Après un début de carrière dans le trot, Valentin Morin se fait un nom chez les jockeys d'obstacle

24/05/2023 - Actualités
En grande forme actuellement, Valentin Morin totalise déjà 12 succès depuis le début de l’année, contre 19 en 2022. Une réussite tout sauf banale pour ce trentenaire au parcours atypique, qui a commencé sa carrière de jockey au trot ! 
Valentin Morin en selle sur sa dernière gagnante Karakta, qui a débuté victorieusement à Châteaubriant le 17 mai © Martin Pennington
 
 
On ne le voit pas souvent sur les programmes d’Auteuil, mais sa réussite grandissante pourrait bien y remédier : titulaire de 12 victoires et 44 places en 71 montes, Valentin Morin réalise le meilleur début d’année de sa carrière avec l’aide de son agent, Steven Doussin. La moitié de ces succès ont été acquis pour l’entraînement d’Étienne d’Andigné, son nouveau patron depuis début février : « Après 8 ans chez Armand Lefeuvre, j’ai décidé de changer d’écurie. Cela fait 2 ans et demi qu’Étienne d’Andigné me fait monter, et notre collaboration est devenue de plus en plus régulière. » C’est d’ailleurs pour Étienne d’Andigné que Valentin Morin a signé sa plus récente victoire avec la prometteuse Karakta (Karaktar), lauréate dès ses débuts sur les haies de Châteaubriant la semaine dernière.
 
Étienne d’Andigné et Valentin Morin, un tandem qui fonctionne à merveille au côté de Take The Risk, gagnante à La Teste le 11 avril © Twitter Étienne d’Andigné
 
 
Originaire du Mans, Valentin Morin a la particularité d’avoir commencé sa carrière de jockey dans le trot : « Mes grands-parents élevaient des chevaux de sport dans la Sarthe, et j’ai fait de l’équitation classique de 6 ans à 12 ans. Je ne savais pas trop vers quel secteur m’orienter et j’ai effectué plusieurs stages dans des univers différents : au Boulerie Jump chez Philippe Rossi, chez Dominique Sépulchre et chez Sébastien Bazire. Comme je n’étais pas plus attiré que ça par le milieu du concours et qu’on me disait que j’étais trop grand pour le galop, j’ai choisi la voie du trot. J’ai travaillé durant 2 ans chez Sébastien Bazire, puis à nouveau 2 ans chez Philippe Rouer. Puis je suis parti en Normandie chez Pierre Levesque, auprès duquel je suis resté pendant 6 ans. »
 
Pierre Levesque, le dernier patron de Valentin Morin au trot © APRH
 
 
Après une quarantaine de tentatives et plusieurs places à la clé, Valentin Morin a décidé de changer complètement d’horizon : « J’aimais bien travailler chez Pierre Levesque, mais je n’avais pas beaucoup d’opportunités au niveau des courses. J’ai posé des vacances pour faire le point, et je suis retourné chez mes parents dans la Sarthe. J’ai revu un copain, Cyrille Ménager, qui m’a proposé d’essayer les galopeurs chez Pierre Raussin. Ce dernier m’a embauché à mi-temps. J’ai aussi travaillé à mi-temps chez Armand Lefeuvre, que j’avais rencontré à l’école, et j’ai fini par embaucher chez lui à plein temps. J’ai signé ma 1ère victoire pour lui avec Nova de Teillée (Poliglote) à Jallais, en juin 2016. »
 
Valentin Morin et Armand Lefeuvre autour de Nova de Teillée
 
 
C’est également grâce à Armand Lefeuvre que Valentin Morin s’est imposé pour la 1ère fois à Auteuil en septembre 2019, avec Doctor Fontenaille (Doctor Dino). En dépit de sa grande taille (1,83 m !), le jeune homme parvient néanmoins à se mettre en selle à 65 kilos : « Je ne monte pas en course régulièrement durant l’hiver, donc c’est toujours un peu dur de me remettre en forme à la fin des meetings. Mais une fois que la saison est lancée, ça va ! » Avec 77 victoires au total, la perte de la décharge n’est pas loin : « J’espère la perdre cette année, et continuer à faire un peu mieux tous les ans. Le plus important dans ce milieu, c’est de durer ! »
 
La 1ère victoire de Valentin Morin à Auteuil avec Doctor Fontenaille, un élève du regretté Serge Menand © APRH 

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