L'Afrique du Sud envoie 11 champions aux Etats-Unis : une 1ère depuis plus de 20 ans !
Princess Calla, championne d'Afrique du Sud, a atteri aux Etats-Unis avec 10 compagnons de voyage.
Lorsque l'équipe de France Sire a effectué un grand voyage de découverte en Afrique du Sud en 2018, tous les grands acteurs locaux tiraient le même bilan de leur situation hippique très paradoxale. Classé 8e puissance hippique mondiale, ce pays aux richesses exceptionnelles mais à l'histoire particulièrement tourmentée, atteint un niveau sportif très élevé mais totalement contraint à l'intérieur de ses frontières. Depuis une quinzaine d'années, l'Afrique du Sud équine subit des contraintes sanitaires qui interdisent presque toute exportation. Dans les faits, les succès remportés depuis longtemps par l'entraineur Mike de Kock avec ses produits "SAF" à Dubaï sont une exception. Soutenu par un grand propriétaire des émirats, de Kock doit sacrifier une bonne partie de son programme africain étant donné que ses chevaux, avant d'atterrir à Dubaï, doivent passer 3 mois en quarantaine à l'Ile Maurice puis faire étape en Angleterre ! Un tel parcours du combattant rebute presque tout le monde, également pour venir en Europe qui impose les mêmes règles. Au contraire, les Etats-Unis imposent une quarantaine de 2 mois, donc moins longue, mais surtout qui peut être faite sur le territoire américain après la voyage, ce qui change tout en terme de programme.
Ainsi, le championne Princess Calla a pu décoller de Johannesburg et arriver à New-York, après une brêve escale à la Barbade pour faire le plein de Kerozen. Sacrée cheval de l'année en 2023 grâce à 3 succès de Gr.1, Princess Calla (Flowers Alley) est arrivée dans la capitale américaine 4 jours seulement après sa 3e place dans un Gr.1 à Turffontein le 2 mars. Cette représentante de Robin Bruss (Northfield Bloodstock) vise une épreuve de la Breeders'Cup à Del Mar en Californie en novembre, comme la plupart de ses 10 compagnons de voyage.
Cette aventure collégiale a été organisée de longue date par les principales puissances hippiques de l'Afrique du Sud, dont Garry Irwin (Team Valor International), l'entraineur Sean Tarry, le propriétaire Micheal Ferreira et surtout la milliardaire Gaynor Rupert, la patronne de Drakenstein Stud, épouse de Johann Rupert, lui-même propriétaire de quelques entreprises bien connues comme Cartier, VanCleff and Arpel, MontBlanc, Dunhill, etc... Le directeur de Drakenstein, Kevin Sommerville, a été le pivot du projet puisqu'il a envoyé pas moins de 5 de ses élèves.
Le lot des 11 champions comporte également Beach Bomb (Lancaster Bomber), lauréate des Cape Fillies Guineas (Gr.1), Golden Hostess (Golden Standard), Distant Winter (What A Winter), Hunting Trip (Trippi), Coldhardtare (What A Winter), Bless My Stars (Givemethegreenlight), Feather Boa (Flowers Alley), Egyptian Mau (Fire Away).
Parmi les derniers représentants de l'Afrique du Sud à avoir fait le voyage aux Etats-Unis, Horse Chesnut (Fort Wood), vainqueur de la triple couronne d'Afrique du Sud à 3 ans et de la JB Met, l'Arc de Triomphe africain pour l'entrainement de Mike de Kock, avait gagné un Gr.3 outre-Atlantique avant de devenir étalon à Claiborne Farm dans le Kentucky.
