Ancien foyer d'Artérite virale en Meurthe-en-Moselle : explications de Claude-Yves Pelsy

24/02/2020 - Actualités
Association au service de la filière Equine, la RESPE a annoncé en Meurthe-et-Moselle les traces d'un foyer d'artérite virale remontant au printemps 2019 et aujourd'hui maitrisé. Cette maladie infectieuse est contrôlée très rigoureusement dans le monde des courses. Selon Claude-Yves Pelsy, célèbre éleveur de l'Est et Président de l'Union AQPS du Centre-Est, la contamination provient malheureusement de chevaux de sport qui, eux, ne sont pas sous protocole. Il livre les détails ci-dessous.

 

Quelle ne fut pas l'étonnement de certains éleveurs du Grand Est, quand ils ont reçu les résultats des prélèvements faits fin janvier 2020 en prévision de la saison de monte, de découvrir quelques juments positives à l'Artérite Virale alors qu'elles ne l'étaient pas un an plus tôt. Après avoir mené leur enquête, ils ont découvert qu'une contamination avait en fait eu lieu pendant une courte période en mai 2019 site de Rosières aux Salines, un pôle hippique où se côtoient de nombreuses races de chevaux, y compris des chevaux de selle qui n'ont pas de protocole sanitaire concernant l'Arthérite en question.

Aujourd'hui, la situation est redevenue normale et sous contrôle. Les mesures nécessaires ont été prises. La Direction des Services Vétérinaires (DSV) a donné les autorisations pour les événements hippiques et rassemblements de chevaux récents, et l'étalon vedette It's Gino assure ses saillies en toute sécurité. Il n'empêche qu'il s'agit d'un cas d'école intéressant à étudier, notamment au sujet de la séparation des installations entre les races de chevaux soumis ou non aux protocoles. Célèbre éleveur régional, fondateur du label d'Airy, Président de l'Union des AQPS du Centre-Est, Claude-Yves Pesly livre des détails ci-dessous.
 
 

Claude-Yves Pelsy
 
 
 
" Nos juments et étalons de course étant sous contrôle, il est évident que le virus est arrivé par des chevaux de selle qui ne sont pas sous protocole, et ne sont pas au courant d’être contagieux. La contagion ne durant qu'environ 2 semaines, les juments arrivées avant, en avril, ou après, en juin n’ont pas été contaminées et sont négatives. Le problème vient du fait que le Pôle Hippique est fait d’un pôle élevage, d’un pôle IFCE orienté attelage et endurance, d’un pôle loisirs et tourisme, et d’un pôle concours, le plus important. Et toutes ces activités se déroulaient dans un espace ouvert, sans contrôle particulier.

Le Pôle Hippique de Rosières aux Salines, devenu propriété de la Région Grand Est, fait l’objet d’un plan d’investissement en cours, de plus d’un million d’Euros, et la mise aux normes européennes du Centre Reproduction en fait partie.
Les services vétérinaires ont demandé de prendre des mesures draconiennes pour séparer les activités, eu égard aux différences de protocoles vétérinaires de surveillance applicables, et une subvention d’urgence de la Région a permis de séparer la gynécologie courses de la reproduction des autres chevaux en insémination.
 

Voir aussi...