Liste de Stars: d'Alpine Rose à Zarkava

13/03/2010 - Actualités
Les noms des juments envoyées au crack Sea The Stars font que le dernier gagnant du Prix de l'Arc de Triomphe sera sans doute l'étalon le mieux servi du monde pendant la saison 2010. Dans quelle mesure est-ce une garantie de réussite ?



Une des 1e juments connues pour être promise à Sea the Stars a été cet automne celui de Zarkava...Une des plus récentes est la crack japonaise Vodka, gagnante de le Japan Cup 2009.

Entre temps, Sea the Stars est resté dans la même gamme, la plus haute. Parmi les 5 premières juments qu'il a sailli et rempli, en tout début de saison, il y a la mère de Zarkava, qui s'appelle Zarkasha, également la mère de Grandera et George Washington qui s'appelle Bordighera. Il y a également une soeur d'Holy Roman Emperor, une mère de Sayif (1e Gr.2) et surtout une jeune maiden du nom d'Alpine Rose, dernière lauréate du Prix Jean Romanet (Gr.1).

 

Sea The Stars



Ce genre de liste ressemble à ce qu'ont pu avoir des Northern Dancer, Storm Cat, Sadler's Wells ou Danehill au plus haut de leur forme et de leur prestige, après qu'ils aient fait leur preuve avec une jumenterie plus "normale". A noter que parmi ces 4 noms, tous de bons coursiers gagnants de Gr.1, seul Northern Dancer fut un véritable phénomène, vainqueur du Kentucky Derby.

 



N'importe quel éleveur accroché au zinc clamerait qu'avec une telle liste, Sea The Stars est absolument obligé de réussir. Mais fort heureusement, ce n'est pas tout à fait vrai. Si les garanties fonctionnaient en matière hippique, l'élevage aurait perdu de son sel, de sa part de risque qui excite les riches, de sa part d'espoir qui excite les pauvres. L'élevage serait alors de la simple production sans intérêt mystique.

 

Alpine Rose



L'histoire des courses présentent de nombreux exemples réjouissants de réussites, mais aussi une cascade de drames retentissants. Ainsi quelques champions américains ont bien mal fini, comme Conquistador Cielo, devenu tout de même plus tard le père de mère d'un certain Slicly. Même Secretariat, le plus grand coursier américain de tous ls temps, fut un étalon bien décevant. Plus tard, il est devenu très convoité en tant que père de mère. C'est tout de même logique qu'avec les juments qu'il a croisé, il ait fait des filles qui ont transmis du talent. Le début des années 80 en France ne voyait que par Bikala. Voici quelques années, Entrepreneur était le jeune étalon promis au plus grand avenir. On connait la triste suite. Plus récemment, Dubaï Millennium est également arrivé au haras en grande pompe, avec une jumenterie triée sur un volet en diamant. Le pauvre est mort au terme d'une seule saison de monte. Néanmoins, et même s'il a donné un gagnant de Gr.1 avec Dubawi, son bilan n'a pas été sensationnel.

 

Zarkava


A l'inverse, la chronique actuelle retient les noms de 3 étalons parmi les plus convoités du monde qui ont démarré dans le ventre mou du classicisme. Venus respectivement de Coolmore, Cheveley et Darley, Danehill Dancer, Pivotal et Cape Cross (le propre père de Sea The Stars) ont chacun commencé leur carrière dans l'ombre à des tarifs environnant les 5000 € et ont monté grâce à leur seul talent les marches de la notoriété. Ceux-ci sont donc des améliorateurs.

Il ne suffit donc pas à un étalon d'avoir les meilleures juments pour réussir. D'ailleurs, même les meilleures juments produisent presque toujours autant voire plus de mauvais chevaux que de bons. La mémoire des hommes est sélective et n'en retient que les plus beaux aspects.

 

Galileo



Pour qu'un étalon marche, il lui faut surtout du talent propre de reproducteur, ce dont Sea The Stars évidemment un potentiel énorme, canalisé dans un tempérament indestructible. En plus, comme cerise sur la gâteau de l’espoir, il a pour lui en tant que fils d’Urban Sea cette souche maternelle incroyable, qui a déjà donné avant lui son frère Galileo, aussi bon au haras que sur les pistes.
 

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