Storm Cat : cela commence bien mal, et pourtant !

01/05/2013 - Chef de race
Il venait de fêter ses 30 ans, le 27 février dernier et moins de 2 mois plus tard, le fils de Storm Bird nous a quittés. Son enfance ne se présente pas sous les meilleurs auspices. Quoiqu’inscrit aux July Selected Yearling Sale de Keeneland, l’organisme de ventes refuse son passage sur le ring suite à un contrôle positif à l’Artérite Virale Equine. Et pourtant, quelques années plus tard, il aura engendré quelques 176 «blacktype winners ».

 

L’histoire de Storm Cat commence au 19ème siècle
 
En matière d’élevage, tout commence toujours, ou presque, par la famille Whitney. Les aïeules de Storm Cat sont issues de l’élevage Whitney (initiée par l’ancêtre, Harry Payne de son prénom), une grande famille d’éleveurs qui a profité de l’importation (par James R. Keene) d’Angleterre, au tout début du siècle dernier, de la 8e mère de Storm Cat, Royal Rose, née de Royal Hampton en 1894. L’une de ses filles, Cherokee Rose (1910 par Peter Pan), est devenue l’aïeule de Storm Cat mais aussi celle de la championne Ruffian, de Be My Guest (1974) ou encore de Golden Fleece (1979) (les deux mâles avaient pris la direction de Ballydole en Irlande chez Vincent O’Brien).
 
 
Harry Payne Withney
 
 
La 3ème mère, Bolero Rose (née en 1958, décédée en 1970)
 
Bolero Rose, élevée dans le Kentucky par John William Greathouse, est vendue yearling à John P. Hanson. En 1965, Bolero Rose, pleine de Swoon’s Son, est achetée pour $ 25.000 par William W. Lockridge. Malheureusement, l’année suivante le poulain meurt à la naissance. En 1968, envoyée dans le Kentucky à la saillie de Crimson Satan (champion de sa génération à 2 ans, 1961), Bolero Rose donnera naissance dans le Kentucky à Crimson Saint.
 
 
La grand-mère, Crimson Saint (née en 1969, décédée en 2001)
 
William Lockridge avait besoin de liquidités afin de louer quelques hectares de terres sur Walmac Farm, c’est pourquoi il vend Crimson Saint, yearling, pour $ 12.500 à Roger Braugh.
Crimson Saint s’est avérée être la 2 ans la plus rapide jamais vue, tels sont les propos de Doug Davis, un entraîneur de 2 ans (44’’80 sur 4 furlongs à Oaklawn Park dans les Ballerina St., record égalé). Après avoir battu, à 4 ans, le record de la piste à Hollywood Park (56’’ sur 5 furlongs), elle se retire auréolée de 7 victoires.
 
 
Crimson Saint dans l'enclosure des balances
 
 
Elle ira à la saillie de Secretariat…….pour donner un poulain, nommé Mr Crimson Ruler (né en 1975 et resté inédit). En janvier suivant (1976), pleine à nouveau de Secretariat, son propriétaire (l’entité Braugh Ranches) la vend à Keeneland. Tom Gentry (un businessman et homme de cheval astucieux) s’en portera acquéreur pour $ 295.000 (un nouveau record de l’époque). Moins de 15 jours plus tard (7 février), Crimson Saint met bas une pouliche, nommée par la suite Terlingua.
 
 
La mère, Terlingua (née en 1976, décédée en avril 2008, à 32 ans)
 
Tom Gentry met en vente à Keeneland la yearling Terlingua qui trouvera preneur en la personne de Barry Beal, associé à son ami Lloyd Robert French Jr (tous deux magnats du pétrole texan). Achetée $ 275.000, elle prendra la direction de l’écurie de Wayne Lukas.
 
 
Terlingua yearling avant son passage sur le ring
 
 
Sur la piste, Terlingua est l’une des meilleures pouliches de sa génération à 2 ans ; 6 sorties, 4 victoires dont trois Gr. 2 et 2 places dont la seconde des Alcibiades S. (Gr. 2) et la troisième des Frizette S. (Gr. 1) derrière la championne It’s in the Air et devant Fall Aspen (deux futures matrones).
 
