sur 1600 m à Compiègne.

Dimanche 22 mars, Sagacity s'est distingué sur le steeple-chase de Maure-de-Bretagne avec un 4 ans entraîné par Eric Leray nommé Cityman, dont la mère est une soeur par Seattle Song du bon Farisi. Par ailleurs, Sagacity a obtenu une distinction outre-manche dans la discipline particulière des bumpers, une course de plat sur 3300 mètres pour chevaux au profil d'obstacle, grâce à un certain Saga de Tercey, 4 ans, qui a gagné à Huntingdon (Gb). Avec une mère par Manila et une origine maternelle purement américaine, cet élève du Haras de Tercey n'est pas prédestiné à sauter mais il a été exporté inédit en septembre 2008, sans doute grâce à un modèle bai avantageux, et a réussi ses premiers pas en piste.

Sagacity a fait l'actualité lorsqu'il a battu le record de saillies avec 148 juments PS en 2006 alors qu'il en était à sa 4 année de monte, réputée comme une saison de transition difficile pour tous les étalons. A noter que si Robin des Champs a établi le record global en 2007 avec 180 juments, dont 63 AQPS, Sagacity détient toujours la palme pour les stricts PS, puisqu'il n'a pas été rejoint en 2008 par Layman, qui a établi un score 132 PS.

Une telle affluence pour Sagacity était le fruit d'un gros travail effectué par Béranger Bussy, le manager du Haras de la Huderie, lequel avait réalisé les études de croisement pour toutes les juments stationnées en France et envoyé ses résultats à tous les éleveurs dont les juments correspondaient au meilleur profil.

 

 


Les produits issus de cette génération n'ont que 2 ans et vont débuter progressivement. Unepetitehistoire est née dans la génération précédente, où Sagcity avait déjà beaucoup saillie avec une liste de 90 PS, dont 57 ont eu un produit déclaré naissant.

Les 2 autres vainqueurs, âgés de 4 ans, proviennent d'une génération née en 2005 également très riche qui comporte 70 sujets déclarés naissants, dont Vadsalina, une "Aga Khan" lauréate de listed.

Sagacity a donc toujours attiré beaucoup d'éleveurs, qui ne lui tiennent pas rigueur de ces facéties de fin de carrière mais retiennent surtout son modèle flatteur et ses meilleures performances qui comportent tout de même une victoire de Gr.1 à 2 ans dans le Critérium de Saint-Cloud et une 3e place dans le Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1).

Ils cherchent aussi la descendance de ce grand améliorateur français qu'était Highest Honor, lequel a 7 descendants directs en France: Banyan Tree outre-mer, Baroud d'Honneur au Grand Chesnaie, Dadarissime aux Haras Nationaux, Go Between au Haras d'Auteuil, Near Honor au Haras de Pelmer, Vangelis au Haras de Grandcamp et enfin Sagacity à la Huderie.

Sagacity est bien sûr le frère de Sagamix (Linamix), qui lui a remporté le Prix de l'Arc de Triomphe avant de s'installer étalon en France au Haras du Logis. Leur mère Saganeca est fille du rare Sagace, mort jeune, qui ramène le sang de Luthier par une voie originale.

La souche maternelle signée Lagardère, reprise aujourd'hui par l'Aga Khan, est très vivante. Neveu de Sagacity par Johannesburg, Sageburg vient d'ailleurs d'intégrer le parc étalon normand chez Jean-Pierre Dubois après avoir remporté le Prix d'Ispahan au printemps 2008 sous l'entraînement d'Alain de Royer-Dupré.

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