Un vieux de la vieille sort son premier gagnant à 26 ans !

06/10/2012 - Zoom Etalon
On n’avait pas vu ça depuis bien longtemps, l’étalon Plouescop, aujourd’hui âgé de 26 ans a sorti son premier gagnant. Origine et destin d’un cheval qui est et était en réalité un souffleur. On n’avait pas vu ça depuis bien longtemps, l’étalon Plouescop, aujourd’hui âgé de 26 ans a sorti son premier gagnant. Origine et destin d’un cheval qui est et était en réalité un souffleur. 
Une très belle histoire des courses, cela arrive de temps en temps. Rares, il faut savoir saisir ses occasions pour fêter ça ! En effet, que se soit dans des courses de groupe ou à plus petit niveau, les chevaux nous font toujours rêver. Une histoire de cœur comme cela est arrivée à Marie-Laurence Oget, située à Colpo dans le Morbihan et qui a co-élevée le lauréat du Prix Piomarès, Plougala avec Gilles Alus. L’histoire de ce cheval commence il y a bien longtemps…
 
Plouescop, un souffleur de charme
 
De nos jours, nous pouvons remonter les lignés de nos pur-sang jusqu’à plusieurs dizaines voire centaines d’année. Dans cet article, nous nous intéresserons essentiellement au père de Plougala, Plouescop. Que se soit en plat ou en obstacle, ce cheval fut dur en compétition puisqu’il a couru à 44 reprises pour 9 sorties gagnantes ; 4 en plat et 5 sur les haies dont 4 sorties gagnantes de suite à la fin de l’année…1991 ! Quand on pense que certains n’étaient même pas nés.
 
L'entourage de Plougala, dont Yann-Marie Porzier (entraineur) et Thierry Lenique (propriétaire)
(Aprh)
 
Plouescop a en effet couru de 2 à 8 ans. A l’âge de 7 mois Marie-Laurence Oget l’a récupéré pour ensuite le reprendre sous son entrainement à la fin de sa carrière de course. Entre temps, il avait même gagné la grande course de haies de Saint-Malo. Cheval dur et teigneux comme son père Moshi qui est mort à l’âge respectable de 28 ans, il a en fait été utilisé pour être souffleur de Lord du Sud, dont Marie-Laurence Oget en avait la charge pendant un an, et de Cadoubel. Concernant ce dernier, il est amusant de noter qu’il a également sorti un gagnant la semaine dernière à Enghien (son nom est Kerprat) et que l’éleveur des « d’Airy », Claude Pelsy l’a énormément soutenu. Bien lui en a pris puisqu’il que Palibel d’Airy, un fils de Cadoubel, a gagné en 2007 le Prix Fleuret, Gr. 3 à Auteuil et s’est classé 2ème du Prix Duc d’Anjou, autre Gr. 3.
 
Le métier de souffleur est assez ingrat, vous le reconnaitrez. Pour être reconnaissante des « efforts » du cheval, sa propriétaire lui a alors mis quelques juments à la saillie années après années. C’est ainsi qu’il s’est mis à saillir des poulinières venus de tout horizon. Selon France-Galop, Plouescop a donné naissances à 7 produits. 1 produit né en 1994, 2 autres en 1997, 1 en 1998, 1 en 2009 (c’est Plougala) et deux en 2010. Chose encore plus rare, il a eu son premier foal en 1994 alors qu’il courrait encore cette année là ! En 2012, il a sailli deux juments : Pic Saint Loup (un très bon vin du Languedoc, essayez-le vous verrez) et Senonnes, une fille de Layman.
 
Et voilà le cheval sur la piste d'Auteuil, il gagne le Prix Piomares
 
L’histoire voudra aussi que le nom de Plougala est un diminutif entre Plouescop, son père, et Gala de Juigné, bon trotteur qui écumait les courses de groupe en région et qui appartenait au compagnon de Marie-Laurence. Elle-même a acheté à l’amiable la mère de Plougala, Danse Cantilienne, à Rupert Pritchard-Gordon. Jument fougueuse mais bien née, cette fille de Danehill Dancer a aussi comme père de mère le chouchou du Haras du Mezeray, à savoir Trempolino. Elle-même est sœur d’un gagnant de Gr. 3. A Newbury en Steeple-Chase et est de la famille de Silver Fling, lauréat en 1989 d’une édition de « l’Abbaye » pour G. Strawbridge et d’autres chevaux de black type en Allemagne notamment. 
 
Et voilà Plouescop, toujours fringuant à 26 ans

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