Entretien avec : Freddy Lemercier

31/07/2013 - Focus Débourrage
Une fois n’est pas coutume, France Sire est allé visiter un entraîneur. Mais pas n’importe lequel puisqu’il s’agit de Freddy Lemercier, fraichement promu entraîneur public depuis le 18 juillet 2013. Il pense désormais à l’avenir et évoque avec nous ses projets.
Sa vraie passion
 
" En parallèle de mon métier de commercial dans le secteur du bâtiment, j’ai toujours suivi très assidument les courses. J’étais d’abord gentleman rider et en 2001, j’avais obtenu la cravache d’or des amateurs ". Quand Freddy Lemercier parle de ses anciennes montes et surtout de ses anciens succès, il sait rester humble avant tout. En 2001 donc, il devient le meilleur gentlemen rider français et décroche avec mérite la cravache d’or tant désirée.
 
 
Freddy Lemercier en compagnie de Thierry Jarnet
 
 
De son époque dans l’amateurisme, il évoque avec souvenir : " En 2002, j’avais pu gagner une course à Arlington, une épreuve de la Fegentri World Cup of Nations. La veille, nous étions tous en selle à Boston sur un dirt détrempé puisque la course devait se courir sur le gazon. Qu’à cela ne tienne, avec tous les gentlemen riders et cavalières qui avaient fait le déplacement, nous nous étions tous retrouvés pour fêter ce beau week-end de compétition. " Ce n’est ici qu’une infime partie des souvenirs de Freddy Lemercier. Il avait en effet obtenu sa licence de cavalier amateur dès l’âge de 16 ans.
 
 
Une autre vie
 
Installé débourreur pré-entraîneur sur le parc du château de la Houssaye à Saint-Laurent du Mottay, dans le sud du Maine-et-Loire, Freddy Lemercier avait commencé son nouveau métier en 2002. Les infrastructures actuelles sont composées 39 boxes dans plusieurs cours, une piste en sable de 1300m avec dénivelé, un rond de longe et plusieurs pistes bordant la propriété pour les trottings. En même temps, Freddy a entretenu un effectif de chevaux à l’entrainement grâce à sa licence de permis d’entraîner. Saga Dream en est l’exemple le plus frappant.
 
 
Très humble, Freddy Lemercier a laissé sa place sur la photo
à Anthony Audouin, co-éleveur de Saga Dream
 
 
Un métier de construction
 
Quand on lui demande ce qui l’a poussé à franchir le cap d’entraîneur public, il explique qu’ "il s’agit tout d’abord d’un métier de construction ". Habitué à travailler ses chevaux en fractionné, Freddy Lemercier ne va pour rien au monde changer sa méthode d’entrainement qui a largement fait ses preuves ni même son équipe et ses outils à savoir la principalement la piste.
 
" Je ne vais pas abandonner mon activité de débourreur pré-entraineur. L’objectif est de freiner la demande pour pouvoir prendre plus de chevaux à l’entrainement. Je vais garder toute mon équipe déjà en place, faire construire un nouveau barn pour accueillir une vingtaine de chevaux supplémentaires et une nouvelle piste de 800m pour pouvoir les détendre. "
J’adore vraiment les ventes, d’ailleurs je vais me rendre aux prochaines organisées en août, en octobre et surtout celles de La Teste ! " Cela tombe bien, le compte à rebours de la saison des ventes de yearlings a commencé.
 
 
Le nouveau barn sera installé en contrebas de la colline
 
 
Enfin lorsqu’on parle élevage, Freddy Lemercier préfère déléguer cette tâche à son père et à ses employés, les éleveurs de Saga Dream. Manixa, la mère du champion maison, est du reste toujours poulinière pour Fréderic Landais et Bruno, Anthony et Laurence Audouin. Elle est pleine d’Anabaa Blue et est suitée d’une femelle par Sagacity, c’est-à-dire une propre sœur de Saga Dream. Les rêves peuvent continuer… !
 
 
History Dream, un 2 ans propre frère de Saga Dream avec Bruno Audouin, le frère d'Anthony
 
 
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