Une première pour Frédéric Gelhay à Fontainebleau avec Osaxalina !

21/02/2023 - Actualités
Mardi après-midi, Osaxalina a créé une grosse surprise en ouvrant son palmarès sur les haies de Fontainebleau, à la cote de 77/1 ! Cette pouliche de 4 ans a offert une première victoire en tant qu’entraîneur public à Frédéric Gelhay, pour son premier partant de l’année en obstacle. 
Osaxalina file au poteau dans le Prix de la Société des Courses de Craon, sous la selle de Michel-Ange Mermel © APRH
 
 
Quatrième pour ses débuts à réclamer sur les haies de Jarnac, puis tombée à Fontainebleau, Osaxalina (Karaktar) n’était pas attendue à pareille fête dans le Prix de la Société des Courses de Craon, une course à conditions pour pouliches de 4 ans … qu’elle a pourtant remportée avec facilité, sous la selle d’un Michel-Ange Mermel fou de joie ! Le jockey n’avait plus franchi le poteau en tête depuis sa victoire avec Dionysos Colombe (Balko) sur le cross de Cluny, le 2 octobre 2021. Il a été très patient avec sa partenaire en la maintenant à l’arrière-garde jusqu’à l’entrée de l’ultime ligne droite, avant de la faire progresser en dehors. Sur le plat, la représentante de Thierry Desgland a pris aisément le meilleur à Luna The Great (Spanish Moon) pour filer vers un net succès, acquis par quatre longueurs. Il s’agit de la première victoire PMU de Thierry Desgland, qui a eu des chevaux par le passé chez Olivier Auchère et a repris ses couleurs en septembre 2022.
 
La lauréate entourée par Thierry Desgland, Frédéric Gelhay et Michel-Ange Mermel © APRH
 
 
Osaxalina est entraînée par Frédéric Gelhay, qui est issu d’une famille bien connue des courses : son père, Henri Gelhay, était entraîneur à Chazey-sur-Ain, et son petit frère Benjamin est jockey d’obstacle. Frédéric Gelhay avait déjà gagné deux courses comme permis d’entraîner grâce à Giotto des Plachis (Nidor), double lauréat à Nancy en 2021. Devenu entraîneur public l’été dernier, il signe sa première victoire en tant que tel avec Osaxalina : « Je ne suis pas si surpris que ça car elle montrait de belles choses le matin, mais il a fallu beaucoup de travail pour en arriver là car elle est très compliquée ! Son ancien entraîneur, Davide Satalia, ne voulait plus d’elle à cause de cela. Philippe Desmard, qui a élevé Osaxalina avec Jean-François Naudin, l’a proposée en location à mon propriétaire. Je me suis évertué à essayer de la calmer le matin et à lui apprendre son métier, ce qui n’a pas été une mince affaire … Mais la victoire n’en est que plus belle ! »
 
Frédéric Gelhay avec Giotto des Plachis, qui lui a apporté deux succès en tant que permis d’entraîner © Guy Therville
 
 
Apprenti chez Carlos Laffon-Parias, Frédéric Gelhay a ensuite quitté Chantilly pour effectuer son service militaire à Chambéry. Il a enchaîné par un poste de premier garçon chez Bernard Goudot pendant six ans, puis a été garçon de voyage chez Nicolas Bertran de Balanda durant sept ans. Après une expérience dans l’élevage d’Alexandrine Berger, il a décidé de changer d’orientation : « Je n’avais plus vraiment envie de travailler dans le milieu, et je suis devenu chauffeur livreur chez Chronopost. Mais en voyant mon frère gagner de belles courses, notamment avec Wildriver (Willywell), ça m’a donné envie de revenir et j’ai passé mon permis d’entraîner. Quand j’ai gagné mes premières courses, j’ai eu des demandes de propriétaires qui voulaient me confier des chevaux à l’entraînement, et c’est comme ça que j’ai franchi le pas en devenant entraîneur public. »
 
Frédéric Gelhay au côté de Gémix après la première victoire du champion en obstacle à Enghien, le 20 avril 2012, du temps où il était garçon de voyage chez Nicolas Bertran de Balanda © APRH
 
 
Installé à Paray-Le-Monial depuis trois ans, Frédéric Gelhay veille sur un effectif mixte de huit chevaux qui ne va pas tarder à s’agrandir : « Mes pensionnaires sont dans les boxes de l’hippodrome mais je suis sur le point de m’installer dans l’écurie de Marc Boudot, avec comme objectif d’agrandir mon effectif à 15 chevaux d’ici un mois. Paray-Le-Monial dispose d’un bon centre d’entraînement avec des pistes de plat et d’obstacle, où on peut également dresser des chevaux pour le cross. Nous sommes trois sur le centre avec Christophe Provot et Olivier Duporté, qui a un permis d’entraîner. Marc Boudot a gagné le Prix du Président de La République (Gr.3) en entraînant là-bas, la preuve qu’on peut y faire du bon travail ! Il y a également beaucoup d’éleveurs autour, ce qui n’est pas négligeable. »
 
L’hippodrome de Paray-Le-Monial vu du ciel 

Voir aussi...