A la fin de sa carrière de course (février 1980), William Lockridge (un revenant !) achète l’ensemble des pouliches de l’association French et Beal pour ne garder ensuite que Terlingua et Cinegita (une ancienne N.B. Hunt) qui étaient destinées à Storm Bird dont il venait tout juste d’acheter à Robert Sangster une participation majoritaire ($21 M. sur la base de $ 28 M. en 1981) associé à Robert Hefner juste avant son entrée au haras en 1982. William (Bill) Lockridge venait également de terminer la construction d’un premier barn destiné aux étalons à Ashford Stud.
 
Le destin fait se rencontrer à Ashford, les deux William, Lockridge et Young. Le second demande au premier s’il ne serait pas partant pour être son conseiller en matière d’élevage. William Young s’associe donc à Lockridge sur les deux juments payées, l’une $ 2.000.000 et l’autre, $ 300.000.
 
 
 Voir la vidéo revenant sur la carrière de Terlingua (en anglais)
 
 
L’histoire de Storm Cat commence mal
 
Terlingua ira à Lyphard la première année qui lui donnera une pouliche (Lyphard’s Dancer). Mais l’année suivante, William Young se retrouve seul propriétaire à l’issue d’une négociation privée. Terlingua porte déjà dans ses flancs un embryon de Storm Bird. Storm Cat naîtra en Pennsylvanie à Derry Meeting Farm chez Marshall Jenney (décédé en 2000, il était l’éleveur de Danzig, entre autres).
 
Comme évoqué plus haut, Young prévoit de vendre le rejeton aux July Select de Keeneland mais l’organisme de ventes lui demande de le retirer et de l’inscrire en septembre parce qu’il est contrôlé positif à l’artérite virale équine. Il décide donc de garder le poulain. Bien lui en a pris !
 
A l’entraînement chez Jonathan Sheppard, il se classe second dès ses débuts à 2 ans, monté par le français Jean Cruguet. Puis il enlève 4 de ses 5 sorties suivantes dont les Young America Stakes (Gr. 1 à Meadowlands), monté par Chris McCarron. Il termine sa saison de 2 ans par le premier accessit de la Breeder’s Cup Juvenile 1985 (créée seulement l’année précédente), devancé d’un nez par Tasso dans un temps record. Malgré cette défaite, Storm Cat reste l’un des leaders de sa génération.
 
 
Storm Cat remporte les Young America Stakes (Gr. 1) en 1985
 
 
On avait proposé à Young, 8 Millions de dollars avant la Breeders’ Cup Juvenile, mais il décline l’offre et décide de le conserver pour une carrière à 3 ans. Mais un problème de santé l’oblige à faire sa rentrée qu’en octobre à Meadowlands. Cette sortie victorieuse sera suivie d’une modeste 4ème place 15 jours plus tard dans les Annapolis S. à Laurel Park (loin du lauréat). Ses problèmes ne semblent pas résolus, ce sera donc son ultime sortie sur la piste.
 
 
Direction le Haras
 
Il accompli sa première saison en 1988 à Overbrook Farm (le haras des Young dans le Kentucky) et la saillie en coûtera $ 30.000. Même à ce prix, Young a du mal à trouver des prétendantes ou plutôt les éleveurs lui font la moue. Dans un premier temps, il décide de faire du foal-sharing et la saillie est même revue à la baisse (1991 : $ 20.000).
Sa « first crop » entre en piste et les résultats ne se font pas attendre : 18 vainqueurs dont November Snow, Senate Appointee et même Stormagain (placée de groupe en France pour Mme François Boutin, née Lucy Young). Issue de la première production Harlan « viendra » l’année suivante (issu d’un foal-sharing entre Overbrook et Arthur B. Hancock).
 
 
Storm Cat à Overbrook Stud
 
 
La saillie grimpe donc à $ 125.000 (1996), puis monte régulièrement : $ 150.000 (1997 et 1998), $ 200.000 (1999) puis passe très vite de $ 300.000 (2000) à $ 400.000 (2001) pour atteindre les sommets de 2002 à 2007 à $ 500.000, ce qui faisait de lui, l’étalon le plus cher au monde à cette époque.
La dernière année, on lui faire saillir 32 juments (à $ 300.000), mais 3 seulement sont testées pleines…..
 
La retraite en 2008 (à 25 ans)
 
Il est mis à la retraite en mai 2008, quelques jours après le décès de sa mère Terlingua et un mois après la mise à la retraite d’un certain Sadler’s Wells (décédé en avril 2011).
 
