Jazz Manouche et True Tiger offrent une journée mémorable à Lucie Pontoir

Lucie Pontoir se rappellera très longtemps de ce samedi 2 décembre. La professionnelle basée à Maisons-Laffitte avait certes deux bonnes cartouches dans deux des belles du jour, mais à ce niveau de compétition il faut que tout se passe au millimètre pour triompher. La journée commençait pourtant avec une frayeur, lorsque Jazz Manouche effectuait un écart après le saut de la haie d’essai, éjectant Damien Mescam. Heureusement, le duo était rapidement reconstitué et ce coup de froid était rapidement oublié. A ce moment-là, l’entourage de Jazz Manouche a dû prier le dieu des courses pour que le célèbre dicton « une chute appelle un gagnant » opère une fois de plus.

 

 

 Jazz Manouche aura donné des sueurs froides à son entourage avant la course ©APRH

 

 

Troisième au printemps du Prix Ferdinand Dufaure (Gr.1), Jazz Manouche avait pris deux 4^e places au niveau Groupe au second trimestre. Son entourage avait fait l’impasse sur le Maurice Gillois, et le 4 ans arrivait donc avec de la fraicheur pour ce dernier objectif de l’année. Monté dans le cœur du peloton, le représentant de Jean-Louis Berger a prononcé son effort dans le tournant final. Après avoir pris la tête après le saut de la dernière haie, Jazz Manouche a fait parler sa dureté pour résister aux attaques de Klitchko de Belair et Jost. Quatre fois à l’arrivée de Groupe, le poulain se voit enfin récompensé et obtient le statut de black type majuscule.

 

 

   Un succès de Groupe mérité pour Jazz Manouche ©APRH

 

Jazz Manouche devient également le premier vainqueur de Groupe de son père Nom de D’la. Celui qui a fraichement rejoint le Haras de Toury, n’a jamais sailli énormément mais a toujours su produire des chevaux sérieux et combatifs, à l’image des vainqueurs de Listed à Auteuil Chichi de la Vega ou Irresistibles. L’étalon de la famille Berger/Gallorini a logiquement été soutenu par ses propriétaires qui lui avaient présenté Tinapalo, une triple lauréate en obstacle. Cette dernière a désormais rejoint l’effectif de Géraldine Cillo, un des autres grands soutiens de Nom de D’la. Il s’agit ici de la souche de l’excellente steeple-chaseuse Kario de Sormain, lauréate des Prix Georges Courtois (Gr.2) et Héros XII (Gr.3).

 

 

 Tinapalo, la mère de Jazz Manouche

 

 

Une heure et demi après le succès de Jazz Manouche, Lucie Pontoir présentait True Tiger au départ du Prix Léon Olry Roederer, un Gr.2 pour chevaux d’âge sur les haies. Cette fois, pas de péripéties d’avant course, mais le résultat final fut le même. Damien Mescam qui était également le partenaire de True Tiger ne s’est pas affolé dans le tournant final, dans lequel Kapteen et Irish Vocation avait fait le trou. Dans la ligne droite, le gris presque blanc revenait vitesse grand V sur les fuyards, et fillait au poteau, tout en résistant au finish de Norville. A l’image de Jazz Manouche, True Tiger avait de nombreuses places de Groupe sans pour autant s’imposer. A croire que les étoiles étaient alignées ce samedi !

 

 

 True Tiger a imité son collègue Jazz Manouche en remportant lui aussi son Groupe ©APRH

 

 

Contrairement à son compagnon de box, True Tiger n’a intégré l’effectif de Lucie Pontoir que depuis quelques mois. A 6 ans, le fils de Jukebox Jury est rendu à sa quatrième écurie. Après un début de carrière chez Valentin Devillars, il a rejoint Royan et l’écurie d’Isabelle Gallorini chez qui il avait obtenu ses meilleurs titres. Après un an et demi d’absence, True Tiger avait été entraîné par le tandem Legeneste/Macaire, avant de débarquer à Maisons-Laffitte. Né dans le Haut-Rhin, True Tiger a été co-élevé par Philippe Hartzer (dont il défend la casaque en piste), Guy Isselin et Ralf Ernst. Ces derniers avaient fait traverser la frontière à leur jument Rosarium afin qu’elle rencontre Jukebox Jury. Cette poulinière avait déjà produit le double vainqueur de Listed en obstacle Rag Tiger ainsi que la gagnante de Listed en plat Red Lips.