Feed The Flame, un nouveau poulain de Jockey Club pour Pascal Bary et Jean-Louis Bouchard

 

 

Quelle impression laissée par Feed The Flame (Kingman) hier à Longchamp ! Le poulain de Jean-Louis Bouchard avait déjà montré qu’il sortait de l’ordinaire lors de ses débuts 18 jours plus tôt sur le même tracé dans le Prix Juigné, qu’il avait remporté par 5 longueurs et demie … Et nous avons eu droit à une nouvelle démonstration dans le Prix de Ferrières (Classe 2), où il est passé de lui-même de la dernière à la 1ère place en quelques foulées. Son entraîneur, Pascal Bary, n’a pas caché qu’il pensait déjà au Prix de l’Arc de Triomphe, l’un des rares Grs.1 français qui manquent à son palmarès. Le cantilien est monté 2 fois sur le podium de l’Arc grâce à Sulamani (Hernando), 2e de l’édition 2002 et Croco Rouge (Rainbow Quest), 3e en 1999.

 

 

 

Mais le chemin qui mène à l’Arc est encore long et le prochain objectif de Feed The Flame, c’est le Prix du Jockey Club (Gr.1), où il devra être supplémenté … Ce qui ne devrait pas être une source d’inquiétude, car Pascal Bary et Jean-Louis Bouchard ont souvent été heureux dans ce classique. Ils l’ont déjà gagné ensemble à 4 reprises avec Celtic Arms (Comrade In Arms) en 1994, Ragmar (Tropular) en 1996, Dream Well (Sadlers’ Wells) en 1998 - en association avec la famille Niarchos - et Blue Canari (Acatenango) en 2004. Pascal Bary a également remporté les éditions 2002 et 2018 avec Sulamani et Study of Man (Deep Impact), pour le compte de la famille Niarchos. Par ailleurs, la casaque de Jean-Louis Bouchard a brillé pour la dernière fois au niveau Groupe grâce à une pouliche entraînée par Pascal Bary, Tahlie (Rio de la Plata), qui a remporté le Prix de Sandringham (Gr.2) en juin 2021.

 

 

 

Entre le propriétaire et l’entraîneur, il s’agit d’une histoire d’amitié qui dure depuis plus de 40 ans. C’est Pascal Bary qui a fait gagner sa toute 1ère course à Jean-Louis Bouchard sur l’hippodrome de Deauville, le 27 août 1981, avec une pouliche nommée Criolette (D’Arras). Outre les victoires précitées, le tandem a remporté bien d'autres courses de prestige depuis : le Marcel Boussac (Sierra Madre), le Lupin (Celtic Arms), le Vermeille(Sierra Madre), le Greffulhe (Ragmar & Baby Rider), le Hocquart (Falcon Flight), le Robert Papin (Much Faster), le Maurice de Nieuil (Terrubi), le Condé (Celtic Arms, Musketier & Panis), le Cabourg (Harbour Island), le Messidor (Panis), le Bois (Much Faster), le Thomas Bryon (Kitaya) ou encore le Lys (Spring Master) … Liste non exhaustive !

 

 

 

Élevé par l’écurie des Monceaux, Lordship Stud (Trevor Harris) et Clear Light (Gary Chervenell), Feed The Flame a été vendu 270.000 € lors de la vente de yearlings d’août Arqana à Gérard Larrieu, qui conseille Jean-Louis Bouchard sur ses achats depuis 4 décennies. Ce dernier avait déjà connu une belle réussite avec le frère de Feed The Flame, Sacred Life (Siyouni). Invaincu à 2 ans en 3 sorties dont le Prix Thomas Bryon (Gr.3), sous l’entraînement de Stéphane Wattel, Sacred Life aurait probablement remporté le Critérium International (Gr.1) sans l’annulation de la course en 2017, en raison d’un mouvement de grève à Saint-Cloud. Vendu aux États-Unis 2 ans plus tard, il a gagné 2 Grs.3 supplémentaires et a conclu 3e de l’Arlington Million et du Maker’s Mark Mile (Grs.1), entre autres.

 

 

 

Feed The Flame est un fils du champion de Juddmonte Kingman (Invincible Spirit), à l’origine de 88 black types individuels dont 35 lauréats de Groupe. On lui doit 6 vainqueurs de Gr.1 incluant l’étalon du haras d’Etreham Persian King, gagnant notamment de la Poule d’Essai des Poulains et des Prix d’Ispahan et du Moulin de Longchamp, mais aussi 2e du Jockey Club et 3e de l’Arc. La mère de Feed The Flame, Knyazhna (Montjeu), n’a pas couru. Au haras, elle a donné d’emblée Sacred Life puis Khagan (Le Havre), qui s’est classé 2e du Prix du Lys (Gr.3) et 3e des Prix Hocquart (Gr.2) et de l’Avre (L.). Feed The Flame est le 6e produit de la jument. La 2e mère, Katyusha (Kingmambo), est restée inédite elle aussi. Cette propre sœur du lauréat du St. Leger (Gr.1) Rule of Law a surtout produit Migwar (Sea The Stars), qui a conclu 2e du Prix du Conseil de Paris (Gr.3) et 3e du Prix Niel (Gr.2) avant de tenter sa chance dans l’Arc, sans succès.