Gloria de Campeao: drôle d'Impression

29/03/2010 - Actualités
Le tout 1e vainqueur "français" de la Dubaï World Cup, Gloria de Campeao a fait retentir la marseillaise grâce au fait qu'il est désormais entraîné par Pascal Bary. Ce nouveau champion est très exotique et braque les projecteurs sur l'élevage brésilien.

 

En patoit charentais, le drôle est un fils. Ce Gloria de Campeao est donc le drôle d'Impression, étalon argentin stationné au Brésil, chez l'éleveur du champion couronné à Dubaï. Mal connu de l'Europe, l'Amérique du Sud possède pourtant un élevage puissant. On ne compte plus les champions venant surtout du Brésil, de l'Argentine et du Chili, et qui montent au sommet des courses de l'Amérique du Nord. Lors de la 2e édition de la Dubaï World Cup en 1997, derrière Singpiel, les duettistes Siphon et Sandpit s'octroyaient d'ailleurs les places en arborant des suffixes "Brz". Plus récemment, l'Argentine a sorti le phénomène Invasor, auteur du doublé BC Classic-Dubaï World Cup après avoir tout gagné...en Uruguay. On connaissait bien le père de ce dernier, Candy Stripes, qui avait couru en France avant son exportation. En revanche, la famille de Gloria de Campeao relève de l'exotisme le plus complet.

 

En casaque bleue toque jaune, Gloria de Campeao arrache la Dubaï World Cup d'un nez



Il a été élevé au Brésil, au Haras Santarem. Ce Haras crée par Sylvio Bertoli fait naître une vingtaine de poulains par an et sort régulièrement des sujets de bons niveaux, comme une 2e du Prix de Diane local en 2003. Gloria de Campeao est évidemment le meilleur d'entre tous. Haras commercial qui élève aussi pour la clientèle extérieure, Santarem détient 4 étalons: Parme, Tiger Heart, Giant Gentleman et Impression. Le 1e est un "Wildensteine" pur jus, puisqu'il est fils de Blushing Groom et Petroleuse. C'est donc un oncle de Peintre Célèbre, et lui même avait gagné le Prix André Babouin (Gr.3) en 1995. On retrouve chez les 3 autres étalons les constants échanges de chevaux entre les Amérique du Nord et du Sud.

 

Le Haras Santarem au Brésil, où a été élevé Gloria de Campeao



Gloria de Campeao fait partie de la 1e génération donnée en 2003 par Impression, qui depuis a donné d'autres sujets de niveau semi-classique, dont un gagnant de Gr.3. Toute la famille de ce gris presque blanc, tant côté père que côté mère, est purement spécialisée sur le sprint.

 

Impression, le père de Gloria de Campeao



Son père Rubiano, également gris, tirant cette robe de son aïeul français, Mahmoud chef de race "Aga Khan" né en 1933, a été le meilleur sprinter de son époque aux Etats-Unis, tout comme son propre père Fappiano. Celui-ci n'a fait la monte que 10 saisons mais a profondément marqué l'élevage américain, en donnant Unbridled, Cryptoclearance, Tasso, Tappiano, Signal Tap et Quiet American.

La grand-mère de Gloria de Campeao, nommée Gioconda, a elle-même été sacrée championne du sprint en Argentine, après 2 victoires de Gr.1. Fort logiquement, Impression a gagné 1 Gr.1 en Argentine...sur 1000 m.

 

Sylvio Bertoli (à droite), propriétaire du Haras Santerem et éleveur de Gloria de Campeao



Malgré cela, Gloria de campeao n'a jamais été un spécialiste de la vitesse. Même avant d'être exporté chez Pascal Bary par Stefan Friborg, nordique habitant a Brésil, homme heureux dont la casaque a déjà été portée récemment par la championne Natagora. Au Brésil, Gloria de Campeao avait gagné 2 groupes sur 1600  et s'était classé de Gr.1 également sur le mile. Avec l'âge et sa dureté inouïe à l'effort, il est devenu un champion du monde sur 2000 m.
 

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