Lagardère 2022 : Belbek, le plan parfait de Nurlan Bizakov

02/10/2022 - Actualités
Homme d'affaire du Kazakhstan, Nurlan Bizakov s'est implanté dans le paysage des courses françaises en achetant Montfort & Préaux en 2019, puis le Mézeray. Ayant de grandes ambitions côté étalons, il a acheté récemment le crack Mishriff, et remporte aujourd'hui le Prix Jean-Luc Lagardère avec Belbek, un entier très bien né qui fait partie de la première génération de 2 ans élevé à SUMBE France. Un plan sans accrocs jusqu'ici...

 

Ici entre Mickael Barzalona et André Fabre, Nurlan Bizakov continue son plan parfait grâce à Belbek (aprh)

 

Les planètes se sont alignées cette semaine pour Nurlan Bizakov, c'est peu de le dire. En milieu de semaine, l'homme d'affaire kazakh qui a acheté Montfort & Préaux et le Mézeray sous la bannière SUMBE annonçait l'achat du crack Mishriff en vue d'une carrière d'étalon en France dès 2023. Hier, son poulain Souzak évitait les vagues pour remporter le Critérium ARQANA avant d'être vendu 400 000 € à la vente de l'Arc. Et aujourd'hui, son élève Belbek, issu de la première génération de 2 ans née en France pour Bizakov, remporte le Prix Jean-Luc Lagardère, et se pose comme un futur étalon à SUMBE. On peut y voir une immense chance, car il en faut, mais aussi saluer un investisseur qui ose et ne partira pas si tôt de notre pays après avoir gagné son 1er Gr.1 lors du prestigieux week-end de l'Arc. 

 

Belbek (aprh)

 

Nurlan Bizakov a eu ses premiers chevaux au Kazakhstan, où il gagné de belles épreuves disputées là-bas sur très longues distances. Il a ensuite franchi le pas en Angleterre, où le stayer Askar Tau a été son premier cheval de groupe. Il y a un peu plus de 10 ans, il a acheté Hesmonds Stud au sud de l'Angleterre, et commencé à y élever. Bizakov a de grandes ambitions avec l'étalonnage désormais, et a décidé de les faire prendre vie en France, à Montfort & Préaux, où il a d'abord récupéré les étalons en place, avant d'investir sur Mishriff. Au Mézeray, c'est sa jumenterie personnelle qui est installée, tandis que l'autre site se veut ouvert vers la clientèle. Tout est réfléchi, et de gros moyens sont mis sur la table... et ça paye ! 

 

Belbek et Mickael Barzalona viennent dominer les autres "frenchies" Gamestop et Breizh Sky 

 

En l'occurence, ce Belbek est une parfaite étape dans ce plan qui se déroule jusqu'ici sans accrocs. Né de la première génération de 2 ans élevée en France, quelques mois après l'installation dans l'hexagone de Bizakov, il a été le plus précoce des 2 ans d'André Fabre. 8e en débutant, il s'est rattrapé en remportant une Classe 2 puis le Prix du Bois (Gr.3), devenant le premier gagnant de Groupe élevé et appartenant à Nurlan Bizakov. Belbek a ensuite montré ses limites sur les courtes distances, tout en dévoilant le profil d'un cheval à rallonger. Son génie d'entraîneur ne s'est pas posé de questions, lui a laissé un peu de fraîcheur, et l'a dirigé directement sur le Jean-Luc Lagardère. Associé à Mickael Barzalona, il devance sûrement le "Wertheimer/Ferland" Gamestop, remarquable bien qu'encore très immature, et l'excellent finisseur Breizh Sky, qui fait honneur à l'élevage breton de Daniel Cherdo. Une fois n'est pas coutume, les irlandais et anglais sont loin ! 

 

 

Belbek est donc arrivé en France dans le ventre de sa mère Bee Queen, une "Juddmonte" placée à 2 reprises en autant de sorties en Irlande. Acheté 55 000 Gns par Nurlan Bizakov en fin de carrière à la December Sale de Tattersalls, elle descend d'une des souches magiques du prince Adbullah. Sa grand-mère Banks Hill était déjà une championne du mile chez André Fabre, et une fille de la matrone Hasili, d'où Dansili, Intercontinental, Romantica... André Fabre connaît parfaitement la famille, et prouve à nouveau que ce week-end de l'Arc est son terrain de chasse en remportant son 6e Jean-Luc Lagardère, 3 ans après Victor Ludorum.  Belbek est un fils de Showcasing, étalon remarquable globalement axé sur la vitesse, qui donne ici son 4e vainqueur de Gr.1. Showcasing était lui-même un élève et représentant Juddmonte, mais qui fait la monte depuis ses débuts à Whitsbury Manor Stud. 

 

 Si sa carrière est loin d'être finie, Belbek sera assurément un étalon de la galaxie Sumbe dans les années à venir. Beau, bon, et bien né, il représente exactement ce que Nurlan Bizakov cherche à accomplir dans l'industrie hippique. Arrivé de manière fracassante sur la scène française, le message est clair : il est là pour un petit bout de temps, et c'est tant mieux. 

 

On en parle dans l'article

Voir aussi...