L'essentiel : Edition du Samedi 19 décembre 2020

Après avoir débuté sa carrière sous pavillon Godolphin, Theory Of Time n’a pas raté le coche pour sa première sortie sous les couleurs de Thomas Levesque, entraineur-driver à succès, vainqueur notamment du Prix de l’Ile-de-France en 2019 avec Dexter Fromentro, passant le poteau en tête à l’issue du Prix Porlezza (Classe 1), disputé sur la fibrée deauvillaise ce samedi. Tout de suite bien partie, la partenaire de Maxime Guyon a profité d’un bon parcours dans le dos des animateurs, avant d’être décalée à l’entrée de la ligne droite et de placer une belle accélération pour finalement l’emporter d’une tête devant le bon finisseur Berneuil (Lope de Vega). Animateur de la première heure, Tibasti (Dabirsim) se montre courageux pour sauvegarder la troisième place, tout près des deux premiers. Élevée par Godolphin, Theory Of Time résulte du croisement entre Dubawi et Betimes, une fille de New Approach classée deuxième des Sandy Lane Stakes (L.) en Angleterre, et descend d’une très bonne lignée de sprinters dans laquelle on retrouve notamment les noms de Take Ten (Jebel Ali Sprint, L.) ou encore Aahayson (Cammidge Trophy, L.). Une distance de vitesse, sur laquelle s’est également imposée Theory Of Time dès ses débuts, à 2 ans, alors sous la férule de Charlie Appleby, avant d’obtenir deux accessits à 3 ans sous celle d’Henri-Alex Pantall. Achetée 33.000€ par Paul Nataf lors de la dernière vente d’élevage Arqana, Theory Of Time met également à l’honneur l’entraînement « père & fils », toujours très redoutable, de Patrick et François Monfort, installés sur le centre d’entraînement de Senonnes, décidément très à l’honneur en cette année 2020.

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Auteur de deux premières sorties publiques très encourageantes en Angleterre, Colonel Faulkner est parvenu à débloquer son compteur de victoires ce samedi, s’imposant de très plaisante façon, à Deauville, dans le Prix de Martainville. Rapidement propulsé aux avant-postes, le partenaire d’Hollie Doyle a imprimé son rythme au reste du peloton avant de reprendre un départ au début de la ligne droite et de ne jamais se laisser approcher par ses rivaux jusqu’au passage du poteau. En léger retrait, Juan Seguin (Invincible Spirit) est à créditer d’un très bel effort final après avoir mis du temps à trouver l’ouverture, privant ainsi un autre bon finisseur, Hoolong (Wootton Bassett), du premier accessit dans tous les derniers mètres de course. Fils de Wootton Bassett élevé en Normandie par Al Shahania Stud, Colonel Faulkner est le quatrième produit de Kortoba, deuxième à 2 ans du Prix Yacowlef (L.) en débutant, et un neveu de sept vainqueurs dont parmi eux les gagnants black-types Good Student (Clasico Manuel J. Guiraldes, Gr.3) et The Student (Hoover Stakes, L.). Deuxième pour ses débuts fin octobre sur l’hippodrome de Doncaster puis troisième, dès sa sortie suivante, sur celui de Newcastle avant sa victoire de ce samedi, Colonel Faulkner sera très intéressant à suivre lors de sa campagne à 3 ans, surtout s’il venait d' être de nouveau associé à la jeune et talentueuse Hollie Doyle, révélation chez les jockeys britanniques en 2020 pour être devenue la première femme à avoir dépassé la barre des 140 gagnants en une seule saison, ponctuée également par un premier succès au niveau Gr.1 (les Sprint Stakes, avec Glen Shiel, ndlr). Elle est actuellement en lice pour obtenir le titre de Sportif de l’Année en Grande-Bretagne.

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Fraîchement débarquée en France au cours de l’automne après avoir réalisé ses premiers pas en compétition de l’autre côté de la Manche, chez Charlie Appleby, la « girl in blue », Sky Angel s’est imposée pour la première fois de sa carrière ce samedi 19 décembre, sur l’hippodrome de Deauville-La Touques, dans le Prix d’Epreville. Toujours vue dans le groupe de tête, la partenaire de Mickaël Barzalona a très bien soutenu son effort tout au long de la ligne droite pour finalement s’imposer d’une demi-longueur devant une autre animatrice de la première heure, Amy C (Charming Thought), deuxième devant Cythere (Camelot), qui a préservé de justesse le second accessit malgré l’excellent rush d’Evereste (Dabirsim), finalement quatrième. Fille de Dark Angel élevée par la C-Squared Investments, Sky Angel est le deuxième produit de la bonne Mayhem, lauréate en piste des Prix Allez France (L.) et Joubert (L.) et propre sœur de l’excellent Royal Bench, vainqueur notamment du Prix Daniel Wildenstein (Gr.2) pour le tandem Robert Collet/Richard-Claude Strauss en 2010. Des débuts en France on ne peut plus réussis donc pour cette représentante d’Henri-Alex Pantall, que l’on suivra avec attention l’an prochain lors de sa campagne à 3 ans.

