Alain Bonin change d'horizon

19/12/2022 - Actualités
Installé entraîneur depuis 1988, Alain Bonin va prendre sa retraite fin décembre. C’est une sacrée page qui se tourne pour l’ex-mansonnien, qui a notamment veillé sur la carrière du gagnant de Gr.1 Grande Haya. 
Alain Bonin © APRH
 
 
À bientôt 68 ans, Alain Bonin va cesser son activité d’entraîneur le 31 décembre. Basé à Maisons-Laffitte durant la quasi-totalité de sa carrière, il est parti à Pau il y a deux ans et a ainsi rejoint sa fille Caroline, elle aussi entraîneur. Il nous a expliqué : « Je ne comptais pas forcément arrêter aussi tôt, mais la conjoncture actuelle est trop compliquée. Je n’ai aucun regret par rapport à ma carrière, cela n’a été que du bonheur. J’ai trois souvenirs de course qui m’ont particulièrement marqué : mon Gr.1 avec Grande Haya (Solid Illusion) à Auteuil, mon Groupe en plat avec Sirène Doloise (Marchand de Sable), et la victoire d’Al Nowhere (Exit to Nowhere) dans un Quinté le jour de l’Arc. »
 
 
À l’entraînement lors d’un meeting deauvillais au côté de sa fille Caroline à cheval, suivie de Ronan Thomas © APRH
 
 
Apprenti à Maisons-Laffitte chez René Souchay, Alain Bonin a travaillé pour divers entraîneurs comme Bernard Margueritte, Jean Gleizes, Patrick Rago ou encore Joël Rémy, son dernier employeur, avant de s’installer à son compte en 1988. Au fil des années, il s’est fait un nom aussi bien en plat qu’en obstacle, tout d’abord avec un certain Hugo des Fieffes (Dress Parade), qui lui a apporté 16 victoires dans les deux disciplines. Ce dernier a notamment gagné un Quinté à Auteuil, ainsi que le Prix Romati (devenu Gr.3), et est même monté deux fois sur le podium du Grand Steeple-Chase d’Enghien (Gr.2) !
 
 
Grande Haya, un cheval d’exception © APRH
 
 
Mais c’est avec Al Nowhere qu’Alain Bonin gagnera sa première Listed en 2002 à Saint-Cloud, le Prix Denisy. Acheté à réclamer un an plus tôt, à l’âge de 6 ans, le cheval a connu une progression fulgurante chez le professionnel mansonnien : outre sa victoire de Listed, Al Nowhere a également remporté trois Quintés cette année-là ! Pour Alain Bonin, la consécration au niveau Groupe se fera directement au plus haut niveau grâce à Grande Haya dans le Grand Prix d’Automne (Gr.1), en 2004. Ce formidable compétiteur a ajouté deux autres Groupes à son palmarès, les Prix Juigné et Carmarthen (Grs.3), et faisait encore partie de l’élite à l’âge de 11 ans !
 
 
Singapore Sling, le dernier gagnant de Groupe d’Alain Bonin © APRH
 
 
Savoir faire vieillir les chevaux, mais aussi les faire gagner à bon niveau dans les deux spécialités, voilà deux choses qui ont contribué à la solide réputation d’Alain Bonin. Grande Haya a aussi gagné plusieurs Quintés en plat tout comme Bedaly (Medaaly), qui a remporté le Prix du Cher (L.) sur les haies d’Enghien. Alain Bonin a entraîné bien d’autres sauteurs mémorables dont Singapore Sling (Muhtathir), qui lui a apporté sa dernière victoire de Groupe en 2016 dans le Prix Romati (Gr.3) à Enghien, ou encore Sang Dolois (Sendawar), lauréat du Prix Le Guales de Mezaubran (L.) à Auteuil. En plat, son meilleur élément fut la précoce Sirène Doloise, gagnante de ses trois premières courses à 2 ans dont le Prix d’Aumale (Gr.3), sur l’hippodrome de Chantilly.
 
 Bedaly, performant à bon niveau en plat comme en obstacle, ici après sa victoire dans le Prix du Cher (L.) à Enghien © APRH 

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