Ca fait ding dong à Hong Kong

06/12/2011 - Actualités
Le compte à rebours a débuté : dimanche prochain, Hong Kong sera le centre du monde des courses de galop. Une sorte de fête de fin d’année avec cinq Groupes 1 internationaux où des chevaux du monde entier viennent chercher une dernière couronne.

 

Ouf, ils sont bien là


Après des mauvaises nouvelles comme le forfait de la tenante du titre de la Hong Kong Cup Snow Fairy et celui de Shareta, les organisateurs chinois reprennent le dessus et reçoivent avec joie et un sens de l’accueil inégalé les concurrents étrangers. C’est ainsi que samedi sont arrivés devant les objectifs les français Rajsaman (HK Mile), Silver Pond et Vadamar (HK Vase), Byword et Cirrus Des Aigles (Hk Cup).

 

Hong Kong, ville incroyable


Ca devrait aller

Outre la position légitime de grandissime favori de Cirrus des Aigles dans la Hong Kong Cup, la team française peut émettre de légitimes ambitions. L’histoire prouve en tout cas qu’il est possible pour nos pur-sang de finir en beauté l’année dans l’ancienne colonie britannique. Avec 12 succès depuis 1988, la France est en effet le deuxième pays le plus titré dans ce qui est devenu au fil du temps une sorte de championnat du monde du pur-sang. Certes, le mois de décembre est bien loin de la saison dite classique en Europe, certes les cracks de la saison comme Frankel ou la championne Danedream ne sont pas présents, certes d’autres figures principales ont déclaré forfait (voir chapitre 1), mais il n’en reste pas moins que Hong Kong reste le seul championnat à s’enorgueillir d’un palmarès mêlant pas moins de 16 nationalités différentes. Presqu’autant de cultures d’entraînement, de monte, d’élevage différentes. A ce jour, onze nations du pur-sang ont gagné au moins une course de la réunion internationale de Hong Kong : le pays organisateur bien sûr, le berceau des courses la Grande-Bretagne, la France donc (12 victoires), l’Australie, le Japon, la Nouvelle-Zélande, les Emirats Arabes Unis, les Etats-Unis, l’Irlande, Singapour et l’Afrique du Sud. Qui dit-mieux ? Personne.

Le protégé de Corine Barande-Barbe est bien arrivé à Hong Kong, il est le grand favori de la Hong Kong Cup (Gr.1)
APRH)


 

La Cup

Trois de nos compétiteurs ont remporté la Hong Kong Cup : Jim and Tonic, Pride et Vision d’Etat. Cirrus des Aigles (Champion Stakes 2011) en sera donc le grand favori. En cas de coup de blues, il pourrait être supplémenté par Byword qui l’avait d’ailleurs devancé dans le Prix Dollar en octobre à Longchamp.
 

Hong Kong Vase

Le Vase a une tradition très européenne depuis sa création en 1994. Sa distance de 2400 mètres y est certainement pour quelque chose. Nos représentants l’ont gagné huit fois. Tout d’abord labellisé Groupe 2 (en 1996), le Hong Kong Vase a été reconnu Groupe 1 en 2000. Cette année, Vadamar et Silver Pond sont deux candidats sérieux : le premier a brillamment remporté le Prix du Conseil de Paris et le second avait gagné le sprint du peloton dans le Grand Prix de Deauville de Cirrus des Aigles.
 

Mais le Français le plus attendu est le dernier vainqueur de la Melbourne Cup, Dunaden. Fort de son ascension vertigineuse vers les sommets, Dunaden fait office de star. Il retrouve sur sa route son dauphin de Melbourne Red Cadeaux et les organisateurs n’hésitent pas à présenter le match comme la grande revanche de l’année.

Dunaden, élevé près du Mans au Haras de Maulepaire est au centre de l'attention des médias du turf de Hing Kong, mais aussi du Pacifique. Il retrouvera son dauphin, Red Cadeaux dans le Vase! APRH)

Le Mile


Originellement, la course s’appelait le Hong Kong International Bowl. Groupe 3 en 1994, elle passe directement en 1995 Groupe 2 avant de devenir en 1999 le Hong Kong Mile et de se disputer alors, fort logiquement sur 1600 mètres (contre 1400 à la base). Cette année, la course prend un relief particulier : son allocation atteint 20 millions de dollars hongkongais (approximativement 2 millions d’Euros), propulsant le rendez-vous à un niveau équivalent à celui de la Cup, financièrement parlant. Côté frenchie, la doyenne au moral et jambes de jeune fille, Sahpresa va tenter de faire mieux que l’an dernier (3ème) et Rajsaman est le vainqueur du Prix Daniel Wildenstein à Longchamp.
 

Sahpresa contre Rajsaman, une course de haute intensité se dessine! APRH)

Le Sprint

Alors là, ça se gâte. Les organisateurs ont beau avoir allongé la distance de 1000 à 1200 mètres, pas un concurrent européen n’est parvenu à s’imposer dans le sprint de Hong Kong. Chaque année, le vainqueur est soit un local, soit il vient d’Australie, soit il est Africain du Sud. Une telle bérézina qui fait qu’aucun Français n’est en lice cette année et seulement trois européens relèvent le défi. Les Anglais Society Rock et Bated Breath et l’Irlandais Sole Power.
 

Mickaël Barzalona pour une première

Il a gagné le Derby d’Epsom en juin dernier à 19 ans. Mickaël Barzalona poursuit son apprentissage du vedettariat international à Hong Kong. Les autorités locales lui ont accordé une licence temporaire et lui donnent ainsi l’occasion de découvrir de nouvelles façons de travailler. Encadré par son agent Alexis Doussot qui gère aussi Maxime Guyon, le jeune homme a montré son esprit très professionnel dès sa première rencontre avec la presse locale, précisant qu’il avait regardé beaucoup de vidéos de courses hongkongaises. Dimanche, il montera King Dancer dans le Hong Kong Vase. Ambitieux et intelligent, Mickaël Barzalona a souligné les capacités de son futur partenaire, s’estimant honoré de pouvoir monté un tel cheval. Un comportement aussi malin que pro. Bien vu, Mickaël. Alliant les mots à l’action, le jeune pilote français a gagné dès son premier week-end de course. Les hongkongais devraient dès lors lui réserver un accueil chaleureux dont ils ont le secret.

Mickaël Barzalona, jeune crack jockey français l'un de nos ambassadeurs à Hong Kong ce weekend APRH)

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