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Plus belle épreuve sportivement parlant de ce samedi 19 décembre sur les bords de La Touques, à Deauville, le Prix Miss Satamixa (L.) rend hommage à une grande championne de feu Jean-Luc Lagardère, lauréate notamment du Prix Jacques Le Marois (Gr.1) en 1995 sous l’entraînement d’André Fabre et la selle de Sylvain Guillot. La dernière course black-type en plat de l’année en France est tombée dans l’escarcelle d’Alpen Rose, une protégée d’Henri-Alex Pantall qui est parvenue à décrocher la palme au terme d’une arrivée des plus disputées. Après avoir patienté dans la première partie du peloton, le long de la corde, la partenaire de Mickaël Barzalona a bien giclé à l’entrée de la ligne droite pour ensuite prendre l’avantage à 200 mètres du but, mais a dû s’employer jusqu’au bout pour résister du minimum à la bonne attaque de Quiet Times (Reliable Man), Animal Fever (Animal Kingdom) et Gelinotte (Zanziabari), respectivement deuxième, troisième et quatrième de cette épreuve. Élevée par la Sunderland Holding Inc., et achetée 750.000€ par Godolphin lors de la Orby Sale de Goffs en 2018, Alpen Rose descend en droite ligne du champion des chevaux d’âge allemand en 1997, Taipan, étalon vainqueur notamment de deux Premio Roma (Gr.1) ainsi que de deux Europa Preis (Gr.1) au cours de sa carrière sportive. Carrière sportive qu’Alpen Rose a démarrée outre-Manche, chez Charlie Appleby, pour qui elle a notamment remporté un maiden à 2 ans, sur le champ de courses de Doncaster, avant de changer d’écurie et d’arriver dans les boxes d’Henri-Alex Pantall, à Beaupréau, pour qui elle restait sur un très plaisant succès sur la fibrée paloise, à la fin du mois de novembre. À noter qu’il s’agissait là de la dernière mène de Christian Barbaud, ancien jockey d’obstacle de l’Ouest et fidèle garçon de voyages de l’écurie Pantall depuis 1984, qui va désormais profiter d’une retraite bien méritée auprès des siens et, sans nul doute, jamais bien loin de ses amis les chevaux.

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Christian Barbaud (à droite), figure incontournable de l'écurie Pantall depuis 36 ans maintenant

Jamais plus loin que deuxième en trois sorties officielles, après s’être imposée de cinq longueurs dans un Point-to-Point au tout début de l’année, Nada To Prada a obtenu une nouvelle victoire, ce samedi, en faisant main basse sur le Abram Mare Novices’ Hurdle (L.) d’Haydock, en Angleterre. Après avoir longtemps évolué dans le sillage de l’animateur, et compagnon de casaque et d’entraînement, Northern Beau (Canford Cliffs), se montrant très appliqué dans ses sauts, la partenaire de Richard Patrick a pris les commandes de l’épreuve à trois obstacles de l’arrivée et est bien repartie sous les attaques dans la phase finale, s’imposant d’une longueur un quart devant Rayna’s World (Poet’s Voice). Plus en retrait, la « FR » Against All Odds (Saint des Saints) vient compléter le podium de cette épreuve et termine à la troisième place. Achetée 65.000£ par Tom Malone et son entraîneur, Michael Scudamore, à la January Sale de Cheltenham cette année, Nada To Prada est une fille de Kayf Tara et Ambrosia’s Promise, une gagnante en haies et d’un Point-to-Point aujourd’hui mère de trois gagnants, et est une nièce du très bon Another Promise, vainqueur notamment du Swordlestown Cup Novice Chase (Gr.1) de Punchestown, en 2007, sous la férule de Ferdy Murphy. Forte aujourd’hui de trois succès en compétition officielle, et ce en quatre sorties seulement, Nada To Prada semble en mesure de faire briller à nouveau la casaque noire et orange de Lynne et Angus McLennan cet hiver, propriétaires écossais bien connus en France grâce aux deux grands champions d’obstacle : Bon Augure et Highway To Hell.

© Twitter Haydock Park Races

Plaisant vainqueur l'an dernier des Hampton Court Stakes (Gr.3) lors du meeting de Royal Ascot et plus revu en piste depuis sa quatrième place à Haydock dans les Brigadier Gerard Stakes (Gr.3), le protégé du Prince Khalid Abdullah, Sangarius, est parvenu à renouer avec la victoire ce samedi, sur le "all-weather" de Lingfield, dans les Quebec Stakes. Tout de suite vu dans le dos des animateurs, puis deuxième à 400 mètres de l'arrivée, le partenaire de Ryan Moore a ensuite très bien accéléré pour finalement mettre son "nez" au passage du poteau dans une lutte à trois, juste devant ceux de Bangkok (Australia) et Dubai Warrior (Dansili), qui viennent compléter le trio de gagnant de cette épreuve. Poulain de 4 ans aux origines 100% "Juddmonte", Sangarius résulte du croisement entre le champion miler Kingman et Trojan Queen, une fille de la championne Banks Hill, lauréate sous la férule d'André Fabre des Coronation Stakes, de la Breeder's Cup Filly & Mare Turf, et du Prix Jacques Le Marois au niveau Gr.1 avant de donner au haras la non moins douée Romantica (Prix Jean Romanet, Gr.1). Lauréat à 2 ans de ses deux premières sorties, notamment au niveau Listed dans les Flying Scotsman Stakes, avant de terminer quatrième du crack Too Darn Hot dans les Dewhurst Stakes (Gr.1), Sangarius semble désormais en mesure de rattraper le temps perdu, ce pensionnaire de Sir Michael Stoute ayant été écarté des pistes un certain temps pour cause de blessure.

