La PETA : les fous extremistes attaquent les courses...ça fait des vrais morts

31/03/2014 - Actualités
Les effets dévastateurs de la pseudo-enquête d’investigation de la PETA (ligue américaine de protection des animaux) auraient-ils déjà débuté ? Même si rien ne permet aujourd’hui de l’affirmer, au risque de tomber dans le domaine de la diffamation que nous condamnons justement du côté de la PETA, l’annonce du suicide d’un ancien membre de l’équipe de Steve Asmussen, est très troublante.

Un homme de 27 ans se donne la mort

L’information divulguée par le DRF (Daily Racing Form) samedi est terrible : Harry Hubbard Johnson, 27 ans, s’est suicidé vendredi au Kentucky, état dont il était originaire. Responsable d’écurie au sein de l’entreprise de Steve Asmussen, Harry Johnson avait quitté ce poste il y a plusieurs semaines. S’il est impossible de relier avec une absolue certitude ce décès avec les conséquences de l’affaire du film de la PETA, il faut constater que celui-ci intervient une semaine après la diffusion dudit reportage de l’association de défense des animaux. Depuis, d’un point de vue micro-sociétal, Scott Blasi, ex-assistant de Steeve Asmussen a été démis de ces fonctions et d’un point de vue macro-sociétal, l’activité des courses en a encore pris pour son grade. Faut-il attendre que celles-ci disparaissent, comme le prétend Guillaume Macaire pour les courses d’obstacles, pour que leurs défenseurs, leurs acteurs, leurs supporteurs organisent la parade à ce genre d’allégations diffamatoires, affabulatoires (pour certaines d’entre elles, on va le voir) et dévastatrices ? Car du côté d’en face, les attaquent se font toujours plus féroces. Et peu importe que ce soient des dangereux moralistes extremistes complètement illuminé capable de vouloir interduire l'utlisation des vaches pour produire du lait, leurs discours sont facilement audibles, simplifiés au maximum pour donner bonne conscience aux cyniques, une excitation accessible aux frustrés, un combat de salon aux fainéants du cerveau, aux guerriers du canapé du genre de ceux qui s'enrôlent après la victoire.
 

Voir le pseudo reportage de la PETA, qui un travail très abouti de montage d'images accusatoires, comme même le pincipe les plus élémentaires de déontologie et d'honnêteté intellectuelle interdit de le faire. Il vaut mieux le voir, et lire les décryptages ci-dessous, pour se rendre compte de la profondeur du mal qui ces discours moralistes et mensongers peuvent avoir pour conséquence.

 

 
Le film de la PETA pulvérisé façon puzzle : DEMAGOGIE, POPULISME. SENSIBLERIE
 
Rappel des faits : il y a une huitaine de jours, grosse sensation sur la toile avec la diffusion d’un reportage signé de la PETA (People For Ethical of Animals) mettant en lumière des pratiques intolérables à leurs yeux dont seraient victimes les chevaux de courses. La cible ? Steeve Asmussen et son staff mais aussi l’ensemble de l’industrie des courses qui, in fine, est assimilée aux images ici diffusées.
 
Le monde des courses est sous le choc, ou dans le jugement devant la vidéo. Shocking ? Oui. La fameuse vidéo est faite pour. Car la PETA est spécialiste de tactiques chocs pour faire passer ses messages, qui vont bien au-delà de la protection des chevaux de courses mal traités.
 
