Chez les Foucher, on ne fait que gagner !

Réputé pour avoir été le premier entraîneur du crack Un de Sceaux (Denham Red), Fabrice Foucher a toujours réussi à sortir de bons chevaux. On se souvient surtout d’Ultraji (Denham Red), qui lui avait apporté sa première victoire de Groupe en 2016 à Auteuil dans le Prix Carmarthen (Gr.3), avant de s’accidenter mortellement dans le Grand Prix d’Automne (Gr.1) ... Mais aussi du septuple lauréat Allegro des Isles (Network), vainqueur entre autres d’un Quinté sur les gros obstacles de Clairefontaine, que Fabrice Foucher avait fait débuter (et gagner) à l’âge de 5 ans ! Patient avec ses chevaux, le professionnel vise souvent juste d’emblée. Comme avec Sampark (Walk in the Park), qu’il avait acheté seulement 2.000 € à 3 ans lors de la vente d’automne Arqana, et qui a amassé un peu plus de 260.000 € de gains depuis ses débuts victorieux à 4 ans sur les haies d’Enghien ! Un cheval qui aurait pu avoir des ambitions dans le Grand Steeple-chase de Paris (Gr.1), s’il n’avait pas connu moult soucis de santé … Mais Fabrice a fait preuve d’une grande persévérance et Sampark le lui a bien rendu, lui qui a notamment remporté trois bonnes courses à Auteuil, incluant le Prix Saint-Sauveur (L). Toujours vaillant à 11 ans, ce dernier s’est encore imposé lors de sa dernière sortie au Pin-au-Haras le 29 mai … pour ses débuts en plat sous la selle du fils cadet de Fabrice, Thomas Foucher !

 

 

C’est également Thomas qui a mené à la victoire le plus récent partant de l’écurie, Haul Plessis (Voiladenuo), dimanche dernier à Dinan. Titulaire d’une licence de gentleman, ce grand gaillard de 20 ans compte déjà neuf victoires en 18 montes cette année, soit un pourcentage de 50% à la gagne ! Son frère aîné, Adrien, a décroché sept succès dans les rangs des amateurs avant de passer professionnel, lui qui travaille actuellement chez Norbert Leenders. Une passion partagée en famille avec leur mère Gwenaëlle, toujours très présente au sein de l’écurie. Fabrice Foucher explique : « Adrien n’a pas monté en course depuis la fin de l’année dernière, mais il a repris sa licence pour monter en obstacle. Je ne sais pas si Thomas suivra sa voie en passant professionnel, car sa grande taille (1,86m !) lui cause quelques problèmes de poids. On verra bien mais en attendant, c’est sympa de gagner des courses en famille ! » Adrien et Thomas ont gagné 17 courses à eux deux pour leur père, un bien joli score ! Thomas tentera d’ailleurs d’apporter un nouveau succès à Fabrice Foucher demain à Clairefontaine avec Frimousse (Kapgarde), qui sera au départ d’un steeple réservé aux amateurs.

 

 

Fabrice Foucher est donc en passe de réaliser sa meilleure année en termes de victoires, et ce malgré un effectif qui demeure assez réduit : « L’année dernière s’est achevée avec 22 succès, et nous en sommes à 20 début août. L’effectif n’a pas grossi, mais il est en forme ! Comme d’habitude, j’ai entre 25 et 30 chevaux à l’entraînement, et j’essaye de privilégier la qualité à la quantité. Nous continuons à courir en plat comme en obstacle, et même si nos chevaux n’ont pas tous les moyens de courir à Paris, ils gagnent leur vie. Notre objectif est tout de même de gagner plus souvent à Auteuil, et nous y retournerons à l’automne avec plusieurs chevaux intéressants comme Hachasson, St Romain du Derby … sans oublier Sampark, qui pète le feu ! J’ai peu de jeunes chevaux mais cela ne m’embête pas, car la concurrence est très rude à 3 ans et je préfère attendre. Le but est d’essayer de les faire vieillir, de faire en sorte qu’ils s’endurcissent au fur et à mesure. » Nouveau venu parmi les clients fidèles de Fabrice, Patrick Boiteau lui a confié la très bien née Happy Flight (Camelot), fille de la gagnante de Listed Chutney Flight et petite-fille de la championne d’Auteuil Karly Flight : « J’ai eu son frère en début d’année (Silver Flight, ndlr), mais il a eu un souci. Happy Flight a pris deux places en trois sorties, et nous allons essayer de la faire gagner en plat. »

 

 

Cette réussite, Fabrice la doit en grande partie à son équipe. Pas besoin d’appeler un jockey de l’extérieur pour sauter les chevaux, il a tout ce qu’il faut à la maison : « J’ai la chance de pouvoir compter sur trois jockeys le matin : Ylan Follin, qui est apprenti chez moi depuis quatre ans, Thomas Dupouy-Bataille et Hugo Da Costa Torres. Ylan a gagné sa première course PMU le 14 juillet à Dieppe avec Frimousse, qui court d’ailleurs vendredi à Clairefontaine. Je travaille aussi avec l’ancien jockey Luc Dubillot, entre autres. J’ai de bons cavaliers, c’est un vrai plus ! » Une "petite" écurie qui vaut bien les grandes de par son professionnalisme, comme vous pouvez le constater dans le reportage ci-dessous que nous avions consacré à l’écurie de Fabrice Foucher en 2016, après sa première victoire de Groupe avec Ultraji.