 
Storm Cat et ses titres
 
Tête de liste des étalons en 1999 et 2000 avant d’être second en 1994, 5ème en 1995 et dans le peloton de tête en 1997, 1998 et 2000. Il est sacré 7 fois tête de liste des 2 ans. C’est peut-être la raison pour laquelle il était gardé 24h/24 par des hommes armés. Ses sorties au paddock se faisaient sous la surveillance de deux «snipers» juchés sur des miradors.
 
 
NOTES
 
Bolero Rose
John William Greathouse avait fondé en 1950 Glencrest Farm dans le Kentucky, repris par ses quatre fils après le décès de leur père en 1971. A l’époque, le haras avait élevé le vainqueur du Kentucky Derby 1960, Venetian Way. Ses fils ont élevé nombre de bons chevaux dont Wavering Monarch (1979), top étalon.
 
Crimson Saint
Roger Braugh a commencé sa carrière d’élevage à petite échelle en 1968, mais très vite il fonde l’un des élevages les plus importants du sud du Texas avec 3 «ranchs» sur une surface de 24.000 hectares consacrés dans un premier temps aux Quater Horses puis aux pur-sang.
Il a élevé ou acheté certaines femelles qui deviendront des poulinières de renom telles que La Mesa (mère d’Outstandingly et de La Affirmed), Quillopoly (aïeule de Curlin, de Smart Strike, Sky Classic…), La Bonne Mouche (mère de Bold Clarion)…Le résultat malheureux de son divorce (d’avec Katie) et la perte de ses parents ont conduit à la dispersion de ses champions (en janvier 1976) dont Crimson Saint, pleine de Secretariat.
 
La vente des yearlings de Crimson Saint aura rapporté en ventes publiques $ 17.775.000.
 
- Terlingua (1976 Secretariat), $ 275.000 à Barry Beal et L.R. French Jr. Revendue poulinière à Lockridge/Young pour $ 2.000.000.
 
- Encino (m. 1977 Nijinsky), $ 525.000 (aux July Select dont le top-price est un certain Nureyev) à Barry Beal et L.R. French Jr. Etalon tout d’abord à Ashford Stud puis en Californie, il est décédé en 2002.
 
- Secret Saint (f. 1981 Secretariat) présentée par Tom Gentry Farm, vendue $ 650.000, B.B.A. (England) (n’a pas couru).
 
- Pancho Villa (m. 1982 Secretariat) $ 1.800.000 (July Select) à D. Wayne Lukas et Lloyd R. French Jr. A quelques voix près, il échoue pour le titre de Champion Sprinter US 1985.
 
- Alydariel (f. 1983 Alydar), $ 1.100.000 (July Select) à E.J. Hudson, puis revendue en novembre 1990 à Keeneland, pleine de Lil’s Lad pour $ 330.000 à Gaines-Gentry Thoroughbreds.
 
- Laa Etaab (m. 1984 Nijinsky), $ 7.000.000 (5ème Top Price de tous les temps des July Select. Le top-price de l’année est réalisé par Seattle Dancer à $ 13.100.000, un record) à Gainsborough Farm (n’a pas couru)
 
Agée de 17 ans et vide de Secretariat, Crimson Saint sera vendue le 1er mars 1986, lors de la dispersion de l’élevage de Tom Gentry (58 poulinières). Son acheteur John E. Dorsey n’est autre que l’associé de Tom Gentry. Il débourse $ 3.450.000 et la présente à Nijinsky d’où la naissance, l’année suivante, de Royal Academy.
 
- Royal Academy (m. 1987 Nijinsky), $ 3.500.000 (Top-price de l’année aux July Select) à M.V. O’Brien et Robert Sangster (sous l’entité Classic Thoroughbred). Royal Academy est décédé en Australie en février 2012 à 25 ans, soit un peu plus d’un an avant son neveu, Storm Cat.
 
 
 Royal Academy
 
 
- Border Run (m. 1988 Secretariat) élevé par Olin B. Gentry, vendu $ 650.000 (July Select) à D. Wayne Lukas.
 
- Navajo Pass (f. 1989 Secretariat), élevée par Olin B. Gentry, $ 2.100.000 (aux July Select dont le top-price est A.P. Indy pour $ $ 2.900.000) à D. Wayne Lukas, puis présentée par Overbrook Farm en novembre 2006, pleine de Cape Town, revendue $ 110.000 à Hill’n Dale Bloodstock (agent). Elle est décédée en 2008.
 