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Hurdler d'exception Outre-Manche sorti victorieux de neuf de ses quinze combats depuis ce samedi, le magnifique Paisley Park est parvenu à conserver son titre dans le Long Walk Hurdle (Gr.1) d'Ascot, que ce pensionnaire d'Emma Lavelle avait déjà remporté en 2018 avec l'aide précieuse d'Aidan Coleman, de nouveau son partenaire aujourd'hui. Patient à l'arrière du peloton en début de parcours, le représentant d'Andrew Gemmell est venu au commandement au saut de la neuvième claie mais a ensuite été quelque peu pris de vitesse, rétrogradant alors en quatrième position entre les deux dernières haies. Empoigné par son jockey, le fils d'Oscar s'est alors mis à plat ventre sitôt l'ultime haie franchie et est parvenu à allonger l'encolure aux abords du poteau pour priver Thyme Hill (Kayf Tara) du succès, Roksana (Dubai Destination) s'octroyant la troisième place, en léger retrait des deux premiers. Plus fort que jamais du haut de ses huit printemps, ce pur produit de l'élevage de la famille Conaghan (Evergreen Stud), instalée en Irlande, obtient donc la troisième victoire de sa carrière au niveau Gr.1, la première ayant eu lieu dans ce même Long Walk Hurdle d'Ascot en 2018 et la seconde l'an dernier, dans le Stayer's Hurdle (Gr.1) du festival de Cheltenham, épreuve dans laquelle Paisley Park est d'ores-et-déjà engagé pour 2021.

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Ancien bon cheval de plat, lauréat au niveau Listed outre-Manche et troisième en France de Karaktar dans le Prix Prince d'Orange (Gr.3) en 2015, Not So Sleepy n'est pas non plus en reste sur les obstacles. Ce pensionnaire d'Hughie Morisson a réussi à épingler un deuxième Gr.3 à son tableau de chasse: le Betfair Exchange Trophy, disputé sur l'hippodrome d'Ascot, qu'il avait déjà remporté ici-même, en 2019. Un succès acquis à la manière des forts, à savoir de bout en bout, le partenaire de Tom O'Brien ne se laissant jamais approcher dans la phase finale par le "FR" Buzz (Motivator) et Lightly Squeeze (Poet's Voice), respectivement deuxième et troisième de cette épreuve. Fils de Beat Hollow élevé en Grande-Bretagne par Lord Blyth, Not So Sleepy appartient à la même souche que les gagnants black-types Akdeniz Atesi, double lauréat de Listed en Turquie, et Air Marshall, vainqueur des Great Voltigeur Stakes (Gr.2) et deuxième du St Leger (Gr.1) de Doncaster en 2000. Véritable adepte des pistes détrempées, Not So Sleepy conserve donc son titre dans ce Betfair Exchange Trophy d'Ascot et permet à son metteur au point, Hughie Morisson, pourtant beaucoup plus connu dans le registre des courses plates (Marmelo, Sakhee's Secret, Pastoral Pursuits, Alcazar, Nearly Caught), de renouer avec la victoire dans la discipline de l'obstacle, dans laquelle il a notamment excellé à ses débuts comme entraîneur avec des chevaux de la trempe de Frenchman's Creek (William Hill National Hunt Handicap Chase à Cheltenham) ou encore Marble Arch (2e du Champion Hurdle, Gr.1 lors du festival de Cheltenham en 2002).

© Racing Post

Si la saison de courses n’est pas encore terminée au pays du Soleil Levant, et grâce à son coup de trois réalisé ce samedi sur l’hippodrome de Nakayama portant son total de victoires à 201 cette saison, le jockey français Christophe-Patrice Lemaire ne peut plus être rattrapé par ses poursuivants immédiats dans la course à la Cravache d’Or au Japon. Il sera donc couronné meilleur pilote du circuit JRA pour la quatrième fois de sa carrière. Une année pleine pour l’ancien pilote n°1 des chevaux de Son Altesse l’Aga Khan, sorti vainqueur il y a quelques semaines de la prestigieuse et tant convoitée Japan Cup (Gr.1) avec la championne Almond Eye, dont l’entourage a profité de la réunion de ce samedi 19 décembre à Nakayama pour lui faire effectuer un dernier baroud d’honneur face au public avant de partir au haras et d’y entamer une nouvelle carrière de poulinière, que l’on espère aussi prolifique que sa carrière sportive.

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