Farlow des Mottes 2ème à Pau : 2 ans de traversée du désert

21/02/2016 - Actualités
Absent depuis presque 2 ans, Farlow des Mottes a réussi son retour à la compétition en terminant 2ème de Monsamou à Pau. Il reprend la route du Grand Steeple-Chase de Paris qu'il avait raté sur une erreur de jeunesse... en 2013 !


Farlow des Mottes, très à l'aise après 2 ans d'absence sur les haies de Pau, sous la selle de Thomas Guéguen.

 

 "C'est fou comme le temps passe. Ca fait déjà 2 ans." Ou presque 3 ans en l'occurrence pour l'entourage de Farlow des Mottes, qui rêvait de Grand Steeple-Chase de Paris au printemps 2013 suite aux envolées du fils de Maresca Sorrento dans les Prix Robert de Clermont-Tonnerre (Gr.3) et Murat (Gr.2). Le pensionnaire de François Nicolle avait 5 ans et un avenir radieux devant lui. Et patatra. Dans le Grand Steeple-Chase de Paris, il se trompe au Rail Ditch, obstacle qu'il venait de franchir 2 fois comme un prince. Il éjecte Benoït Gicquel mais lui-même se rattrape par miracle. Et pourtant, quelque chose est brisé. S'il gagne la Grande Course de Haies de Compiègne à l'automne, il n'y fait pas grosse impression. 3ème du Prix Héros XII, il n'est que 5ème pour sa rentrée dans le Troytown 2014. Trois semaines plus tard, il est non-partant dans le Prix Murat.

 

 
Farlow des Mottes à la fin de sa convalescence chez Emilie et Olivier Peslier, au printemps 2015.

 
La sanction est sans appel : tendinite. La blessure est grave. C'est le début d'une longue traversée du tunnel. Il passe sa convalescence chez Emilie et Olivier Peslier près de Biarritz, puis reprend le travail durant l'été 2015, mais rapidement, de nouveaux problèmes surgissent. Farlow n'est pas carré, de devant, puis de derrière, puis de devant, puis de derrière. Les os, les articulations, tout s'y met ! François Nicolle fait preuve d'une infinie patience. Tout entouré de mille soins, Farlow recommence à travailler très progressivement. Le matin, il "tire" les poulains de 3 ans et retrouve le rythme ainsi que le goût de l'effort. Naturellement, ce cheval est une "mécanique" capable de tout écraser quand elle est bien lancée, mais dont la mise au point exige beaucoup de précision.

 


Farlow des Mottes lors de son retour à l'entrainement chez François Nicolle, en juin 2015.

 
Enfin, Farlow retrouve son geste impeccable sur les obstacles et son action qui semble ne faire aucun effort alors qu'il va plus vite et plus longtemps que les autres. François Nicolle hésite pour sa rentrée. Auteuil car il en est capable, Pau car la date est idéale, Toulouse car l'engagement est en or ? Il choisit les haies béarnaises, tout en exigeant de son jockey Thomas Guéguen qu'il fasse preuve de la plus grande sagesse. Farlow entre au rond plein de gaité. D'un naturel peu expressif, le champion de Jean-Marie Lapoujade marche à pas de géant et s'élance en piste sereinement. De son côté, le favori de la course, Monsamou, vainqueur de la Grande Course de Haies de Pau 2014 et du Prix Clermont-Tonnerre 2015 part au canter en saut de mouton, preuve qu'il est pleine peau en fin de meeting. Attaquant de bonne heure, le pensionnaire de Patrick Chevillard, fils irlandais de Bienamado, né pour tout faire sauf de l'obstacle, file logiquement au poteau. Mais dans son sillage immédiat, arrive une flèche jaune élevée par Claudie et Joël Poirier à l'Ecurie des Mottes.
 
 
 
Farlow des Mottes, enfin de retour aux courses !
 
 
Parfait sur les obstacles, Farlow des Mottes a été repris par son jockey pour bien respirer dans la ligne d'en face et du coup, s'est retrouvé dernier. Mais soudainement, sur un simple appel de langue à la sortie du dernier tournant, il a passé en quelques foulées tout le peloton des poursuivants ! Monsamou était trop loin, mais c'est un jockey souriant qui est revenu aux balances. "J'ai eu des super sensations, et le cheval est sûrement plus prêt qu'on croyait. En face, je l'ai laissé vraiment respirer. Si je m'étais occupé de la course, j'aurais moins eu de terrain à refaire et nous aurions pu gagner. " Farlow n'était pas du tout éprouvé après la course et son entraineur François Nicolle était assurément plus éprouvé que lui. " J'ai sans doute trop dit au jockey d'être sage... Mais l'objectif est autre. Et on sait quel est notre grand objectif. Maintenant, on attend un mois et on lui fait reprendre ses marques à Auteuil, en haies ou en steeple. Nous avons le choix..."
 
 






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