- Prawn Cocktail (f. 1992 Artichoke) élevée par Tom Gentry et Tom Gandolfo. Vendue en janvier 1993 à Keeneland pour $ 175.000 à Horse France, puis retiré ensuite comme yearling à Newmarket (Houghton Sales, septembre) (environ $ 568.890). Elle n’a pas couru.
 
Crimson Saint a elle-même été vendue 2 fois en ventes publiques :
1986 (1er mars) : dispersion de l’effectif de Tom Gentry (consignor : Taylor Made Farm) : $ 3.450.000 (top-price de la dispersion) à John E. Dorsey (son associé).
1987 (novembre-Fasig-Tipton Kentucky Night of the Stars Mixed Sale) : Tom Gentry est toujours «débiteur» (voir plus bas dans les notes). Crystal Springs Farm (agent pour Barry Weisbord) vend Crimson Saint pour $ 670.000 à Wildey Investments. L’éleveur du produit suivant, Border Run, est Olin B. Gentry.
 
Née en 1969, Crimson Saint est décédée en mai 2001 à 32 ans (comme sa fille Terlingua). Elle était au repos depuis 5 ans après avoir été vide en 1993 puis après avoir avorté en 1994 d’un produit par Storm Bird et l’année suivante d’un produit par Woodman. Elle est enterrée dans un haras appartenant à la famille Gentry.
 
 
Terlingua
 
- Son premier produit, Lyphard’s Dancer, élevée par Ashford Stud et W.T. Young, sera vendue $ 825.000 aux July Select, acheté par Arthur I. Appleton. Elle restera inédite sur la piste.
 
- Achat de Three Troikas
L’association Lockridge-Hefner-Young avait acheté la gagnante de l’Arc de Triomphe 1979, Three Troikas, à la fin de sa carrière (durant l’hiver 1980-81). Mais sans grand résultat au haras.
 
 
Three Troikas monté par Freddy Head dans l'Arc 1979
 
 
- Storm Bird, une syndication compliquée
Storm Bird, acheté yearling $ 1.000.000 (le ou l’un des premiers gros achats de Robert Sangster) a été syndiqué pour la somme record de $ 28 M. (battant celui de $ 22 M. pour Spectacular Bid).
Détail de paiement : participation majoritaire de 75% (30 parts du futur étalon) : $ 7 M. au comptant, puis $ 14 M. payés sur 3 ans. Tout à coup, la vente de Storm Bird se complique à cause des difficultés financières de l’un des associés, Robert Hefner (homme d’affaires dans le pétrole et le gaz). Il se dit qu’en 1984 l’arrangement aurait consisté en une monnaie d’échange en cédant le haras (Ashford Stud).  « J’ai perdu tout ce que j’avais accumulé depuis 20 ans » déclare William Lockridge.
Storm Bird est décédé à Ashford Stud en décembre 2004 à 26 ans (retraité depuis 1999).
 
- Ashford Stud
William Lockridge avait créé, dans les années 70, Ashford sur 456 hectares (avec des bovins) portés à 2000 hectares par Coolmore.
 
 
Ashford Stud
 
 
Tom Gentry
 
Le nom de Gentry était d’une grande notoriété dans le monde de l’élevage aux USA. Père de Tom, Olin Gentry fut à l’origine du succès des plus célèbres histoires de l’élevage américain. Stud-manager pendant 24 ans d’Idle Hour Farm (Edward R. Bradley), il put revendiquer, durant son règne, la production de 12 champions. Puis son nom fut attaché à celui de Darby Dan Farm, haras leader appartenant à John Galbreath (à l’époque), où des étalons de classe internationale comme Ribot, Swaps, Graustark, His Majesty, Sea Bird, Roberto choisirent d’y stationner.
 
