Jean-Paul GALLORINI : le film de ses 40 ans de carrière

 " Je n'ai pas l'habitude qu'on parle de moi comme ça, mais j'apprécie ! "  Jean-Paul Gallorini a inventé une attitude : le flegme a l'Italienne ! Grande figure de l'histoire des courses, très ardent défenseur de Maisons-Laffitte dont il est même le porte-drapeau, Jean-Paul Gallorini a reçu un énième prix lors de la soirée des professionnels de Maisons-Laffitte qui a traditionnellement lieu sur l'hippodrome l'avant-veille du Grand Steeple. Mais ce dont il ne s'était pas vraiment rendu compte, au contraire de sa responsable d'écurie, la discrète Florence, c'est qu'il fêtait ses 40 ans d'obtention de licence d'entraineur puisqu'il s'était lancé dans le grand bain en 1976, après une carrière de jockey sans éclat ponctuée par une chute très grave à Enghien.

Devant une assemblée également très surprise, car seule une poignée de convives étaient dans la confidence, l'animateur Laurent Bruneteau a donc lancé le film qui a provoqué une forte charge émotionnelle, et même une standing ovation en l'honneur de celui qui est un peu leur maitre de tous et qui force l'admiration de ceux qui l'aiment comme de ceux qui ne l'aiment pas....

Malgré son palmarès extraordinaire, puisqu'avec 180 victoires de groupes, il est l'entraineur le plus titré de tous les temps à Auteuil, Jean-Paul Gallorini a conservé sa combativité puisqu'il continue de s'enrager des critiques et des soupçons, même 35 ans après coup. " On m'a retiré ma licence pour doping mais je n'ai jamais dopé un cheval de ma vie ! " fuse ainsi tout de suite comme réponse aux questions de l'animateur Laurent Bruneteau, un Mansonnien de souche, mais l'homme reste poète sinon rêveur. " C'est un métier de présence, d'écoute et d'observation. Il faut donner leur chance aux femmes, aux hommes et aux chevaux, afin de trouver le petit éclair de talent qui se cache souvent dans l'obscurité. Après, il suffit de demander ce qu'il est possible d'avoir, et surtout pas plus." Cela parait si simple dit comme cela...

S'il s'est étranglé à la perte de sa chère Kotkikova qui est partie en Angleterre dans la nuit du mardi 17 mai, juste avant cette soirée, Jean-Paul Gallorini est très fier de dire qu'il aura 8 partants dans le week-end du Grand Steeple Chase de Paris, dont 3 ans l'épreuve phare. Et si Guillaume Macaire, son plus féroce rival de Royan, qui se recommande lui ausi de la méthode inventée par André Adèle, occupe toute l'attention avec le duel annoncé de ses 2 pensionnaires Storm of Saintly et As d'Estruval, Gallorini, quadruple vainqueur de cette épreuve, se présente cette fois en tant qu'outsider. Attention toutefois, des douces rumeurs courent sur le compte d'Ange d'Amour. Il parait qu'il va très très bien, vraiment très bien.

Un grand remerciement aux photographes et l'indispensable "Fanfan" de l'APRH, qui nous ont fourni des photos d'archives provenant de leur collection exceptionnelle, ainsi qu'à Henri Majecki qui a retrouvé au GTHP les vidéos de Chinco.

La 1ère victoire de Grand Steeple-Chase de Paris de Jean-Paul Gallorini, en 1979, seulement 3 ans après s'être installé, avec Chinco monté par Patrice Brame.

Jean-Paul Gallorini, entre Patrick Barbe et le propriétaire de Chinco en 1979.

En 1988, un choc culturel survient avec la victoire d'une femme jockey dans un Gr.1 à Auteuil, Béatrice Marie en selle sur Goodea, dans la Grande Courses de Haies

Kotkikova dans la Prix Ferdinand Dufaure 2015 (PHOTOS APRH)