Cette organisation internationale n’est en effet pas une simple association caritative pour sauver des animaux abandonnés sur le bord des routes nationales et soigner des races exotiques en voie de disparition. Sur leur site, le crédo du groupe est affiché ainsi : « Les animaux ne nous appartiennent pas. Nous n’avons pas le droit d’en disposer, que ce soit pour notre alimentation, notre habillement, nos loisirs ou nos expériences scientifiques. »
 
En gros, manger de la viande équivaut à un meurtre, porter du cuir est interdit et même faire une promenade à cheval enfreint la liberté de la bête ! Elle est donc à proscrire ! Du coup, le reportage en question ne peut être que réalisé à charge et donc, par définition, doit être considéré avec la plus grande prudence. Mais, ses instigateurs jouent sur une des cartes les plus terribles après celles de la démagogie et du populisme, celle de la sensiblerie, sous le couvert de surcroît de l’anonymat, l’infiltrée « témoignant » à visage couvert. Bref, la totale. Si vous espérez une once d’objectivité de la part du spectateur, vous pouvez revenir plus tard et l’amalgame est complet. 

Mais finalement qu’y voit-on dans cette fameuse diatribe ? Décryptage.
 
  1. Le choix du client, le cas du pays et de son dopage autorisé
Le choix de Steve Asmussen présenté comme l’un des entraîneurs avec le plus de réussite dans le monde, mais aussi celui avec le plus grand nombre de condamnations pour dopage, n’est évidemment pas dû au hasard et l’investigatrice sait pertinemment qu’elle va pouvoir trouver ici de la controverse. Mais le mal est bien américain. Et on n’a pas attendu la PETA pour dénoncer le manque de volonté de la part des Américains en ce qui concerne la lutte contre le dopage. Ce sont aux autorités de sévir, de taper fort, de résister aux lobbys vétérinaires et d’appliquer la tolérance zéro en matière de produits interdits. La lutte dure depuis des années, des voies d’amélioration ont été entrevues ces dernières saisons et non, tous les chevaux de course du monde ne sont pas dopés !
 
Conclusion : Il y a problème certes, mais l’amalgame est trop grossier pour être valable.
 
2 - Le choc des images
 
La corde choisie étant celle de la sensiblerie, tout au long du film, les images de procédures vétérinaires s’enchaînent : injections et endoscopie en particulier. Bien sûr, aucune précision sur la nature du produit présent dans la seringue (à chacun de fabuler), aucune précision sur le fait que cela puisse être des infiltrations pratiquées par ailleurs dans toutes les écuries du monde et par pour autant synonymes d’atrocités.
 
L’investigatrice PETA dit alors : « les chevaux souffraient tout le temps… » A l’entendre et à en croire les principes de son association, un cheval ne peut être heureux qu’en liberté dans les prairies, primo il faudrait admettre qu’il y en aurait beaucoup moins sur terre, et deuxio toute autre activité que l’oisiveté ne peut être considérée que comme une torture. Quant aux endoscopies, spectaculaires par définition, aucune mention sur la dimension commune et efficace de la pratique.
 
Non que du sensationnel. Si bien que les réalisateurs du pseudo-documentaire proposent aussi des images de chevaux morts sur des pistes de courses. De qui s’agit-il ? Ceux vus préalablement à l’entraînement ? Rien ne le prouve mais la dureté des images a largement de quoi emporter les âmes sensibles.
 
Conclusion : Le procédé est proprement scandaleux.
 
3 - Le choc des mots
 
Pour que le service soit complet, la bande son est à la hauteur de la volonté de nuire de la bande images. La voix de Scott Blasi résonne tout au long des 10 minutes, l’assistant entraîneur enchaînant les injures à un rythme effréné : « Je vois ces xxxxxx de boiteux tous les jours en piste. C’est xxxx horrible ». Alors oui, là aussi, ne nous cachons pas derrière notre petit doigt, nous avons à faire à un grossier personnage, chez qui le respect de l’animal ne déborde pas de son bol de corn-flakes quotidien et dont le comportement est franchement pitoyable. Est-il pour autant lui aussi un exemple fidèle de ce qui se passe en général dans les écuries ? Alors oui, les propos y sont parfois fleuris, mais non, chers membres de la PETA, la filière hippique ne pullule pas que d’abrutis surexcités. En tout cas, pas tellement plus que dans d’autres branches professionnelles.
 