 
 Graustark à Darby Dan Farm (Photo Steve Haskin)
 
 
- Tom Gentry (businessman) acheta son premier cheval à 13 ans : une poulinière nommée Rancor appartenant à son père pour $ 3.000. Quelques mois plus tard, il la revendait $ 20.000 (c’est cela le pinhooking ?). Devenu « agent » professionnel, acheteur et vendeur pour son compte et celui d’une clientèle très vaste, Tom Gentry est apparu pour la 1ère fois dans les résultats des ventes de Keeneland en 1964. Jusqu’à la dispersion de ses poulinières en 1986, il détenait quelques 80 poulinières, une cinquantaine de yearlings et quatre « farms ». Sa production sélectionnée est régulièrement représentée par de nombreux yearlings « haut de gamme », millionnaires en dollars et simultanément il fait également partie des plus gros acheteurs. Né juste avant-guerre, Tom Gentry a exercé d’autre professions (à caractère hippique) avant de se lancer dans le négoce du pur-sang. Il fut notamment assistant d’entraîneur, mais manager d’hippodrome comme Arlington, Hialeah, Gardent State.
 
- Tom Gentry (innovateur dans la promotion) s’est fait une réputation quand il fut le premier à consacrer un important budget promotion avant la vente de sa production. C’est par lui qu’apparaissent, sur les lieux de ventes, toutes sortes de gadgets publicitaires à l’effigie d’éleveurs ou de haras mais aussi cocktails permanents, bars et tentes à air conditionné, réservés à la clientèle.
Traditionnellement, tous les étés, le samedi précédant les ventes de Keeneland, les époux Gentry recevaient, lors d’une gigantesque soirée de gala, tout le grand monde international de l’élevage. 1.200 personnes étaient conviées pour ce cocktail fastueux et très couru. Et pour ceux qui éprouvaient des difficultés à s’y rendre, un hélicoptère leur était proposé…«Cette manifestation me coûtait 1,5 % de mon chiffre d’affaires » déclare Tom Gentry.
 
Le 1er mars 1986, pour des raisons financières (près de $ 30 M. de dettes) et familiales (un divorce), une vente de dispersion est organisée à Keeneland (58 poulinières au programme dont Crimson Saint, âgée de 17 ans).
 
 
William T. Young (né en 1918 à Lexington, propriétaire d’Overbrook Farm)
 
En 1972, Young accompagne Alex G. Campbell Jr à Churchills Downs afin d’assister à la prestation d’une de ses pouliches. Elle s’impose et Campbell convainc Young pour une association sur 5 yearlings. Le propriétaire néophyte apprend rapidement les incertitudes du sport hippique. L’une des pouliches la plus chère est décédée. C’est une perte totale, Mais Young de désespère pas.
A la fin de la même année, il achète une partie des terres (110 hectares) appartenant à Lucas Brodhead Combs (décédé en 1976, apparenté au fondateur de Spendthrift Farm) qui deviendra Overbrook Farm près de Lexington. Il comptera jusqu’à 2.400 hectares (dont 1.700 d’un seul tenant).
Young s’entoure de conseillers tels que par John A. Bell (Jonabell Farm), Bob Capelan (vétérinaire), Vic Heerman et des amis à ses débuts tels qu’Alex G. Campbell.
 
 
 William Young
 
 
C’est en Angleterre qu’il remporte sa première victoire en tant qu’éleveur (W.T. Young Storage) avec Storm Star (Storm Bird) dans les Cherry Hinton St. (Newmarket juillet 1985). Storm Star est une fille de Cinegita (voir plus haut) qui est également la mère de Starlet Storm. Cette dernière donnera naissance à la championne Flanders (décédée en février 2010 à Ashford Stud).
 
Son rêve de jeune homme se concrétise en mai 1996 quand son élève Grindstone remporte le Kentucky Derby. D’autres de ses élèves ont eu les honneurs tels que Tabasco Cat (associé avec un ami de longue date, David Reynolds), Timber Country, Flanders, Cat Thief, Editor’s Note…
 
 
 Grindstone remporte le Kentucky Derby 1996
 
 
Membre du Jockey-Club, W.T Young, veuf depuis 2002 de Lucy Hilton Maddox, décède à son tour, d’une attaque, en janvier 2004 à l’âge de 85 ans sur l’un des golfs de Gulf Stream en Floride. Ils ont eu deux enfants, William T.(Bill) Young Jr et Lucy Young Hamilton (ex Boutin)
 
Son fils annonce, en juin 2009, la dispersion de la majorité des chevaux d’Overbrook Farm.
Par le biais de l’agent Eaton Sales, 48 yearlings sont vendus en septembre et 148 chevaux en novembre dont Honest Pursuit (une 4 ans), le top-price à $ 3.100.000 pour les frères Wertheimer.
 
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