Le BEST OF VIDEO du France Sire Anjou Loire Challenge avec Shawinigan devant 17.000 personnes

Même si cela donne forcément un goût un peu amer, l'incroyable événement survenu au beau milieu du France Sire Anjou Loire Challenge n'a pas gâché le fête extraordinaire qui a eu lieu pour l'édition 2023 du cross le plus long du monde remporté devant 17.000 personnes par son favori Shawinigan, monté par Jean-Stéphane Lebrun. Un peu avant la mi-parcours, c'est à dire après 3500 m de course, le peloton des 10 partants toujours très groupé a dû s'arrêter au niveau du dernier tournant. Et pour cause, le parcours prévoit de traverser la piste plate pour revenir sur les obstacles de la piste de steeple, à l'intérieur. Cela vaut pour tous les cross disputés au Lion d'Angers, quelle que soit la distance. Pour cela, la lice à la corde de la piste plate, ici traversée, est retirée, sans jamais qu'un souci ne soit arrivé depuis des lustres... sauf là. Heureusement, les jockeys, qui étaient alors groupés en 7 ou 8 longueurs, se sont rendus compte très vite du problème et ont pu arrêter leurs chevaux tranquillement sur la piste plate. L'équipe organisatrice a réagi très vite et dans la serennité. La lice a été retirée et le peloton a été relancé à cet endroit par un commissaire de piste, à peine 8 minutes plus tard, à peu près dans le même ordre, avec Butterfly du Mou en tête.

Cette "pause" totalement inédite en son genre a-t-elle changé quelque chose au résultat sportif ? On ne peut émettre que des hypothèses.  Cela n'a pas arrangé Harry Brown, un pur marathonien, a perturbée la fougeuse Havanea, qui a chuté juste après alors qu'elle avait sauté parfaitement jusque là, ainsi que Butterfly du Mou, 12 ans qui a fait "banquette" sur la fence alors que c'est un sauteur très sûr. Cela a forcément arrangé Espoir, un outsider sur qui le très expérimenté jockey Romain Julliot, a changé de tactique. Attentisme dans la 1ère  partie du parcours, il est passé à l'offensive sur les 4000 m restant et a conservé la 3e place, seulement devancé après la dernière haie par l'excellent finisseur Bingo de l'Aunay. Mais le plus important est que le vainqueur Shawinigan, favori, ait gratifié le public d'une magnifique démonstration sous la selle de Jean-Stéphane Lebrun, alors que l'événément n'a pas arrangé ce cheval tendu ainsi sorti de sa bulle et contraint de prendre l'avantage beaucoup plus tôt que prévu.

Dès lors, l'immense public de 17.000 personnes a pu apprécier à sa juste valeur le spectacle, ne semblant pas tenir rigueur de cet incroyable fait de courses. Le lendemain, le nouveau Président André Martin, qui se serait bien passé d'un tel événement, portait cet étonnant témoignage. " A l'occasion d'une visite vendredi matin dans une chambre d'hôte voisine, j'ai discuté avec les clients qui étaient aux courses la veille. Je leur ai demandé ce qu'ils avaient retenu de la journée. Et à ma grande surprise, ces néophytes m'ont parlé des pommes de douche présentes sur la piste juste après l'arrivée et du fait que les 2 chutes aient été sans gravité. Comme quoi, le grand public n'a pas forcément la même vision des choses que les organisateurs et les socio-professionnels."
 

Le public vient parce qu'il a de bonnes raisons de venir. Le fameuse "culture des courses" ne suffit évidemment pas pour rassembler une telle foule. Alors que le France Sire Anjou Loire Challenge se dispute à presque 19H00, l'hippodrome est déjà plein à 11H00. La journée démarre par le symbole le plus fort de la journée : la parade des chevaux de traits dans la ville. Enfin, ici, les courses ont compris que, pour vivre, il fallait faire partie de la société. Et donc amener les chevaux en ville, près des gens afin d'attirer ces derniers sur le champ de courses. Et ça marche à merveille. Une fois sur place, le public bénéficie d'une journée de rêve avec la courses des chevaux de trait en question, la musique, les jeux, le concert, les courses de poneys et enfin la réunion de courses en elle-même, animée par une Marine Costabadie au top de sa forme, capable de soulever dans les tribunes combles une foule qui ne demande que cela. Bref, les courses comme on les aime et auxquelles un sponsor est ravi de s'associer !

Shawinigan n'a que 6 ans mais a connu un destin déjà bien rempli. Il a été élevé en Normandie par Fabrice Simon, l'ancien responsable d'élevage de Jean-Pierre Dubois vivant aujourd'hui au Canada. Il y a quitté le monde des chevaux pour se consacrer à sa passion de la photographie, notamment dans des expéditions arctiques auprès des ours polaires. Très impliqué à l'époque dans le lutte contre la décharge GDE de Nonant-le-Pin, c'est lui qui avait réussi les photos aériennes qui ont fait basculer le procès. Il a conservé 3 juments, dont 2 trotteurs et la mère de Shawinigan en partenariat avec Pascal Noue au Haras de la Hêtraie. Shawinigan a toutefois été ramené d'Irlande. Il y avait été acheté 48.000 € par l'Agence FIPS (Hervé Bunel) pour le compte de la famille Papot. qui acquiert tous les ans des foals à cette grande vente de novembre à Fairyhouse d'où provient notamment Galop Marin.

