Loving Dream dans le Prix de Royallieu : Lordship Stud, tradition et ambition

Au début des années 1900, la propriété de 300 hectares servait de centre d’entraînement pour l’entraîneur des chevaux du Roi Edouard VII, Richard Marsh. Lorsque Marsh décida de déménager pour Egerton House, Lord St Davids récupéra la propriété pour y fonder un haras d’élevage. C’est sur ces terres qu’est né un certain Foxhunter, vainqueur de la Gold Cup en 1933. Lordship Stud sera ensuite vendu, en 1938, à la propriétaire de Lavington Stud - haras de renom à l’époque - Lady Macdonal-Buchanan. Achat judicieux, puisque le premier foal né sur les terres fertiles de Lordship Stud sera Owen Tudor, futur gagnant du Derby d’Epsom, et étalon influent. Le haras restera sous l’égide la famille Macdonald-Bachanan jusque dans les années 1980. Durant cette période, ce sont plus de 1000 gagnants qui furent élevés sur ces terres. En 1985, c’est le bien connu Malcolm Parrish qui devient propriétaire de Lordship Stud, avant de le revendre en 1998 à la famille Harris, les actuels occupants des lieux. Dirigeant d’une entreprise spécialisée dans la fabrication de bouteilles en plastique, Trevor Harris appartient à cette nouvelle vague d’éleveurs, hommes et femmes qui ont réussi dans le monde de l’entreprise, et qui ont décidé de se tourner vers l’élevage, par passion et par opportunité. Les Harris ne balayent pas pour autant le côté historique de Lordship Stud. Ces derniers nomment en tant que responsable du haras, Michael Russell, un Irlandais avec 30 ans d’expérience acquise au sein des plus grands haras de Newmarket.

 

 

L’objectif premier de Trevor Harris est de se constituer un cheptel de poulinières de grande classe. En quelques années et suite à des investissements massifs, Lordship Stud est parvenu à se faire une place parmi les plus grands haras britanniques. Plus de 20 ans après avoir racheté Lordship Stud, Trevor Harris peut se targuer d’avoir fait naître bon nombre de champions, tels que Love Divine (Vodafone Oaks, Gr.1, 2e Yorkshire Oaks, Gr.1), Sixties Icon (St Leger, Gr.1, Jockey Club Stakes Gr.2, Gordon Stakes, Gr.3, Cumberland Lodge Stakes, Gr.3, Geoffrey Freer Stakes, Gr.3, Glorious Stakes, Gr.3), Floreeda (Chalice Stakes, L, 2e Park Hill Stakes, Gr.3), Swiss Spirit (Dubai International Airport World Trophy, Gr. 3, 2e Temple Stakes, Gr. 2, 2e King George Stakes, Gr. 2), Solar Sky (2nd, Queen’s Vase, Gr. 3) Swiss Diva (Prix de Meautry Lucien Barriere, Gr.3, Qatar Prix du Petit Couvert, Gr.3), Yafta (Hackwood Stakes,Gr3), ou tout récemment Mangoustine (Criterium de Lyon, Listed). 

 

 

Lordship Stud a fait l’acquisition de Kissable (Danehill Dancer), la mère de Loving Dream, pour la somme de 180 000 Gns à la December Mare Sale de Newmarket en 2013. Kissable était entraîné en début de carrière par l'entraîneur irlandais Kevin Prendergast, pour lequel elle se classa 3e des Moyglare Stud Stakes (Gr.1) au Curragh, avant d'être exportée outre-Atlantique. Chez Roger Attfield elle remportat les Richmor Aviation Waya Stakes (Listed) sur l'hippodrome de Saratoga. Amandine (Shamardal), le premier produit de Kissable a elle aussi connu une belle réussite aux États-Unis, en se classant 3e des American Oaks Stakes (Gr.1) pour Jeff Mullins. 

On retrouve dans la famille des cracks tels que Workforce (King's Best), vainqueur du Derby d'Epsom (Gr.1) et de l'Arc de Triomphe (Gr.1) en 2007, Brian Boru gagnant du St Leger de Doncaster (Gr.1), et du Racing Post Trophy (Gr.1). Plus étonnant on retrouve Cinders and Ashes gagnant à Cheltenham du Supreme Novices' Hurdle (Gr.1) ! Avec la victoire de la belle Loving Dream dans ce Gr. 1, l’élevage de Lordship Stud a encore de beaux jours devant lui.