Grand Prix de la Ville de Nice : Suroit, comme un poisson dans l'eau

08/01/2023 - Actualités
Fils de Linda's Lad élevé par Guy Cherel, Suroit a prouvé toute son aptitude aux pistes détrempées, ayant remporté en ce deuxième dimanche de janvier la plus belle épreuve d'obstacle du meeting cagnois, le Grand Prix de la Ville de Nice - Prix Bernard Secly (Gr.3), offrant par là-même une première victoire de Groupe en France à ses propriétaires de la Scuderia Aichner Srl., son entraîneur, Josef Vana Jr., et son jockey, Josef Bartos.  

Suroit, filant vers la victoire dans le Grand Prix de la Ville de Nice - Prix Bernard Secly (Gr.3) édition 2023, à Cagnes-sur-Mer, sous la selle de Josef Bartos (© A. Viguier)

 

"Être comme un poisson dans l'eau". Certes vieillissante, car datant tout de même du XIIème siècle, cette expression, signifiant la capacité qu'a un individu à réaliser une action très facilement, qu'elle est très à l'aise, dans son élément, reste néanmoins encore largement utilisée de nos jours. D'autant plus en ce dimanche 08 janvier 2023, afin  d'évoquer le cas du "FR" Suroit. Courant pour le tandem Josef Vana Jr./Scuderia Aichner Srl., cet élève de Guy Cherel a en effet réalisé une superbe performance en ce deuxième dimanche de janvier, ayant remporté le Grand Prix de la Ville de Nice - Prix Bernard Secly (Gr.3) sous la selle de Josef "Big Joe" Bartos. La plus belle épreuve, sportivement parlant, du meeting d'obstacle de l'hippodrome de Cagnes-sur-Mer, à laquelle il fallait prendre part sans avoir peur de se mouiller, car courue au bord de l'eau, avec la mer Méditerranée en toile de fond, mais aussi, sous l'eau et (pratiquement) sur l'eau, tant les précipitations s'étant abattues sur la Côte d'Azur en ce deuxième dimanche de janvier ont considérablement alourdi la piste. Heureusement, Suroit est tout sauf aquaphobe. Loin s'en faut !

 

Josef Aichner (Scuderia Aichner Srl.), Josef Vana Jr. et Josef Bartos, grands vainqueurs du Grand Prix de la Ville de Nice (Gr.3) édition 2023 avec le "FR" Suroit (© Jezdci.cz, photo d'archives)

 

Toujours vu au contact des principaux concurrents de tête, Suroit est venu prendre les commandes dans le tournant final, et ne les a plus quittées jusqu'au passage du poteau d'arrivée, ayant remis un bon coup de reins dans l'ultime ligne droite pour résister à l'attaque d'Iceo Madrik (Choeur du Nord). Ce dernier, animateur de la première heure, doit donc se contenter de la deuxième place, à quatre longueurs du lauréat, Reve de Prince (Prince Gibraltar) ayant quant à lui terminé le mieux pour l'obtention du second et dernier accessit, dans le lointain. Grâce à ce probant succès, Suroit offre une toute première victoire de Groupe en France à tout son entourage, à savoir ses propriétaires de la Scuderia Aichner Srl., son entraîneur, Josef Vana Jr., et son jockey, Josef Bartos.

 

 

Avant de rejoindre la République Tchèque et les boxes de Josef Vana Jr., Suroit a tout d'abord été entraîné par David Cottin, pour qui il a gagné à quatre reprises, dont deux fois sur le steeple d'Auteuil, dans des handicaps de bonne facture, et avant cela par Guy Cherel, sous la férule duquel il s'était classé troisième en débutant du Finot des Poulains (L.), en 2017, alors remporté par Mozo Guapo. En plus d'avoir été son premier metteur au point, Guy Cherel est également l'éleveur de ce fils de Linda's Lad et de la bonne Suzuka, une ancienne gagnante du Prix André Michel (Gr.3) et placée des Prix Fleuret (Gr.3), Duc d'Anjou (Gr.3) et Sytaj (L.) à Auteuil. Outre Suroit, elle a également donné naissance à trois autres vainqueurs, parmi lesquels Suzerain, qui a lui aussi brillé sur la Butte Mortemart, avec sa victoire dans le Prix de Triquerville (L.) et ses accessits décrochés dans les Prix Morgex (Gr.3) et de Clermont-Tonnerre (Gr.3).

 

Suzerain, un frère de Suroit, avec leur éleveur commun, Guy Cherel (© APRH)

 

Petit-neveu de Pistolera, troisième d'un Prix Guillaume de Pracomtal (L.), Suroit décroche ainsi, à 9 ans, le sixième succès de sa carrière, le tout premier au niveau black-type, qui plus est sur un terrain bien souple qu'il affectionne tout particulièrement. Tout comme d'autres membres de sa famille d'ailleurs. Ceux cités précedemment. Mais aussi Demessac, un ancien vainqueur du Finot des Poulains (L.), Star de Mohaison, dont le nom figure au palmarès des convoités Royal & Sun Alliance Chase (Gr.1) et Mildmay Novices' Chase (Gr.2) en Angleterre, Reste Demohaison, lauréat de l'édition 2013 du mythique Grand Cross de Pau (L.), ou encore Billy de Bessac, troisième du Grande Steeple-Chase di Milano (Gr.3) de l'autre côté des Alpes... et gagnant en 2003 de ce même Grand Prix de la Ville de Nice (Gr.3), sur les bords de la Riviera ! À croire que quand on naît d'une bonne famille, on ne dégénère pas : c'est clair comme de l'eau de roche !

 

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