Conclusion : voir celle du point 1…
 
4 -  Les piles à bœufs
 
Si bien infiltrée qu’elle aurait excellé dans les services secrets américains, l’investigatrice PETA réussit même à s’immiscer à une table 5 étoiles où des membres du Hall Of Fame se remémorent leurs aventures passées. L’utilisation des piles à bœufs est alors évoquée et, bien évidemment totalement sortie de son contexte, sous-entendant qu’il s’agit d’une pratique encore en vigueur. Là encore, ne jouons pas les vierges effarouchées, et si on peut craindre que certains débiles pourraient encore prendre le risque de perdre leur licence à vie en utilisant ces « tasers », la pratique est pour autant totalement scandaleuse. Le montage laisse en effet croire que les acteurs en questions font référence à une actualité récente alors l’entraîneur D. Wayne Lukas fait référence à ses débuts dans les courses de Quarter-Horse au Nouveau-Mexique il y a 50 ans… Heureusement, on a su évoluer depuis.
 
Conclusion : voir celle du point 2…
 
 
Alors que faire ?
 

Pas facile de répondre à cette question. Mais comme la PETA ne s’en cache pas, sa conclusion étant la suivante : « Aidez-nous à mettre fin à ce  ’’sport’’ d’exploitation », l’industrie des courses doit elle aussi réagir puisqu’elle est en danger de mort. La menace n’est en effet pas feinte ! Mettre fin, c’est clair quand même, non ?

Et pourtant, les réactions n’ont été que minimes. Entre les chantres du « attention à ne pas trop sur-réagir » et ceux qui préfèrent l’indifférence, les pseudos défenseurs du droit des animaux sont largement devant dans la course à la conquête des cœurs citadins devenus majoritaires au 21e siècle. A force de leur laisser la place de l’attaque, à force de n’organiser aucune défense, les associations en question parviennent à leurs fins comme ce fut le cas en Australie où elles ont réussi à faire interdire les courses d’obstacles
 
Puisqu’il y a menace de mort (là on entend déjà « c’est peut-être exagéré », pourtant non, lisez plus haut), il doit y avoir parade. C’est une question de survie. L’industrie hippique en France et à travers le monde mérite mieux que ces attaques en règle visant à affaiblir encore plus le peu de popularité dont jouissent les courses aujourd’hui. Avant de déterminer une procédure et un plan précis, si le milieu pouvait déjà s’entendre sur ce fait, ce serait un grand pas en avant.
 
Alors, et pour éviter de se dérober, il convient de proposer un plan d’action, soumis à votre perspicacité : il y aurait deux pans d’actions inspirés notamment du Grand National de Liverpool. Sous la menace de manifestations pouvant perturber fortement l’organisation et la bonne tenue de ce qui représente la course la plus importante en Grande-Bretagne, l’équipe dirigeante d’Aintree a invité les équipes de la SPA britannique à une table de discussion (quelle classe !) afin de trouver un terrain d’entente plutôt qu’entretenir ad vitam eternam la guerre. Résultat, un climat plus serein s’est instauré et les concessions (réduire les hauteurs de contre-bas, diminuer la hauteur de certains obstacles et déplacer le départ pour éviter le sur-stress des chevaux au moment du signal) de la part des organisateurs a permis des esprits de se calmer.
 
Assumer et discuter plutôt que nier et ignorer, voilà un premier axe de réflexion. Le second ressemble plus à une introspection : et si les courses assumaient elles-mêmes leur dimension de sport à risques, un sport extrême et parfois difficiles pour les hommes comme pour les chevaux, plutôt que jouer la carte du « joli petit cheval et jockey acidulés » ? Là encore, prenons pour exemple la Bande-Annonce du Grand National 2014. Ca semble tenir la route. Le débat est ouvert !
 
 

Voir la bande-annonce géniale du Grand National de Liverpool 2014. Un grand bravo aux anglais qui savent promouvoir de façon orginale et créative, et surtout sportive dans tomber dans le "gnangnan" de mon petit poney violet.

Voir aussi...