Inédits de Cagnes: J.C. Rouget, bis repetita

24/01/2013 - Actualités
Décidemment, tout réussit à Jean-Claude Rouget. Son protégé a gagné le Prix Suquet, une nouvelle course d'inédits et une nouvelle victoire pour l'écurie. Cette fois pour les couleurs d'Hamdan Al Maktoum.
Un Rouget peut en cacher deux autres
 
L’expression « un train peut cacher un autre » prend tout son sens avec les pensionnaires de Jean-Claude Rouget à Cagnes. Après s’être adjugé la première épreuve réservée uniquement aux inédits, le palois réitère dans la seconde. Si le Prix Fabron avait vu « seulement » Gotham News monté sur le podium le 16 janvier, cette fois le Prix du Suquet a vu les trois pensionnaires de l’ogre palois occupés les trois premières marches : le gagnant en roue libre, Sefri (dont on reparlera un peu plus bas) suivi de Papriformer (un fils de Louve Royale pour Joseph Allen) et de Chef Chaudard (nommé par un éleveur certainement cinéphile).
 
Jean-Claude Rouget
 
 
Trois années de suite dont un quarté
 
L’an passé, c’est une fille de Turtle Bowl, Keira, qui s’était imposée pour les couleurs de Bernard Benaych. En 2011, les balances n’étaient occupées que par les protégés de Jean-Claude Rouget. Ses quatre partants ont pris les 4 premières places : Unkept Rendez Vous (fille d’Arch, montée par Manon Scandella et appartenant à Eric Puerari) devant Miss Bex (pouliche de Dalakhani), Catanzaro (Montjeu) et Mon Julien (Street Cry).
 
Année en 2010 en demi-teinte puisque son pensionnaire, Lounak, n’a pris que la seconde place. Avec un triplé à l’arrivée, l’année 2009 est en tout point semblable à celle de 2013 : Dianaba (pouliche de Diktat pour Jean-Claude Gour), Nizamabad (par Gold Away pour S.A. Aga Khan) et Money Humor (pouliche par Distorted Humor pour l’Ecurie Issam Farès) prennent les trois premières places du Prix des Dattiers.
 
En 2007, la première édition du Prix des Dattiers a vu la victoire d’une fille de Peintre Célèbre, Empreinte Célèbre (pour Jean-Louis Tepper) entraînée par… (je vous laisse le soin de deviner). Seule l’année 2008 n’a pas vu un Rouget aux balances.
 
Notes : Le Prix des Dattiers ou le Prix du Suquet ne datent que de 2007. Précédemment ils étaient ouverts aux chevaux n’ayant jamais gagné, un maiden donc.
 
Allez mon petit, mais il est où?
 
 
Un descendant d’un sombre père américain.
 
Le lauréat du jour, Sefri (castré en juin dernier) est un fils de Jazil, lequel descend de Seeking The Gold. Pour ma part, je n’avais jamais entendu parler de cet étalon. A l’heure actuelle, il est père de deux vainqueurs de Listed, l’un au Vénézuela et l’autre en Indes. Il fait actuellement la monte dans le Kentucky pour son propriétaire, Shadwell Farm (Hamdan Al Maktoum) pour $ 4.000 après une première année de monte en 2008 à $ 12.500. Acheté yearling en 2004 pour $ 725..000, entraîné par Kieran McLaughlin, il a, par contre, démontré quelques qualités sur les pistes en sable américaines, s’imposant dans les Belmont S., se classant second des Wood Memorial S. (Aqueduct) et finissant 4ème du Kentucky Derby.
 
 
Un super papier maternel, celui de Salsabil
 
Salsabil
 
Fille de Danzig, la mère de Sefri, Taseel, est restée inédite sur la piste. Sefri a un petit frère de 2 ans, fils de Daaher (Awesome Again) et une sœur, une pouliche née en 2012 par Invasor.
Sa grand-mère, Alabaq (Riverman), a remporté le Premio Bagutta (Gr.3) à Milan et les Pretty Polly St. (L.) de Newmarket. Entraînée par John Dunlop, elle a également terminé 3ème des Ribblesdale St. (Gr.2) de Fairy Queen et 4ème des Fillies’Mile d’Ascot (Gr.1) à 2 ans.
 
Mais le point d’orgue, c’est sa 3ème mère, Salsabil (Sadler’s Wells), la seconde meilleure pouliche de sa génération en Europe en 1990. Gagnante à 2 ans du Prix Marcel Boussac (devançant Houseproud), elle avait enchaîné les victoires de Gr.1 ensuite : 1000 Guinées, Oaks, Prix Vermeille. Entre temps, elle s’est même permis de devancer les poulains dans l’Irish Derby (la première à réaliser cet exploit depuis 1900 et qui sera rejoint par Balanchine 4 ans plus tard).
 
 
Sa progéniture n’est pas en rapport avec sa carrière sur la piste ; seules deux de ses quatre filles, Bint Salsabil et Alabaq prendront du caractère gras.
 

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