La remarquable montée en puissance d'Augustin de Boisbrunet

21/10/2022 - Actualités
Anciennement installé à Moulins, Augustin Adeline de Boisbrunet a décidé de changer d’horizon durant l’été 2021 en achetant son propre site d’entraînement près de Royan. Depuis, le jeune professionnel connaît une belle réussite qui ne se dément pas, tout sauf un hasard ! 
Augustin de Boisbrunet
 
 
À ce jour, l’écurie d’Augustin de Boisbrunet totalise 57 victoires en 2022. L’entraîneur enchaîne les succès depuis son arrivée à Royan, lui qui a presque entièrement rénové un domaine de 70 hectares sur la commune des Mathes. À tel point qu’il réalise sa meilleure année : « Je n’ai jamais eu des statistiques aussi constantes, ni un aussi bon pourcentage de réussite. Selon moi, c’est dû à la qualité du sol sur lequel mes chevaux s’exercent : pour avoir travaillé à la fois sur une piste artificielle et une piste naturelle, je peux dire que la différence est flagrante. C’est vraiment une qualité de sol incroyable, qui optimise beaucoup de choses et fait gagner du temps. Les chevaux se préparent plus vite et gardent un beau poil plus longtemps grâce au climat, puisque nous avons la chance d’être situés dans l’une des régions les plus ensoleillées de France. L’écurie est à 3 km de la mer, et nous y allons régulièrement pour permettre aux chevaux de bien récupérer après les courses. »
 
 
Moment de détente à la mer pour ses pensionnaires !
 
 
Augustin de Boisbrunet a de gros espoirs dans ses boxes dont Indivis (Coastal Path), qui vient de terminer très bon troisième du Prix Orcada (Gr.3). Il s’agissait d’une première au niveau Groupe pour ce poulain qui a été façonné en province, et qui ne cesse de gravir les échelons ! Indivis appartient à une association formée par six jeunes propriétaires incluant Nicolas de Fraguier, dont il porte la casaque : « L’histoire d’Indivis est vraiment belle. Il aurait dû être exporté poulain en Irlande, mais il n’a finalement pas plu à son acheteur qui a fait annuler la vente ! Plutôt léger, il ne payait pas de mine malgré un physique harmonieux, et les gens ne sont pas généralement fans des alezans avec beaucoup de blanc … Indivis est donc revenu dans la Nièvre où il est né, et a été acheté par ses propriétaires actuels. Nous avions déjà eu une bonne expérience ensemble grâce à Esprit de Quartier (Network), un cheval très honnête qui a gagné 11 courses, et Indivis a fini par rejoindre mon effectif. »
 
Indivis © APRH
 
 
Gagnant l’an passé sur les haies de Jarnac, Indivis s’est imposé à nouveau en début d’année sur le steeple de Meslay-du-Maine, puis le mois dernier dans le Prix Djarvis à Auteuil. Et le voilà désormais placé de Groupe sur la butte Mortemart ! Prochain objectif, le Prix Maurice Gillois (Gr.1) : « Indivis adore son métier, il n’a fait que progresser et me surprendre. La dernière fois, il a gagné son ticket pour le Gr.1. C’est super pour ses jeunes propriétaires qui sont très passionnés, et qui viennent à Auteuil depuis des années ; c’était déjà énorme pour eux d’avoir gagné le Djarvis, mais pouvoir courir au plus haut niveau, c’est un rêve éveillé ! Cela remet du baume au cœur car ce sont des gens de ma génération : on se dit en voyant ça que les courses ne sont pas mortes, car il y a encore de la jeune clientèle qui investit. »
 
Un entourage ravi après la victoire d’Indivis dans le Prix Djarvis, durant le week-end du Grand Steeple ! © APRH
 
 
Augustin de Boisbrunet peut aussi compter à bon niveau sur Impressive Machin (Gris de Gris), qui vient d’ouvrir facilement son palmarès à Auteuil dans le Prix Guillaume de Pracomtal (L.), pour sa sixième sortie. Ce dernier sera revu mardi prochain sur la butte Mortemart, dans le Prix Santo Pietro (L.) : « Impressive Machin est assurément un très bon cheval. Il est remonté de trois kilos sur l’échelle des valeurs suite à sa victoire, mais je ne pense pas que ça le pénalise beaucoup. S’il gagne à nouveau mardi, il n’est pas impossible qu’il courre le Prix Renaud du Vivier (Gr.1) … Nous verrons, mais c’est vraiment un cheval de classe. » Augustin de Boisbrunet a déjà bien figuré au plus haut niveau par le passé avec Argentique (Saint des Saints), qui lui avait offert un premier Groupe en 2014 dans le Prix Robert Clermont-Tonnerre (Gr.3), avant de terminer troisième entre autres du Prix La Haye Jousselin (Gr.1).
 
 
Impressive Machin © APRH
 
 
À la tête d’un effectif de 65 chevaux, Augustin de Boisbrunet ne souhaite pas le faire grossir outre mesure : « Au niveau des boxes, j’ai une capacité d’accueil de 70 chevaux, et ça me convient. Je n’ai pas envie d’en avoir 150 ! J’espère que je vais rentrer une bonne génération de 2 ans ; je reçois généralement des pedigrees corrects, mais pas forcément des origines de premier choix. Ce déménagement a été un tournant dans ma carrière : nous avons refait une piste à neuf qui a donné 87 gagnants, nous avons créé de nombreux boxes pour pouvoir accueillir tout l’effectif … Aujourd’hui, l’écurie est en phase avec ce que j’avais imaginé. Mais le plus important, c’est de durer ! »

    

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