Découvrez Makaloun en vidéo, un nouveau Kaldoun...ou Kalamoun ?

29/09/2022 - Film d'étalon
D'emblée, le slogan est venu à l'esprit de Guy Petit quand il s'est penché sur le cas de Makaloun pour devenir étalon au Haras de La Côte Fleurie : " le nouveau Kaldoun ! " Cas assez atypique dans le giron de l'Aga Khan, ce très précoce et fougueux pensionnaire de Jean-Claude Rouget est aussi l'anagrame... de Kalamoun !

 

L'élevage de l'Aga Khan a une image extrémement prestigieuse bien sûr, mais pas dans le registre de la pure précocité. Makaloun a donc dénoté, et ce malgré sa naissance assez tardive, un 17 mai, et un fort modèle (1,66 m ajourd'hui) en alignant 4 victoires consécutives entre juin et septembre de ses 2 ans. Pour cela, il a certainement hérité cette précocité de son père Bated Breath, un sprinter réputé dans ce registre. De plus, Makaloun était capable de dérouler sa grande action et dominer son sujet du départ à l'arrivée, comme il l'a fait à Toulouse, Mont-de-Marsan, puis même en montant les échelons dans le Critérium de la FEE (Listed) sur 1600 m à Deauville et le Prix de Condé (Gr.3) sur 1800 m, laissant à 5 longueurs sa plus proche poursuivante Anasia.

 


Makaloun avec Jean-Charles Haimet au Haras de la Côte Fleurie.

 

Son entourage s'est résolu à changer de tactique pour sa sortie suivante dans le Critérium de Saint-Cloud (Gr.1) et à l'y faire attendre en dernière position sur les 2000 m en terrain lourd. C'est facile à dire après bien sûr, mais il eut sans doute fallu ne rien inventer car le cheval sembla contrarié et pas mal bousculé dans l'emballage final, pour terminer finalement 3e. Pour sa rentrée à 3 ans dans le Prix de Guiche (Gr.3), Jean-Claude Rouget et Christophe Soumillon ont laissé le cheval s'exprimer en tête et il n'a jamais vu aucun de ses adversaires. Il a pu se présenter parmi les favoris du Jockey-Club, sur une piste rapide, mais avoir patienté et tenté de venir à l'extérieur lui a valu de rentrer "pas carré".

 



Atypique dans sa carrière pour l'Aga Khan, Makaloun l'est aussi via son pédigrée. Outre son père Batede Breath, dont on n'a pas souvenir qu'il a été souvent utilisé pour les juments du Prince, sa souche maternelle n'est pas une classique de la casaque verte et rouge. Elle descend de Mill River, née en 1975 chez Paul de Moussac, de la même souche que Riverqueen qui a tracé chez Wertheimer, et devenue ensuite poulinière chez l'Aga Khan. Dans cette famille, on trouve bien sûr des black-type à toutes les générations, dont Masslama (Reservoirs, Gr.3, Vanteaux, Gr.3), Malakim (Hédouville, Gr.3), Markazi (Omnium, L), mais aussi le sauteur Maralan (Gr.2 en steeple en GB).

 

 

C'est pourquoi il rappelle à Guy Petit le cas de Kaldoun, en espérant bien sûr qu'il suive le même destin. Gagnant de Listed à 2 ans, fils de Caro et d'une famille un peu standard, Kaldoun avait débuté dans l'anonymat d'un petit haras angevin chez François de Linarès. Améliorateur exceptionnel, il a monté tous les échelons pour être sacré "champion sire" en France et s'éteindre dans la gloire au Haras d'Etreham en 2008. Par ailleurs, par un hasard total ou un clin d'oeil de l'histoire, Makaloun est donc l'anagrame de Kalamoun. Lui fut un authentique champion Aga Khan en 1973, gagnant de la Poule d'Essai, du Lupin et du Jacques le Marois. Mort très jeune, en février de ses 9 ans, il a laissé à la postérité deux grands étalons, Kalaglow et surtout Kenmare. Makaloun débute sa carrière d'étalon au Haras de la Côte Fleurie, chez Jean-Charles Haimet, à 4000 €.

 


 

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