Fairplay du Pécos : le maître du royaume des impurs
Elle en tremblait, elle en pleurait, Sophie de Courval. Son compagnon Patrick Davezac, grand éleveur d’anglo-arabes au Haras du Pécos dans le Gers, avait bien du mal à contenir son émotion. Car malgré sa longue expérience du haut niveau, il n’avait jamais réussi à remporter cette course avec un futur étalon, le Grand Prix des Anglo-Arabes, qui est le plus trophée de la race. Entraineur et co-propriétaire du cheval avec Philippe Viallard (un des rares clients « extérieurs » qui mérite bien cette récompense prestigieuse), Thierry de Laurière avait bien fait de confier Fairplay du Pécos au crack jockey international Olivier Peslier, car il a fallu toute la hargne et la force du pilote mayennais pour venir arracher la victoire à la très courageuse et méritante grise Héliosphère (son autre pensionnaire !), qui a mené de bout en bout. L’arrivée a été splendide, les 3 concurrents suivant (Firo de Lansac, Bénévolo de Paban le favori et Tadjine, finissant quasiment dans la même foulée.
A la corde,Fairplay du Pécos au bout de l'effort. Il imite sa soeur ainée France du Pécos, gagnante de cette épreuve en 2009 (PHOTO APRH)
Agé de 5 ans, Fairplay du Pécos, détenant 28.83 % de sang arabe, a toujours fait partie de l’élite, puisqu’il a remporté à 3 ans le Prix du Ministère à Tarbes. Il a même longtemps été le rival préférée de…sa grande soeur d’un an France du Pécos, qui elle a remporté de Grand Prix de Longchamp en 2009 ! La mère Frivole du Pécos était déjà très bonne en course, titulaire de 5 victoires en plat et en obstacle pour presque 100.000 € de gains, dont le Grand Prix des Pouliches de Tarbes en 2000. France et Fairplay sont ses 2 premiers produits, respectivement par Rosy Fast et Freeland, 2 étalons aujourd’hui disparus.