Eleveur de Shawinigan, Fabrice Simon, ancien responsable d'élevage de Jean-Pierre Dubois en Normandie, est parti au Canada pour se vouer entièrement à sa passion de la photographie animalière dans le Grand Nord.

Petit-fils de Loin de Moi (Prix Hopper, L) par Kapgarde, cousin de Présent Bleu, Far West, Fabulously, Shawinigan a donné beaucoup de promesses chez Dominique Bressou en terminant 3e pour ses débuts dans le Prix Rush à Auteuil. Ensuite, il a connu des hauts et des bas, avec 2 succès à Angers et Nantes, mais aussi quelques échecs notamment à Auteuil. La famille Papot l'a présenté à réclamer l'été dernier à Clairefontaine. Il a alors été acquis 17.320 € après sa 3e place, par l'Ecurie des M (Remy Masse et Frédéric Rault) d'Avranches, qui l'a confié à Patrice Quinton, un ami. Le cheval n'a donc pas quitté le centre d'entrainement de Dragey. Roi du cross, Patrice Quinton, patient mais non moins efficace, avait préparé ses deux pensionnaires aux petits oignons et montrait une confiance rare, alors qu'il est un homme mesuré. En effet, avant coup, il annonçait tout de go avoir une aussi bonne chance de gagner qu'à l'époque de Nuit Rochelaise, double lauréate en 2008 et 2009.

 
Le triomphe de Shawinigan avec Jean-Stéphane Lebrun devant 17.000 personnes au Lion d'Angers pour le France Sire Anjou Loire Challenge.

Garçon discret par nature, Jean-Stéphane Lebrun, 27 ans, remporte ici le plus belle course de sa carrière. Lui qui avait débuté dans le trot avant de passer au galop. Travaillant pendant une année chez Jean-Paul Gallorini, il a évolué ensuite pendant 7 ou 8 ans chez Philippe Chemin et Christophe, à Granville. Désormais employé chez Patrice Quinton, il a eu le choix des montes entre Shawinigan et Havanea. Il avait choisi le 1er nommé assez logiquement, après son succès avec lui dans la course préparatoire.

ici interviewé en pleine action par Arnaud Poirier, Jean-Stéphane Lebrun remporte ici la plus grande course de sa carrière...avec la GoPro magique !

Les GoPros magiques ont encore frappé. Ainsi, Jean-Stéphane Lebrun peut vous faire tous profiter de sa victoire en selle sur Shawinigan, tandis que Romain Julliot termine 3e avec l'autre caméra. Et encore, on signait le trio avec Thomas Beaurain qui portait la 3e caméra. mais celle-ci, toute neuve a connu un souci technique pour sa 1ère utilisation. Les nouvelles technologies sont géniales, mais toutes petites... et donc sujettes à quelques problèmes de ce genre.

Nous en profitons pour remercier au nom du public tous les jockeys acceptant de faire les cameraman d'un jour. Les images qu'ils nous ramènent sont exceptionnelles. Elle permettent enfin de bien comprendre l'intensité de l'effort et les nuances de la tactiques. Et le grand public en redemande.

10H30 du matin : la fête commence avec une parade des chevaux de trait dans la ville.

Le nouveau président André Martin entouré des maires représentés au Palio des Communes, dont (à droite) Etienne Glémot pour le Lion d'Angers.

Avec la photo officielle devant l'Hôtel de Ville : une photo qui fleurt bon la France d'Antan qui revit dans les temps modernes.

11H30 du matin, des étrangers en plein forme au sommet du piano.

L'après-midi commence par les courses de poneys, toujours très prisées du public.

14H30 : indispensable concert organisé par Oxygène Radio.

Tous les jockeys de l'Anjou Loire Challenge.

Sous les encouragements des fervents supporters qui mettent l'animation autour du rond.

Le course est bien entendu, comme toute grande course, précédée d'un défilé.

Parfaitement sereins, Jean-Stéphane Lebrun et Shawinigan

La seule course en France dont le départ est donné au drapeau.

Et ils d'élancent devant 17.000 personnes pour un périple de 7300 mètres avec 50 obstacles.

Le premier passage du piano, en descente : Butterfly du Mou mène comme à son habitude.

Le futur vainqueur Shawinigan

La chute du jockey de Butterfly du Mou, Johnny Charron, en 4 épisodes. Parti trop grand, le cheval va faire "banquette" et déséquilibrer son cavalier.

Shawinigan va se retrouver en tête, poursuivi par Espoir qui lui aussi est parti très grand !

Au 2e passage de la double croche, Shawinigan galope librement en tête devant Espoir avec Romain Julliot et Espoir avec Thomas Beaurain.

Shawinigan a accéléré le rythme tout au long des 1500 derniers mètres.

Shawinigan monte pour la dernière fois le piano, en tête devant Espoir, Cote Fleurie qui va céder et Bingo de L'Aunay qui a très bien conclu pour prendre la 2e place.

Shawinigan sur la dernière haie.

Bingo de l'Aunay et Espoir sur la dernière haie.

Patrice Quinton, le roi du cross une fois de plus, avec l'un des copropriétaires.

Les 3 copropriétaires : Remy, Eddy et Frédéric.

La lad, Appoline Brault, est la fille du copropriétaire Frédéric Brault.

Tout l'entourage gagnant avec les vainqueurs des Pass VIP du Grand Jeu et l'équipe de France Sire.