Le belge Kevin Philippart de Foy nommé entraîneur principal d'Amo Racing

Créée en 2021, Amo Racing, l’écurie de l’agent de footballeurs irano-britannique Kia Joorabchian, s’est rapidement imposée sur la scène britannique avec des chevaux tels que King of Steel, placé du Derby et vainqueur des Champion Stakes 2023, ou Bucanero Fuerte, lauréat des Phoenix Stakes (Gr.1) en Irlande. Jusqu’à présent, l’écurie répartissait ses pensionnaires entre différents entraîneurs tels que Dominic Ffrench Davis, Roger Varian ou George Boughey. Joorabchian a décidé de changer de cap en confiant un nombre important de ses chevaux à un seul homme. Ainsi, Kevin Philippart de Foy sera chargé d’entraîner environ 100 chevaux sous les couleurs violette et blanche, au sein de la mythique écurie Freemason Lodge à Newmarket, l’ancienne écurie de Sir Michael Stoute, que Kia Joorabchian a récemment acquise pour plus de trois millions de livres sterling.

 

 

  Kia Joorabchian

 

 

À seulement 32 ans, Kevin Philippart de Foy incarne le profil idéal pour relever ce défi. Après avoir acquis de l’expérience auprès de Criquette Head, de Christophe Clement à New York, puis comme assistant de James Fanshawe pendant cinq ans, il s’est installé à Newmarket en 2020. En cinq saisons, le jeune entraîneur belge a rapidement fait ses preuves sur l’une des scènes les plus compétitives du monde. Il fait désormais face au plus grand challenge de sa jeune carrière. En effet, lors des dernières ventes de yearlings, Joorabchian a dépensé plusieurs dizaines de millions de livres pour acquérir des chevaux aux pedigrees de rêve. Dès lors, Kevin Philippart de Foy sera attendu au tournant pour cette fin de saison 2025 et, surtout, en 2026, année durant laquelle Amo Racing devra briller dans les Classiques ainsi qu’à Royal Ascot.

 

 

 Kevin Philippart de Foy n'a pas le droit à l'erreur

 

 

Depuis sa création, Amo Racing s’est souvent illustrée par un fonctionnement en mouvement perpétuel, à l’image du tempérament de son fondateur, Kia Joorabchian. Homme d’affaires au profil aussi ambitieux qu’impulsif, il n’a pas hésité à changer de jockeys et d’entraîneurs à un rythme soutenu, cherchant en permanence l’optimisation maximale, à l’image du football, où les entraîneurs peuvent être licenciés en un claquement de doigts après une série de mauvais résultats. Des jockeys sous contrat de première monte comme Rossa Ryan ou Kevin Stott ont ainsi connu des ruptures inattendues, tandis que l’écurie répartissait ses chevaux entre plusieurs entraîneurs sans réelle stabilité de structure.

 

 

 David Egan, l'actuel premier jockey d'Amo Racing 

 

 

Avec cette nomination, Amo Racing affiche pour la première fois la volonté claire de s’inscrire dans la durée, de construire une méthode cohérente et un système unifié, en misant sur la continuité plutôt que sur les ajustements permanents. Ce changement stratégique pourrait devenir un véritable facteur de performances, tant la stabilité technique et humaine reste la clé du succès pour les grandes écuries internationales. Si Amo Racing veut s’asseoir à la même table que Coolmore, Godolphin ou Juddmonte, cette stratégie sur le long terme est inévitable.