Disparition de Sir Henry Cecil

12/06/2013 - Actualités
Sir Henry Cecil laissera un grand vide dans la famille des courses hippiques. Il a quitté ce monde ce mardi 11 juin à l'âge de 70 ans. Un homme de légende couronné de succès et anobli par Sa Majesté la Reine d'Angleterre en juin 2011. Un palmarès exceptionnel riche de 35 victoires de courses classiques. Un Homme de Cheval ...

 

Sir Henry Cecil aura connu bien des moments de doute et d'immense joie dans sa carrière sportive mais aussi dans sa vie privée. Orphelin quelques semaines après sa naissance, il embrasse vite la carrière d'entraineur avec un premier succès le 17 Mai 1969 à Ripon, dans le Yorkshire, grâce à Celestial Cloud.

 

Toujours en 1969, il remporte son premier Gr. 1, les Sussex Stakes à Sandown, avec Wolver Hollow monté par Lester Piggott et portant la casaque de Mme Iselin suivi du succès d’Approval dans l’Observer Gold Cup Trophy à Doncaster (futur Racing Post Trophy). Son premier classique a été enregistré sur l’hippodrome du Curragh en 1973 lorsque la pouliche Cloonagh passa le poteau en tête dans les Irish 1000 Guinées.

 

 

Henry Cecil en 1987

 

 

En 1987, Henry Cecil, pas encore Sir, bat tous les records dont celui des victoires en une année. Il ne gagne pas moins de 180 courses, battant à cette occasion l’ancien record vieux de 120 ans à savoir 146 succès en une saison. La même année, il fait sien 24 des 99 courses de Groupe en Grande-Bretagne dont le Derby d’Epsom avec Reference Point, fils de Mill Reef qui remporta également les King Georges et le Saint-Léger.
 
 
 Reference Point dans le Derby d'Epsom 1987
 
 
Comme annoncé ci-dessus, la vie n’a pas été tendre avec Henry Cecil. Il perd son père Henry, frère cadet du 3ème Lord Amherst de Hackney, décédé en Afrique du Nord avec son régiment de parachutistes seulement six semaines après sa naissance. Son frère jumeau, David né 10 minutes avant lui, disparaît à l’âge de 57 ans en novembre 2000.
 
Sa mère, Rohays, fille du Major Genéral Sir James Burnett of Leys (13e du nom) et propriétaire du château de Crathes et de 30.000 acres à Aberdeenshire, se remarie plus tard à Sir Cecil Boyd-Rochfort pour qui Henry Cecil devient assistant en 1964. En 1968, son beau-père prend sa retraite d’entraineur et passe la main à Henry. Un an plus tard, il remporte ses deux premiers Gr. 1. Une ascension fulgurante !
 
Au total, Sir Henry Cecil aura remporté 35 courses dites classiques dont les Oaks d’Epsom à 8 reprises (d’Oh So Sharp en 1985 à Light Shift en 2007). Pas moins de 117 Gr. 1 jalonnent son fabuleux palmarès dont 13 (presque 1/10e) en France. Citons son Prix du Jockey-Club avec Old Vic (1989) ou encore ses deux Prix de Diane avec Indian Skimmer (1987) et Rafha (1990, année où il place une autre de ses pouliches Moon Cactus sur la deuxième marche du podium).
 
 
 Oh So Sharp (casaque grenat) a offert à Sir Henry Cecil son premier succès
dans les Oaks d'Epsom en 1985. 7 autres titres complèteront son palmarès.
 
 
Notes : Au haras, Rafha et Moon Cactus deviendront des mères exceptionnelles. La première nommée est la mère d'Invincible Spirit et de Kodiac tandis que la seconde est la mère de Doyen et Moonshell.
 
 
 Les hommages à Sir Henry Cecil affluent du monde entier
 
 
Marié à trois reprises (3 enfants), Sir Henry Cecil aura connu une fin de carrière de toute beauté. Son plus beau chef d’œuvre tient en 7 lettres F.R.A.N.K.E.L. invaincu en 14 sorties, dont 10 Gr. 1 … ! En accord avec le Prince Khalid Abdullah (propriétaire de Frankel), Sir Henry Cecil nous aura offert le bonheur d’apprécier pendant 3 années consécutives le meilleur pur-sang de tous les temps.
 
En octobre 2012, France-Sire avait tenu à être présent à l’occasion de la dernière sortie de Frankel dans les Champion Stakes à Newmarket. Sir Henry Cecil nous avait alors confié ses quelques mots déjà riches en émotions.
 
 
 
 
Notes : Un communiqué de la British Horseracing Authority (BHA) a annoncé qu’une licence temporaire d’entraineur a été accordée à Lady Cecil. Elle prendra ainsi la suite de Warren Place, le centre d’entrainement de son mari.
 
 
A lire aussi :
 

Voir aussi...