L'incroyable come-back de Chantal Sutherland, jockey star des années 2000 aux États-Unis

Née au Canada en 1976, Chantal Sutherland a un parcours très atypique. Alors que son père Hugh est entraîneur de trotteurs, elle entreprend des études de communication et psychologie, tout en montant en parallèle en CSO. Ce n’est qu’après avoir obtenu son diplôme qu’elle décide de se lancer dans le monde du pur-sang afin de devenir jockey. En 2000, elle remporte sa toute première course, chez elle à Woodbine au Canada. En 2004, après avoir obtenu 136 succès, elle décide de traverser la frontière pour tenter sa chance aux États-Unis. Elle s’installe alors dans la région de New York, et monte régulièrement pour les top-entraîneurs Harry Allen Jenkins et Todd Pletcher, tout en montant également au Canada.

 

 

 Des trotteurs, en passant par le CSO, jusqu'aux pur sangs ©The Star

 

 

Afin de franchir un cap, Chantal décide de rejoindre la Californie, centre névralgique des courses à cette époque outre-Atlantique. Là-bas, elle va de nouveau franchir un cap, s’imposant comme l’une des plus fines cravaches du pays, enchainant les victoires de Groupe, notamment pour l’entraîneur star Bob Baffert pour lequel elle remporte 3 Grs.1 avec Game On Dude. Elle deviendra également la toute première femme à monter la Dubaï World Cup. Si Sutherland est une vedette en piste, elle brille encore plus hors des hippodromes. Avec sa plastique de top-modèle elle enchaine les contrats de publicité, et fera même quatre pages dans le magazine Vogue. La presse n’a d’yeux que pour la jolie blonde, qui domine les hommes dans les pelotons. Elle jouera également dans plusieurs séries TV et formera un couple people avec le jockey Mike Smith.

 

 

 

 

Cependant cet état de grâce va s’essouffler au milieu des années 2010. Sa présence dans l’enclosure des vainqueurs ainsi que les belles épreuves va se faire de plus en plus rare. A cette cote de popularité déclinante sont venues s’ajouter des blessures, elle met sa carrière entre parenthèse durant plus d'un an. Malgré son âge avançant (46 ans cette année ndlr.), Sutherland n’a jamais cessé d’y croire, et l’année 2022 va être celle de la renaissance pour l’ex star des courses américaines. Celle qui compte plus de 1000 victoires en carrière (seule femme avec Emma-Jane Wilson et Joséphine Villeneuve à dépasser ce cap en Amérique du Nord) est désormais installée en Floride, et elle a signé deux victoires de Gr.3 en l’espace de quelques mois pour l’entraîneur José Delgado, dont la dernière en date avec Willy Boi, un cheval qui a désormais comme objectif la Breeders' Cup Sprint.