Danedream part à l'élevage, vive Danedream !

13/01/2013 - Grand Destin
La nouvelle était tombée le 21 décembre : Danedream ne courra plus. C’était officiel. Après de nombreuses tergiversations, la jument allait rejoindre le haras pour une nouvelle carrière, celle de poulinière. Une jument qui restera dans l’Histoire des courses. Retour sur sa fin de carrière.  
L’histoire de Danedream doit-elle être prise pour un conte de fée ? Pas si l’on sa triste fin de carrière. Pourtant, l’affaire avait si bien commencée. Achetée 9 000 € à l’amiable aux ventes breeze-up à Baden-Baden par BBA Germany (Dirk Eisele), elle débute et enchaîne les victoires à 2 ans. Au printemps de ses 3 ans, elle confirma les vues classiques de son sympathique entraineur Peter Schiergen en s’adjugeant les Oaks d’Italie par 6 longueurs et demie. C’est alors durant l’été 2011 qu’elle exprimera pleinement sa vraie valeur en empochant coup sur coup le Grand-Prix de Berlin puis celui de Baden. Supplémentée pour participer au championnat du monde des pur-sang à Longchamp, elle éclabousse l’opposition et établit un nouveau record de la course 2’24’’49, se permettant de battre celui de Peintre Célèbre en 1997 (2’24’’60).
 
Une dernière photo souvenir avec la crack en compagnie de la famille Schiergen
(Peter, Gisela et leurs enfants)
 
 

 
 
Début 2012, Peter Schiergen avait prévenu : « Nous viendrons faire le doublé dans l’Arc » ; alors qu’il était interrogé à Saint-Moritz par l’équipe de France-Sire sur l’état de santé de sa championne. Quelques semaines plus tard (le 20 mai) pour la rentrée de Danedream, la tension maquillée pouvait déjà se lire sur le visage de son jockey Andrasch Starke. Une tension qui avait encore montée d’un cran au départ de l’Arc estival anglais, les King Georges VI and Queen Elizabeth Stakes. Là encore sa bonne étoile était là pour l’encourager.
 
 
 
 
Ce n’est qu’un au revoir !
Devant un public acquis à sa cause -l’Allemagne l’avait même élue « sportif de l’année 2012 »-, Danedream fait ses adieux au public allemand le dimanche 2 septembre dans le Grand-Prix de Baden qu’elle remporte en guise de préparation à l’Arc de Triomphe. Nous y voilà. 6 jours avant la grande course, la fille de Lomitas fait un dernier travail sérieux qui comble son entourage. Mais quelques heures après, la nouvelle tombe : le centre d’entrainement de Cologne, où stationne la jument, doit être mis en quarantaine en raison d’un cas d’artérite viral détecté sur place et ce, pour une durée de trois mois. Comment réagir face à cette crise ? Mardi 2 octobre, date des premiers forfaits, Danedream n’apparait plus sur la liste des partants probables. Son entourage se rend à l’évidence, la jument est bloquée à Cologne. Le lendemain, le Direktorium (le France-Galop allemand) évoque un possible allègement de la durée de quarantaine, des rumeurs circulent alors quand à une possible supplémentation, … en vain. Loin de l’agitation de Longchamp le jour j, Danedream n’aura pas eu écho de la victoire de Solemia.
 
 
 
 
Rapatriement en Angleterre
Devenue la copropriété de Teruya Yoshida après son premier succès dans le Grand-Prix de Baden, il était convenu que la jument allait partir au Japon suite à sa tentative de Japan Cup à 4 ans. En raison du chamboulement, la si courageuse Danedream restera donc en Europe pour le début d’année 2013 pour être présentée à Frankel. Elle est donc partie aujourd’hui, dimanche 13 janvier de l’écurie de Peter Schiergen, alias Rennstall Asterbluete. A noter que la gagnante du Prix de Diane allemand 2012, Salomina (également une fille de Lomitas) acquise par Katsumi Yoshida en septembre a elle aussi quitté les boxes de Peter Schiergen.
 
Merci à Danedream, à son entraineur Peter Schiergen et à son jockey Andrasch Starke de nous avoir fait tant vibrer. « Guten Rutsch », comme disent nos amis allemands, pour cette nouvelle vie au haras, en attendant peut-être de futurs cracks dont la mère s’appelle…Danedream. 

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