Muhaarar le crack sprinter en vidéo au Haras des Faunes

04/04/2022 - Film d'étalon
En 2015, Muhaarar avait fait tous les titres des journaux dignes de ce nom en alignant 4 victoires consécutives de Gr.1 à 3 ans en Angleterre et en France. Aujourd'hui père d'Eshaada en 2e production, il s'est transformé à machine à faire des gagnants, ce qui correspond parfaitement au profil recherché par Alain Chopard, le créateur du Haras des Faunes où il commence ce printemps 2022 sa 2e carrière d'étalon.

 

Toute l'année 2021, Alain Chopard a cherché un étalon selon des critères très précis qui ne sont pas si simples à réunir. Il lui faut un étalon encore jeune mais déjà confirmé avec ses produits, né pour la vitesse et ayant lui-même démontré beaucoup de précocité, beau cheval robuste. Car notre homme vend des saillies mais utilise aussi ses étalons pour sa jumenterie personnelle, c'est à dire une bonne cinquantaine de poulinières, et il veut aller aux courses, qui plus est vite et bien. Il cherche un successeur à Indian Rocket, un étalon plusieurs fois tête de liste des 2 ans en France, le cheval qui l'a fait sortir de l'ombre peu de temps après qu'il se soit installé, juste avec sa force de travail et sa rage de vaincre, lui l'ancien marchand de matériel agricole dans les Vosges. En 2021, il a fait bonne pioche avec Gutaifan (lire l'article), qui a fait plus de 100 gagnants dans l'année alors qu'il arrivait d'Irlande pour saillir sa 1ère génération de juments en France.

 

 

Mi-octobre 2021, après moult requêtes, Alain Chopard reçoit une visite de la plus haute importance, qui ressemble un peu au choc de 2 cultures. Le roturier qui a vécu des années dans une caravane avant de monter sa maison en bois accueille les grands argentiers de Shadwell, l'une des écuries de chevaux de courses les plus prestigieuses du monde, créée par le Dubaïote Cheikh Hamdan Al Maktoum, mort 6 mois plus tôt à 75 ans. Ceux-ci veulent voir de leurs yeux le site où ils s'agirait d'envoyer  Muhaarar, le crack sprinter de l'année 2015, quadruple gagnant de Gr.1 en France et Angleterre.

 


Muhaarar lauréat de la Commonwealth Cup (Gr.1) à Royal Ascot, le 1e de ses 4 Gr.1 consécutifs.

 

Evidemment, Alain Chopard est tout excité à l'idée de recevoir cette célébrité, lauréat successivement de la Commonwelth Cup, de la July Cup, le Prix Maurice de Gheest et du British Championship Sprint. D'autant plus que Muhaarar fut aussi un des meilleurs 2 ans de sa génération, gagnant des Gimcrack Stakes (Gr.2) et 3e des Middle Park Stakes (Gr.1). C'est un fils d'Oasis Dream avec une mère par Linamix, deux courants de sang avec lesquels il va pouvoir s'en donner à coeur joie dans l'outcross.

 


Muhaarar avec Cheikh Hamdan Al Maktoum après son succès dans le Prix Maurice de Gheest. (photo APRH)

 

3 jours plus tard, Muhaarar, qui avait déjà beaucoup de gagnants avec sa 1ère génération, décroche sa 1e victoire de Gr.1 dans le British Champion Filly & Mare à Ascot avec Eshaada, issue de sa 2e génération. Pour Alain Chopard, c'est une divine surprise mais dont il craint le revers de la médaille, car les managers en question pourraient décider de la garder finalement. Ouf, ces derniers ne changent pas d'avis, les contrats se signent et le cheval découvre bientôt le vie bordelaise.

 


Fille de Muhaarar, Eshaada remporte les British Champion Filly & Mare Stakes (Gr.1) à Ascot en octobre 2021.

 

Depuis, il a donné énormément de gagnants. En mars, il en a sorti 11 en l'espace de 9 jours. Mais surtout, il semble combler le manque qui lui était reproché outre-Manche : la qualité pure. Car il s'est distingué dans les Listeds de début d'année de 3 ans à Paris, grâce aux 2 pouliches Sicilian Defense (2e du Prix Montenica, Listed, à Chantilly, puis Ataared (3e Prix La Camargo, Listed, à Saint-Cloud).

Bien évidemment, Alain Chopard va soutenir massivement Muhaarar avec 30 de ses juments personnelles, les autres allant... à son voisin de box Gutaifan !


 

 

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