Fin de carrière sportive pour Lady Princess, la "Zarkava des pur-sang arabes"

17/07/2023 - Actualités
Jument au palmarès somptueux chez les pur-sang arabes, riche de neuf victoires de Gr.1 acquises notamment dans la Qatar Arabian World Cup ou encore le H.H. The Amir Sword, Lady Princess ne sera plus revue en compétition et va désormais profiter d'une retraite bien méritée au haras, comme nous l'a appris son entraîneur et premier fan, Thomas Fourcy.

L'heure de la retraite a sonnée pour l'immense championne pur-sang arabe Lady Princess (© APRH)

 

L'excitation était grande de revoir en compétition sur le sol français Lady Princess le 03 juillet dernier, à l'occasion du Critérium des Pouliches (Gr.1 PA) de La Teste - Bassin d'Arcachon, elle qui ne s'y était plus produit depuis son sacre dans la Qatar Arabian World (Gr.1 PA) de ParisLongchamp, à l'automne 2022. Mais cette course de rentrée, dont elle s'est classée deuxième, juste derrière sa compagne d'entraînement Nour Al Maury, et qui devait servir de tremplin aux Qatar International Stakes (Gr.1 PA) du 2 août prochain, à Goodwood (Angleterre), allait finalement être la dernière d'une carrière extraordinaire.

 

Élodie Bellaud (deuxième en partant de la gauche), co-éleveuse avec son père, Bruno, de Lady Princess

 

En effet, l'immense championne de Khalifa bin Sheail Al Kuwari, élevée par par Élodie & Bruno Bellaud, à l'EARL du Champ Gignoux, en Charente, ne sera désormais plus revue en compétition, comme nous l'a dévoilé son entraîneur, Thomas Fourcy: "D'un commun accord avec son entourage, nous avons décidé de mettre un terme à la carrière sportive de Lady Princess. Non pas qu'elle ait quelque problème physique que ce soit, mais simplement parce que le poids des années commence à se faire sentir. La flamme n'est plus aussi ardente qu'elle ne l'était auparavant. Nous ne voulons pas lui infliger la course de trop. Elle va donc entrer saine et nette au haras, et jouir d'un repos bien mérité".

 

Lady Princess, petie jument au coeur, au palmarès riche de neuf victoires de Gr.1 chez les pur-sang arabes (© APRH)

 

Point grande par la taille, Lady Princess l'était néanmoins nettement plus de par sa qualité en piste. Infiniment plus même. Victorieuse en débutant au printemps de ses 3 ans, sur l'hippodrome de Toulouse, parée des couleurs de Lisa Deymonaz,(qui l'avait dénichée "dans les prés" avec son mari, Pierre Deymonaz et Paul Basquin, l'homme du Haras de Saubouas, ndlr), Lady Princess avait ensuite été achetée par Gérard Larrieu pour le compte de l'un de ses plus fidèles clients, le qatari Khalifa bin Sheail Al Kuwari. Sous la casaque de ce dernier, elle est ensuite parvenue à épingler onze autres victoires supplémentaires à son palmarès, qui allait devenir l'un des plus beaux de toute l'histoire des pur-sang arabes de courses. Parmi ces succès, dix ont été obtenus au niveau Groupe, neuf dans des Gr.1. Gagnante de la Al Rayyan Cup, du Qatar Arabian Trophy des Pouliches, du Qatar Arabian Trophy des Juments, du Critérium des Pouliches, ou encore de la Qatar Arabian World Cup en France, elle est aussi parvenue à s'immiscer sur la plus haute marche du podium des Qatar International Stakes de Goodwood, en Angleterre, à deux reprises, ou encore du H.H. The Amir Sword de Doha, au Qatar, en 2022.

 

Khalifa bin Sheail Al Kuwari (cravate jaune), le propriétaire de Lady Princess, dont l'achat a été effectué par le courtier "FR" Gérard Larrieu, ici aux côtés d'Amandine et Thomas Fourcy (© APRH)

 

De par ses incroyables performances, Lady Princess a bien évidemment réussi à marquer les esprits, à commencer par celui de son metteur au point, Thomas Fourcy: "D'un bout à l'autre de sa carrière sportive, elle n'aura cessé de nous faire vibrer. Chacune de ses victoires était marquante. Celle de l'an dernier, dans l'Amir Sword (Gr.1 PA), peut-être un peu plus, car la distance des 2.400 mètres était un petit peu le bout du monde pour elle. Lady Princess avait le moteur et la classe, un mental et un coeur tout bonnement exceptionnels. Et du caractère. Beaucoup de caractère ! (rires) Mais c'est ce qui a fait sa force. En cinq saisons au sein de mon écurie, elle n'a jamais eu le moindre pépin de santé. Elle fait partie de ces chevaux qui auront véritablement marqué ma vie".

 

Lady Princess, une jument à part dans le coeur d'Amandine et Thomas Fourcy, ainsi que dans celui de Marie Tallon, qui l'a accompagné dans beaucoup de ses épopées à travers le globe (© APRH)

 

Néo-retraîtée du haut de ses sept étés, Lady Princess aura donc porté haut l'étendard français à travers le globe, mais aussi et surtout celui de l'EARL du Champ Gignoux de la famille Bellaud, où elle est née et a grandi. Soeur de l'étalon en devenir Mister Ginoux, aujourd'hui stationné au Haras de Thouars après une carrière marquée, entre autres, par un succès à 4 ans dans le Qatar International Trophy (Gr.1) de Doha, au Qatar, Lady Princess résulte du croisement entre le grand General, un double vainqueur de la Qatar Arabian World Cup (Gr.1 PA) faisant aujourd'hui la monte en Anjou, au Haras du Grand Courgeon, et la bonne Nacree Al Maury, une ancienne gagnante du Prix Damas (Gr.3 PA) à Toulouse achetée par Bruno Bellaud auprès de Renée-Laure Koch, sur les conseils avisés de Martial Boisseuil. Nièce des non moins excellents No Risk Al Maury, Nouba Al Maury et autre Nevadour Al Maury, Lady Princess a aussi son frère par Jaafer, Nasser Al Shahania, qui s'est imposé en débutant au mois de mai, à Toulouse, pour le même entraînement de Thomas Fourcy.

 

Lady Princess, à l'entraînement mi-juin sous la selle de Jérôme Cabre, lui aussi fraîchement retraité des pelotons, officiant désormais au poste de responsable au sein de l'écurie de Thomas Fourcy

 

C'est donc une grande page de l'histoire des courses, et pas seulement de pur-sang arabes, qui s'apprête à se tourner avec l'annonce de la retraite sportive de Lady Princess. Un livre qui se referme pour cette véritable superstar, adulée de tous, notamment de Marie Tallon, sa cavalière l'ayant accompagnée dans beaucoup de ses voyages. Mais pour mieux en ouvrir un autre, dont nous ne manquerons pas de vous narrer les premières pages. À bientôt, championne !

 

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