Qatar Prix de l'Arc de Triomphe 2024 : enfin l'année de Maxime Guyon ?
2024, l'année d'une première victoire du jockey Maxime Guyon dans le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1) ? Réponse ce dimanche 06 octobre, sur l'hippodrome de ParisLongchamp ! (© APRH)
20 ans... dans le monde du sport de haut niveau, voilà qui en fait rêver plus d’un ou cette capacité à continuer d'impressionner dans sa discipline, malgré le poids des années, et les inhérents hauts et bas que tout athlète se voit obligé de rencontrer à un moment ou l'autre de sa carrière. Les différénts événements sportifs de l'été ont d'ailleurs encore permis de mettre en lumière ces sportifs "intemporels", toujours au top de leur forme et de leur niveau, comme Novak Djokovic (tennis), Lebron James (basket-ball), Teddy Riner (judo), tous médaillés d'or lors des Jeux Olympiques de Paris, ou encore le trail-runner Ludovic Pommeret qui, à l'aube de ses 50 ans, et plus de 20 ans dans le circuit, a réussi à terminer cinquième du mythique Ultra-Trail du Mont-Blanc, en moins de 21h, après quelques 176 kilomètres et 10 000 mètres de dénivelé positif avalés sur les sentiers alpins !
Maxime Guyon, lors de sa toute première victoire "Premium", en décembre 2005, à Deauville. Que de chemin parcouru depuis ! (© APRH)
Dans l'univers des courses hippiques, beaucoup de jockeys ont réussi, et réussissent, à impressionner de par leur longévité en piste, ainsi que par leur propension à continuer de s'illustrer au plus haut niveau. Comme Yves Saint-Martin et Christophe Pieux à l'époque, les néo-retraités Olivier Peslier et Gérald Mossé, sans oublier Stéphane Pasquier, Christophe Soumillon, Ioritz Mendizabal, Mickaël Barzalona, toujours en activité après, presque ou déjà, au moins deux décennies de bons et loyaux services au compteur. Tout comme Maxime Guyon. En effet, voilà maintenant - presque - 20 ans que le nom de ce dernier, originaire de Laval, en Mayenne, figure dans la colonne des jockeys. Un "pilote" comptant l'un des plus beaux palmarès de son sport, avec près de 3 000 victoires, trois Cravache d'Or et une trentaine de Gr.1 à son actif, gagnés aussi bien en France qu'à l'étranger.
Solow, l'un des chevaux ayant permis à Maxime Guyon de briller à plusieurs reprises au plus haut-niveau (© APRH)
Pourtant, si beaucoup ont l'impression que Maxime Guyon a déjà tout gagné, il lui manque néanmoins une ligne sur son impressionnant C.V. : une victoire dans le Qatar Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1). Le championnat du monde des pur-sang, la plus belle course au monde, que celui qui a longtemps monté en course de poneys lors de sa prime jeunesse n'a effectivement encore jamais eu la chance de remporter à ce jour. 11e pour sa première participation dans cette épreuve avec Lope de Vega (Shamardal) en 2010, il a ensuite conclu aux 6e et 12e rangs avec Meandre (Slickly) en 2011 et 2012, 8e puis deux fois 2e avec Flintshire (Dansili) en 2013, 2014 et 2015, 12e avec Left Hand (Dubawi) en 2016, 13e avec Plumatic (Dubawi) en 2017, 5e avec Raabihah (Sea The Stars) en 2020, 5e avec Grand Glory (Olympic Glory) en 2022, et 3e avec Onesto (Frankel) en 2023.
Flintshire, le "Poulidor" du Prix de l'Arc de Triomphe, avec qui Maxime Guyon a terminé deux fois deuxième, en 2014 et 2015 (© APRH)
Cette "disette" dans le plus grand rendez-vous du galop mondial demeure d'ailleurs assez paradoxale pour celui qui a réussi à gravir les paliers à une vitesse folle. Entré au Moulin à Vent à 14 ans, et apprenti chez André Fabre, Maxime Guyon a en effet remporté sa toute première course à seulement 16 ans, sur l'hippodrome de Chinon, en août 2005, trois mois seulement après sa toute première monte officielle. En 2008, année de sa 19e bougie, il est ensuite parvenu à atteindre les 70 victoires, symbolisant la perte de sa décharge. Vainqueur de son premier Groupe en mai 2009, associé à Flying Cloud (Storming Home) dans le Prix Cléopâtre (Gr.3), cette année a aussi été celle de son premier Gr.1 avec Cavalryman (Halling) dans le Grand Prix de Paris, toujours pour l'entraînement d'André Fabre. Forcément très sollicité médiatiquement après ce premier succès au plus haut niveau, Maxime Guyon avait alors déclaré ici et là que son rêve serait un jour de remporter ce qu'il considère être les trois plus grandes courses plates françaises : le Prix du Jockey-Club (Gr.1), le Prix de Diane (Gr.1) et le Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1).
Cavalryman, le premier gagnant de Gr.1 de Maxime Guyon, avec qui il a remporté le Grand Prix de Paris (Gr.1) en 2009 (© APRH)
Parvenu à ses fins dans les deux premières citées avec Lope de Vega en 2010 puis Golden Lilac (Galileo) en 2011, pour l'élevage et la casaque du Gestüt Ammerland, et la même écurie du maître-entraîneur André Fabre, celui qui figure dans le top 3 des meilleurs jockeys de plat en France depuis 2009 espère bien en faire de même dans la dernière désormais. Et pourquoi pas ce dimanche 06 octobre ? En effet, à l'heure où sont écrites ces lignes (mardi 1er octobre, ndlr), Maxime Guyon pourrait être associé à l'un ou l'autre des deux représentants de l'élevage et de la casaque des frères Wertheimer (dont il est le premier jockey depuis 2014, ndlr) engagés dans cette épreuve cette année.
Sosie, l'une des bonnes chances de l'édition 2024 du Qatar Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1), auquel Maxime Guyon pourrait être associé en ce premier dimanche d'octobre (© APRH)
Sosie (Sea The Stars) tout d'abord, entraîné par André Fabre, qui réalise une saison de tout premier plan, eu égard à ses succès enregistrés dans le Grand Prix de Paris (Gr.1) et le Prix Niel (Gr.2), ainsi que sa troisième place dans le Prix du Jockey-Club (Gr.1). Et Aventure (Sea The Stars) qui, sous la férule de Christophe Ferland, vient de conclure très bonne deuxième du Prix Vermeille (Gr.1) dernièrement, sur ce même hippodrome de ParisLongchamp, après avoir remporté les Prix de Pomone (Gr.2) et de Royaumont (Gr.3), et conclu proche quatrième du Prix de Diane (Gr.1). Deux chevaux de grande, très grande qualité, avec qui il mériterait amplement d'apposer son nom pour la première fois au palmarès du Prix de l'Arc de Triomphe (Gr.1). Après - presque - 20 années dans les pelotons. Et en attendant les prochaines !.